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Commentaire sur l'épître aux Colossiens
3.
Ce que je vous ai dit, poursuit-il, a pour but de vous empêcher d'interroger les hommes sur de pareils sujets. « Afin que personne ne vous trompe avec des paralogismes présentés d'une manière persuasive ». Quelle n'est pas, en effet, la puissance du sophiste, si sa parole est persuasive? « Car, si je suis absent de corps, je suis néanmoins avec vous en esprit (5) ». La suite des idées amenait ces paroles : Si je suis absent de corps , je connais cependant ceux qui voudraient vous tromper. Le verset finit par un éloge. « Voyant avec joie l'ordre qui règne parmi vous et la solidité de votre foi en Jésus-Christ». L'ordre dont il parle, (130) est un ordre bien établi. « Et la solidité de votre foi en Jésus-Christ ». Ici l'éloge est encore plus flatteur. Il n'a pas dit, votre foi ; mais: « La solidité de votre foi », comme s'il parlait à des soldats bien alignés et fermes à leur poste. Ce qui est ferme et solide est à l'épreuve de la fraude et de la tentation. Nonseulement, dit-il,vous n'êtes pas tombés, mais nul ennemi n'a pu jeter le désordre dans vos rangs. Il s'offre à leurs regards, comme un chef présent parmi eux; c'est le moyen de faire respecter la discipline. C'est quand les soldats restent fermes à leur poste que les rangs restent bien serrés. Ce qui fait la solidité d'un tout, c'est le rapprochement et l'union intime de toutes les parties de ce tout, et c'est ce qui a lieu dans une bonne muraille. Voilà l'oeuvre de la charité. Les membres qu'elle unit étroitement forment un corps des plus solides. La foi produit le même effet, en ne permettant pas au sophisme de se glisser entre eux. Le sophisme est un élément de division et de ruine; là foi est un gage dé solidité et d'union. Puisque les bienfaits de Dieu dépassent la raison humaine , Dieu a fait sagement de nous donner la foi. Comment rester ferme , lorsqu'on demande des comptes à Dieu ?
Chez nous, ce sont les vérités les plus sublimes qui se passent du raisonnement et qui s'appuient sur la foi. Dieu est partout et nulle part. Quoi dé plus contraire à la raison? Chaque mot de cet axiome cache un écueil. L'espace, en effet, ne renferme pas Dieu; aucun lieu n'est capable de le contenir. Il est incréé, il ne s'est pas fait lui-même; il n'a pas eu de commencement. La raison acceptera-t-elle ces vérités, si la foi est absente ? Les propositions ne semblent-elles pas ridicules et plus insolubles que des énigmes? Il n'a pas eu de commencement, il est incréé, immense et infini, voilà ce qui nous jette dans le doute et la perplexité. Il est incorporel; c'est là que notre raison se perd. Dieu est incorporel : comment cela? voilà un mot vide, un mot que l'esprit ne peut concevoir et qui ne lui représente rien. Car s'il représentait quelque chose, il représenterait notre nature et ce qui constitue le corps. Un pareil mot, la bouche le prononce; mais l'esprit ne comprend pas ce que dit la bouche. Il ne sait qu'une chose, c'est que ce mot désigne un être qui n'a pas de corps. Mais pourquoi parler de Dieu ? Que signifie ce mot incorporel appliqué à l'âme qui est créée, renfermée dans notre corps et limitée ? Répondez; montrez-moi le sens de ce mot. Mais vous ne le pouvez pas. Est-ce de l'air, que cette âme ? Mais l'air est un corps, bien qu'il ne soit pas solide; et mille faits nous prouvent que c'est un corps élastique. Est-ce un feu ?mais le feu est un corps, et l'activité de l'âme est incorporelle. Pourquoi? c'est qu'elle pénètre partout. Donc si l'âme n'est pas un corps, quelque chose d'incorporel se trouve donc compris dans un lieu, et par conséquent est circonscrit; or, ce qui est circonscrit forme une figure, et lés figures sont tracées avec des lignes, et les lignes appartiennent à des corps. Mais ce qui n'offre pas de figure, comment peut-on le concevoir ? Il n'y a là ni figure, ni forme, ni lieu. Voyez-vous quelle obscurité?
Autres réflexions. Le grand Etre n'a pas la capacité du mal; mais il est «volontairement» bon ; donc il serait aussi capable du mal. Mais voilà ce qu'on ne peut dire, et loin de nous un pareil langage ! Est-ce volontairement ou malgré lui qu'il a été amené à posséder l'existence? Voilà encore une question qu'on ne doit pas faire. Autre problème. Renferme-t-il la terre dans sa circonscription, ou ne la renferme-t-il pas? S'il ne la renferme pas, c'est que c'est elle qui le renferme. S'il la renferme, c'est qu'il est infini dans sa nature. Et maintenant se borne-t-il lui-même? S'il. se borne lui-même, il n'est pas sans commencement par rapport à lui, bien qu'il le soit par rapport à nous; on ne peut donc pas dire que par sa nature même, il n'a pas de commencement.
Partout des contradictions qui prouvent que nous sommes environnés de ténèbres, et que nous avons toujours besoin de la foi. Mais abordons, s'il vous plaît, de moins hautes questions. Cet Etre suprême est capable d'action. Or cette action, quelle est-elle? Est-ce un mouvement quelconque? Il n'est donc pas immuable; car ce qui se meut n'est pas immuable, puisque l'immobilité se change en mouvement. Mais cette essence se meut et ne reste jamais en place. Quel est son mouvement, dites-moi? Chez nous il y a sept manières de se mouvoir; on peut se mouvoir de bas en haut, de haut en bas, de dehors en dedans, de dedans en dehors, à gauche, à droite, circulairement; sous un autre point de vue, il y a le mouvement qui augmente, celui qui diminue, celui qui commence, celui qui finit, celui (131) qui change. L'essence suprême ne se meut-elle d'aucune de ces manières et se meut-elle comme l'âme? Mais loin de nous cette pensée ! car l'âme se livre à une foule de mouvements déréglés.
Vouloir, est-ce agir? S'il en est ainsi, Dieu veut que tous les hommes soient bons et qu'ils soient sauvés. Comment donc cela n'a-t-il pas lieu? Vouloir, n'est-ce pas agir? Alors, pour agir, il ne suffit pas de vouloir. Et comment donc l'Ecriture dit-elle: « Tout ce qu'il a voulu, il l'a fait?» (Ps. CXII, 11.) Et pourquoi le lépreux dit-il au Christ : « Si vous voulez, vous pouvez me purifier? » (Matth. VIII, 3.) Voulez-vous que je passe à d'autres questions ? Comment le monde a-t-il été tiré du néant? Comment y retombe-t-il? Qu'y a-t-il au-dessus du ciel? et au-dessus de la région supérieure au ciel? et au-dessus de l'espace supérieur à cet autre espace, et ainsi de suite, jusqu'à l'infini? Qu'y a-t-il au-dessous de la terre ? la mer. Et au-dessous de la mer ? et toujours ainsi ... Mais à droite et à gauche, ne sommes-nous point assiégés par le doute ?
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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Kolosser (BKV)
3.
Du siehst, will er sagen, daß ich dieses aus dem Grunde erörtert habe, damit ihr nicht von Menschen Aufschluß darüber suchet. — „Betrüge“, sagt er, „durch verführerische Reden (ἐν πιθανολογία)“. Denn wie, wenn einer euch durch Reden verführt (εἰ πιθανοῶς λέγει)?
V. 5: „Denn wenn ich auch dem Leibe nach abwesend bin, so bin ich doch im Geiste bei euch, ...“
S. 305 Nach dem Zusammenhang sollte man folgenden Satz erwarten: Denn wenn ich auch dem Leibe nach abwesend bin, so kenne ich gleichwohl die Betrüger; nun aber schließt er mit einem Lobspruche ab: „... indem ich mich freue und eure Ordnung sehe und die Festigkeit eures Glaubens an Christus.“ — Unter „Ordnung“ meint er die gute Ordnung und Zucht. — „Und die Festigkeit des Glaubens an Christus.“ Damit spricht er ein noch größeres Lob aus. Er sagt nicht: den Glauben, sondern: „die Festigkeit (des Glaubens)“, gleich als redete er zu Soldaten, die in musterhafter Ordnung und fest wie Mauern dastehen. Das Feste bringt nicht List, nicht offener Angriff zum Wanken. Ihr seid nicht nur nicht geworfen worden, versichert er, sondern niemand vermochte auch nur eure Ordnung zu verwirren. Er stellte sich selbst ihnen vor Augen, damit sie denselben Respekt hätten, wie wenn er persönlich anwesend wäre; denn so wird die Ordnung aufrecht erhalten, — Von der Festigkeit hängt der innige dichte Zusammenschluß ab. Denn Festigkeit entsteht auf diese Weise, wenn du viele Bestandteile vereinigst und sie dicht und unzertrennlich zusammenfügst; so entsteht Festigkeit z. B. bei einer Mauer. Das aber ist das Werk der Liebe; denn wenn sie die noch Vereinzelten innig zusammenfügt und verknüpft, so verleiht sie ihnen Festigkeit. Auch der Glaube hinwiederum bewirkt dasselbe, wenn er keine Vernünfteleien eindringen läßt. Denn wie die Vernünfteleien Spaltung und Schwanken erzeugen, so gewährt der Glaube Festigkeit und Standhaftigkeit.
Da nämlich Gott uns Wohltaten erwiesen hat, die jede menschliche Vernunft übersteigen, so hat er mit Recht den Glauben eingeführt. Unmöglich kann der fest sein, welcher Vernunftbeweise dafür fordert. Denn sieh, wie uns die Vernunft bei den erhabensten Wahrheiten unserer Religion, durchaus im Stiche läßt, und wir dabei lediglich auf den Glauben angewiesen sind! — Gott ist nirgends, und er ist überall. Was klingt ungereimter als dies? Jeder Satz für sich birgt ein ungelöstes Rätsel. Gott ist nämlich demzufolge nicht im Raume1, noch S. 306 auch gibt es einen Raum, in dem er ist2. — Er ist nicht geworden, er hat sich nicht selbst erschaffen, er hat keinen Anfang seines Daseins. Wie will die Vernunft dies begreifen ohne Glauben? Muß ihr das nicht lächerlich erscheinen? Stößt sie da nicht auf ein unlösbares Rätsel? — Wenn nun seine Anfangs- und Ursprungslosigkeit, seine Unbegrenztheit und Unendlichkeit der Vernunft solche Schwierigkeiten verursacht, so wollen wir sehen, ob wir vielleicht seine Unkörperlichkeit mit der Vernunft zu ergründen vermögen. Gott ist unkörperlich. Was ist „unkörperlich“? Nur ein bloßes Wort. Denn der Verstand kann sich nichts dabei denken, kann sich keine Vorstellung davon machen. Sobald er sich nämlich eine Vorstellung davon macht, begibt er sich auf das Gebiet der Natur und der Körperbildung. Der Mund spricht also zwar das Wort aus, der Verstand aber weiß nicht, was er spricht, außer nur das eine, daß es kein Körper ist. Das ist aber auch das einzige, was er weiß. — Doch was rede ich von Gott? Worin besteht denn die Unkörperlichkeit der Seele, die doch geworden, endlich und beschränkt ist? Sprich! Erkläre! Aber du wirst es wohl nicht imstande sein. Besteht sie aus Luft? Allein die Luft ist ein Körper, wenn auch kein fester; und es läßt sich vielfach beweisen, daß sie ein lockerer Körper ist. (Oder aus Feuer?) Allein das Feuer ist ein Körper, die Seelenkraft dagegen etwas Unkörperliches. Warum? Weil sie überall durchdringt. Wäre die Seele ein Körper, so würde das Unkörperliche räumlich gebunden sein; folglich wäre es von bestimmten Grenzen umschlossen; das Begrenzte aber findet sich nur in bestimmter Gestalt; die Gestalten aber haben bestimmte Umrisse; die Umrisse aber kommen nur Körpern zu. — Wie soll man sich auf der anderen Seite von etwas Gestaltlosem eine Vorstellung machen? Es hat weder Gestalt noch Form noch Gepräge. Siehst du, wie es dem Verstande schwindelt? — Jene göttliche Natur ist ferner unempfänglich für das Böse. Aber Gott ist doch aus freiem Willen gut; folglich S. 307 müßte sie dafür empfänglich sein. Das kann man aber doch unmöglich behaupten; Gott bewahre! — Ist er ferner mit seinem Willen ins Dasein getreten oder ohne seinen Willen? Doch auch dies läßt sich nicht annehmen. — Weiter: umfaßt er das Weltall oder nicht? Umfaßt er es nicht, so ist er selbst begrenzt; umfaßt er es aber, so ist er seinem Wesen nach unendlich. — Wiederum: begrenzt er sich selbst? Wenn ja, dann ist er folgerichtig nicht anfangslos für sich, sondern nur für uns, demnach wäre er nicht von Natur aus ohne Anfang. — Überall stößt man hier auf Widersprüche. Siehst du, wie dunkel alles ist, und daß es überall des Glaubens bedarf? Nur dieser verleiht Festigkeit. — Doch wir wollen, wenn es euch recht ist, auf untergeordnetere Punkte übergehen! Jede Natur hat eine Wirksamkeit. Worin besteht nun bei Gott die Wirksamkeit? Etwa in einer Art von Bewegung? Demnach wäre er nicht unveränderlich; denn was in Bewegung gerät, ist nicht unveränderlich; geht es doch aus dem Zustande der Unbeweglichkeit in den der Bewegung über. — Mag er indes immerhin sich bewegen und niemals stille stehen: sage mir aber, wie haben wir uns diese Bewegung zu denken? Denn bei uns gibt es eine siebenfache Bewegung: abwärts, aufwärts, einwärts, auswärts, rechts, links, kreisförmig; von einem andern Gesichtspunkte aus: Wachstum, Abnahme, Entstehen, Vergehen, Veränderung. — Oder haben wir an keine von diesen zu denken, sondern an eine Bewegung ähnlich der des menschlichen Geistes? Doch auch dieser Vergleich paßt nicht; Gott bewahre! Denn der menschliche Geist wird auch in ungehöriger Weise bewegt. — Ist bei Gott Wirken gleichbedeutend mit Wollen oder nicht? Wenn Wirken gleichbedeutend mit Wollen ist, Gott aber will, daß alle Menschen gut seien und gerettet werden, warum geschieht es nicht? Oder ist etwas anderes das Wollen, etwas anderes aber das Wirken? Dann reicht also das Wollen nicht zum Wirken hin. Wie kann nun die Schrift sagen: „Alles, was er will, führt er aus3“?, und wie kann wiederum der Aussätzige zu Christus sprechen: „Wenn du willst, so kannst du mich rein S. 308 machen4“? Denn wenn dem Willen die Wirksamkeit auf dem Fuße folgt, was soll man da sagen? — Soll ich noch andere Fragen aufwerfen? Wie ist aus dem Nichts das Seiende geworden? Wie kehrt es ins Nichts zurück? Was ist höher als der Himmel? Und was ist wiederum höher als das? Und was höher als das? Und was kommt nach diesem? Und so fort bis ins Unendliche. Was ist tiefer als die Erde? Das Meer; und was nach diesem? Und was wiederum nach diesem? Wenden wir uns aber nach rechts, nach links: besteht nicht dieselbe Schwierigkeit?