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Commentaire sur l'épître aux Colossiens
6.
Quoi, direz-vous, quand les gentils ou les païens nous interrogent, ne voulez-vous pas que nous nous occupions d'eux? Mais quand, sous prétexte de vous occuper des gentils, vous jetez les chrétiens dans le scepticisme, c'est la doctrine de Satan que vous vous mettez en devoir d'établir. Ce sont des témoins que vous cherchez pour appuyer une doctrine à laquelle vous ne pouvez faire croire avec les (115) seules ressources de votre esprit. Si vous êtes obligé de discuter avec un gentil, donnez donc à la discussion son véritable point de départ, recherchez si le Christ est Dieu et Fils de Dieu, et si ces prétendus dieux du paganisme ne seraient pas des démons. Cela une fois prouvé, tout le reste s'en déduit. Mais tant que vous n'avez pas posé le principe, il es£ inutile de discuter sur les conséquences. Avant d'avoir appris les axiomes, il est superflu et inutile d'arriver aux derniers corollaires. Ce gentil ne croit pas au jugement. Eh bien ! il est dans le même cas que vous. Les Grecs peuvent citer aussi beaucoup de philosophes qui ont traité cette matière. Ces philosophes séparent l'âme du corps; mais enfin il reconnaissent un dernier jugement. Et ce point-là est si clairement établi parmi eux, que personne n'en ignore, que les poètes et tous les écrivains s'accordent sur le tribunal et sur le jugement. Aussi, en général, les gentils en croient là-dessus leurs écrivains; ni les juifs, ni qui que ce soit, ne doutent de cette vérité.
Pourquoi donc nous trompons-nous les uns les autres ? Vos mauvaises raisons, c'est à moi que vous les dites. Mais que direz-vous à Dieu qui a façonné les coeurs, qui connaît tous les replis de notre pensée , qui vit et qui agit en nous, dont la parole est plus perçante qu'un glaive à deux tranchants ? (Hébr. IV, 12.) Car, à parler franchement; quand vous commettez une faute, ne vous condamnez-vous pas vous-même ? Est-il au monde un homme qui ne se blâme lui-même, quand il agit avec tiédeur? Est-ce une sagesse aveugle que cette sagesse qui fait que nous nous condamnons nous-mêmes, lorsque nous commettons une faute? Car c'est là, oui c'est là une grande sagesse. En définitive donc, règle générale et universelle : quand on mène une vie vertueuse, qu'on soit gentil, qu'on soit même hérétique, on croit au jugement dernier; quand on se traîne dans le vice, on n'admet presque jamais le dogme de sa résurrection. Et c'est ce que dit le Psalmiste : « Vos jugements se dérobent à ses yeux ». (Ps. IX, 27.) Pourquoi ? Parce que de tout temps les voies du Seigneur ont été méconnues. «Mangeons et buvons », disent les incrédules; « car nous mourrons demain ». Voyez quelle bassesse et quelle abjection ! C'est au fond des verres que l'on va puiser cette parole dont on s'arme pour renverser le dogme de la résurrection. Ah ! c'est que l'homme ne veut pas absolument supporter le jugement de sa propre conscience. C'est ainsi que l'homicide se persuade qu'il échappera à la sentence, pour commettre un meurtre de sangfroid. S'il avait comparu devant sa conscience, il y aurait regardé à deux fois, avant de devenir un assassin. Il sait bien ce qu'il fait, mais il simule l'ignorance, pour se soustraire aux terreurs et aux tourments de sa conscience; autrement il se serait trouvé faible devant le meurtre. Ainsi les pécheurs savent bien que le péché est un mal, et ceux qui chaque jour roulent dans ce même cercle de maux, ne veulent pas le savoir, quoique leur conscience les reprenne. Mais n'écoutons pas ces hommes. Il y aura , oui il y aura un jugement et une résurrection, et Dieu ne souffrira pas que tant d'actions aient été faites en vain. C'est pourquoi, je vous en prie, fuyons le vice et cherchons la vertu, pour embrasser la véritable doctrine , en Jésus-Christ Notre-Seigneur.
Et pourtant, quel est celui de ces deux dogmes le plus facile à admettre, le dogme de la résurrection, ou celui du fatalisme? Ce dernier dogme est plein d'injustice, plein de déraison, plein de cruauté, plein d'inhumanité; l'autre est plein d'équité et de justice distributive, et pourtant ce n'est pas celui qu'on admet. La faute en est à notre paresse; car il suffit de réfléchir, pour rejeter le fatalisme. Ces philosophes grecs qui font du plaisir le but de la vie, l'ont accepté; mais tous ceux qui se sont attachés à la vertu, l'ont banni comme une doctrine insensée. Si telle a été le sort de cette doctrine chez les gentils, elle doit à plus forte raison disparaître devant le dogme de la résurrection. Voyez l'habileté du démon à se servir de deux moyens contraires. Oui ! pour nous faire négliger la vertu, pour introduire chez nous le culte de Satan, il y a introduit le fatalisme, et par deux voies différentes il est parvenu à son double but. Quelle raison pourra-t-il alléguer, l'homme qui n'ajoute pas foi à ce dogme admirable de la résurrection, et qui croit à toutes les absurdités des fatalistes? Ne vous nourrissez donc pas, incrédules, de cette consolation que votre pardon vous sera accordé. Tournons-nous avec ardeur vers la vertu, et vivons réellement pour Dieu , en Jésus-Christ.
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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Kolosser (BKV)
6.
Wie nun, hält man mir entgegen, wenn die Heiden uns fragen? Sollen wir sie nicht zu gewinnen trachten? — Darauf ich: Um den Heiden zu bekehren, stürzest du den Christen m Gefahr und suchst die satanische Lehre S. 270 zur Geltung zu bringen. Da du nämlich allein durch eigenes Raisonnement in diesen Fragen nicht zu überzeugen vermagst, so möchtest du gern andere als Zeugen beibringen. — Wenn man aber mit den Heiden disputieren muß, so darf das Gespräch nicht von diesem Gegenstande ausgehen, sondern vielmehr von der Frage, ob Christus Gott und Gottes Sohn sei, ob ihre Götter Dämonen seien. Sind diese Punkte erwiesen, so ergibt sich alles übrige von selbst; bevor man aber den Anfang erledigt hat, ist es töricht, über das Ende zu reden; bevor man sich über die Prinzipien klar geworden, ist es überflüssig und unnütz, an die Ausführung zu schreiten. — Glaubt der Heide nicht an das Gericht, so ergeht es ihm geradeso wie dir. Denn auch er hat viele Philosophen, welche hierüber handelten, wenn schon sie dabei die Seele vom Leib getrennt dachten; aber gleichwohl stellten sie einen Richterstuhl auf. Ja diese Wahrheit springt so sehr in die Augen, daß fast niemand sie verkannte, sondern die Dichter und alle miteinander übereinstimmten in der Annahme eines Richterstuhles und eines Gerichtes. Daher glaubt ein solcher nicht den Edelsten seines Volkes, indes weder Jude noch sonst ein Mensch hierüber irgend im Zweifel ist. — Warum also betrügen wir uns selbst? Schau, solche Ausflüchte machst du vor mir; was willst du aber Gott gegenüber vorbringen, der das Herz eines jeden aus uns gebildet hat1 der alle Gedanken weiß2 der lebendig und wirksam und einschneidender ist als jedes zweischneidige Schwert3? Denn sage mir einmal aufrichtig: Verurteilst du dich nicht selbst? Wie läßt sich aus dem Zufall diese so große Weisheit erklären, daß der Sünder sich selbst verdammen muß? Denn das ist ein Ausfluß großer Weisheit. Du verurteilst dich selbst; und er, der dir solche Denkweise verleiht, sollte alles zum Spielball eines blinden Ungefähr werden lassen? — Es darf daher als allgemein giltige Regel und Richtschnur gelten: Niemand, der sich eines tugendhaften Lebens befleißt, zweifelt an der Lehre vom Gerichte, S. 271 mag er auch ein Heide, ein Irrgläubiger sein. Niemand, der einen lasterhaften Wandel führt — wenige ausgenommen —, nimmt die Lehre von der Auferstehung an. Dies sagt auch der Psalmist; „Deine Gerichte sind weggerückt von seinem Angesichte4.“ Warum? „Weil seine Wege befleckt sind zu jeder Zeit.“ „Laßt uns essen und trinken,“ sprechen sie; „denn morgen sind wir tot5.“ Du siehst doch ein, daß nur Menschen von niedriger Gesinnung eine solche Sprache führen können? Vom Essen und Trinken rührt diese Sprache her, welche den Glauben an die Auferstehung zerstören möchte. Denn unerträglich, unerträglich ist der Seele die verurteilende Stimme des Gewissens. Es tritt hier dasselbe ein, wie bei einem Mörder: zuerst redet er sich ein, er werde nicht entdeckt werden, und dann erst begeht er den Mord; denn nach dem Ausspruch seines Gewissens wäre er nicht so leicht zu der Freveltat geschritten. Gegen besseres Wissen also lügt er sich selbst Unwissenheit vor, um nicht von seinem Gewissen und von der Furcht gefoltert zu werden; sonst hätte er sicherlich nicht den Mut gewonnen, den Mord zu verüben. So wollen auch die Sünder, die Tag für Tag in demselben Sündenschmutze sich wälzen, es nicht wissen, wiewohl das Gewissen ihnen Vorwürfe macht. — Achten wir doch nicht auf solche Menschen! Denn es gibt, es gibt ganz gewiß ein Gericht und eine Auferstehung, und Gott wird so großartige Tatsachen nicht vergeblich sein lassen. Darum, ich bitte euch, enthalten wir uns der Sünde, halten wir fest an der Tugend, damit wir die wahre Lehre aufnehmen in Christus Jesus, unserm Herrn! — Was ist nun aber leichter anzunehmen, die Lehre von der Auferstehung oder die vom Verhängnis? Diese ist voll Ungerechtigkeit, voll Unvernunft, voll Grausamkeit, voll Unmenschlichkeit; jene voller Gerechtigkeit, jedem vergeltend nach seinem Verdienst; und trotzdem nimmt man sie nicht an. Daran ist aber die Trägheit schuld; denn kein Vernünftiger nimmt jene an. Selbst unter den Heiden waren nur diejenigen, welche die Lust als höchsten und letzten S. 272 Lebenszweck erklärten, Anhänger der Lehre vom Fatum; während dagegen die für die Tugend Begeisterten sie als unvernünftig verwarfen. Wenn aber die Verhältnisse schon bei den Heiden so lagen, so ist es noch weit mehr der Fall bei der Lehre von der Auferstehung. — Beachten wir aber, wie der Teufel zwei entgegengesetzte Ziele vorbereitete! Damit wir nämlich die Tugend vernachlässigten, ......6; und damit wir den Dämonen dienten, brachte er den Wahn vom blinden Zwange des Verhängnisses auf; und durch jedes der beiden suchte er zu beiden zu verleiten. — Wie wird sich also derjenige rechtfertigen können, der an einer so großartigen Wahrheit zweifelt und jenen hohlen Schwätzern Glauben schenkt? Trage dich daher nicht mit dem falschen Troste, es werde dir alles verziehen werden! Halten wir vielmehr fest zusammen, ermuntern wir uns (gegenseitig) zur Tugend und führen wir in Wahrheit ein Gott geweihtes Leben in Christus, unserm Herrn, mit welchem dem Vater gleichwie dem Heiligen Geiste Herrlichkeit, Macht und Ehre sei, jetzt und allezeit und in alle Ewigkeit. Amen.