• Start
  • Werke
  • Einführung Anleitung Mitarbeit Sponsoren / Mitarbeiter Copyrights Kontakt Impressum
Bibliothek der Kirchenväter
Suche
DE EN FR
Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In epistulam i ad Timotheum argumentum et homiliae 1-18 Commentaire sur la première épitre à Timothée
HOMÉLIE XV.

1.

Paul tient grand compte des veuves; il a déterminé leur âge, en disant: « Qu'elle n'ait pas moins de soixante ans », et fait connaître les qualités qu'elles doivent remplir quand il ajoutait : « Si elle a élevé ses enfants, exercé l'hospitalité, lavé les pieds des saints ». Maintenant il dit encore : « Evitez les veuves trop jeunes ». Quant aux vierges, bien que leur état soit bien plus difficile, il ne fait rien entendre, et avec raison. Pourquoi ? Parce qu'elles se sont enrôlées pour une milice plus haute, et que leur état vient d'une pensée plus sublime. Les mots : « Si elle a exercé l'hospitalité, lavé les pieds des saints » et tout ce qui s'y rapporte, il les a implicitement compris dans l'application aux bonnes oeuvres, et dans cette parole : « Celle qui n'est point mariée songe au service du Seigneur». (I Cor. VII, 34.) Et, s'il ne s'étend pas avec détail sur la question du temps, n'en soyez pas surpris; car les conséquences de ce qu'il dit sont fort claires. J'ai dit ailleurs qu'une grande pensée leur a fait choisir la virginité. En outre il s'était déjà produit des chutes, et c'est à l'occasion des coupables que vient cette prescription dont il n'est pas question dans l'autre passage. Qu'il y en ait eu, cela résulte clairement de ces mots : « Car lorsqu'elles sont sorties des bornes de la modestie chrétienne, elles veulent se marier », et de ceux-ci : « Car déjà quelques-unes ont été détournées de leur voie, à la suite de Satan ». — «Evitez les veuves trop jeunes ». Pourquoi ces mots : « Car lorsqu'elles sont sorties des bornes de la modestie, elles veulent se marier?» Et qu'est-ce à dire : « Sorties des bornes de la modestie?» C'est lorsqu'elles sont coquettes, amollies par les délices; semblables à l'épouse d'un homme de bien, qui l'abandonnerait pour un autre. L'apôtre fait voir par là, qu'elles avaient embrassé la viduité sans une résolution réfléchie. La vraie veuve devient épouse du Christ dans son veuvage. Car c'est lui, dit l'Ecriture, qui est le protecteur des veuves et le père des orphelins. (Ps. LXVII, 5, 6.) L'apôtre fait voir qu'elles n'ont pas vraiment choisi la viduité, mais qu'elles se sont livrées à la mollesse. Il les supporte cependant; mais il dit ailleurs aux Corinthiens : « Je vous ai fiancés comme une vierge chaste au Christ pour unique époux ». (II Cor. XI, 2.) Et, après qu'elles se sont inscrites au nombre des veuves, « elles veulent se marier, et sont condamnables, parce qu'elles ont transgressé leur foi première ». Par leur foi, il entend leur promesse; elles ont menti, abandonné le Christ, transgressé leurs engagements.

« Elles apprennent d'ailleurs à être oisives ». Car ce n'est pas seulement aux hommes que le travail est prescrit; c'est aussi aux femmes, car l'oisiveté enseigne tous les vices. Et ce n'est pas seulement de leurs fautes qu'elles ont à répondre, mais des péchés d'autrui. S'il est inconvenant pour une femme de se promener de maisons en maisons, combien plus à une vierge ! « Non-seulement elles apprennent à être oisives, mais bavardes et envieuses, disant ce qu'elles ne devraient pas dire. Je veux donc que les jeunes veuves se marient, aient des enfants, gouvernent leur (335) maison ». Qu'arrivera-t-il en effet, si une femme n'a plus à s'occuper de son mari, et que la pensée de Dieu ne la remplisse pas? Elle deviendra naturellement oisive, bavarde et curieuse. Car celui qui ne se préoccupe pas de ce qui le regarde, se préoccupe sans cesse des affaires d'autrui ; de même que celui qui songe à ce qui le concerne n'aura ni souci ni curiosité de ce qui regarde les autres. « Disant ce a qu'elles ne devraient pas dire ». Rien n'est si inconvenant pour une femme que ces recherches d'une vaine curiosité, et non-seulement pour une femme, mais pour un homme, car c'est une grande preuve d'effronterie et d'impudence. « Je veux donc », puisqu'elles le veulent, je le veux aussi moi, « que les jeunes veuves se marient, aient des enfants, gouvernent leur maison » et s'y tiennent, car cela vaut beaucoup mieux que de se conduire ainsi. Il fallait se préoccuper du service de Dieu et lui garder fidélité; mais, puisqu'il n'en est point ainsi, mieux vaut se marier, car Dieu n'est pas renoncé et elles ne contractent pas ces défauts. Une telle viduité ne produit rien de bon, et au contraire , en pareil cas, le mariage a d'heureux effets; il pourra détourner leurs esprits de la langueur et de la paresse. Et pourquoi, voyant la chute de plusieurs, n'a-t-il pas dit qu'elles devaient être l'objet de grands soins pour ne pas tomber dans un tel malheur, mais leur recommande-t-il le mariage? Parce que le mariage n'est pas défendu. « Qu'elles ne donnent point à l'ennemi une occasion de diffamation », ni de prise aucune ; « car déjà quelques-unes ont été détournées de leur voie, à la suite de Satan ». Il s'oppose donc à une viduité pareille, ne voulant pas de veuves trop jeunes qui se rendent coupables d'adultère, ne voulant pas d'oisives, qui disent ce qu'elles devraient taire, de curieuses, qui donnent occasion au démon; si pareille chose n'avait pas eu lieu, il n'aurait pas mis cette opposition.

«Mais, si quelque fidèle a près de lui des veuves, qu'il pourvoie à leurs besoins, et que l'Église n'en ait pas le fardeau, afin qu'elle suffise à celles qui sont vraiment veuves (16) ». Il appelle de nouveau vraiment veuves, celles qui vivent dans la solitude et qui n'ont de consolation nulle part. Le conseil que donne ici l'apôtre est excellent, il produisait deux grands résultats : Les uns trouvaient une occasion de faire le bien en nourrissant ces veuves, — et l'Église n'était pas surchargée. Il ajoute fort à propos : « Si quelque fidèle »; car les veuves fidèles ne devaient pas être nourries par les infidèles, il ne convenait pas qu'elles eussent besoin d'unetelle assistance. Et voyez comment il est peu exigeant. Il ne parle point d'un secours dispendieux, mais dit seulement : « Qu'il pourvoie à leurs besoins, afin que l'Église... suffise à celles qui sont vraiment veuves ». Le bienfaiteur aura double récompense; car en assistant l'une, il aide aussi les autres, en permettant à l'Eglise de les secourir plus largement. « Je veux que les jeunes veuves » — Et quoi ? vivent dans la mollesse ? dans les délices ? Nullement; mais « se marient, aient des enfants, gouvernent « leur maison ». Et la gouvernent, comment? Afin que l'on ne pense pas qu'il les engage à une vie molle, il ajoute: « Et ne donnent point à l'ennemi une occasion de diffamation ». Elles devaient être au-dessus des pensées mondaines; puisqu'elles sont descendues plus bas, qu'elles sachent au moins s'y maintenir.

pattern
  Drucken   Fehler melden
  • Text anzeigen
  • Bibliographische Angabe
  • Scans dieser Version
Download
  • docxDOCX (149.80 kB)
  • epubEPUB (135.69 kB)
  • pdfPDF (486.58 kB)
  • rtfRTF (438.75 kB)
Übersetzungen dieses Werks
Commentaire sur la première épitre à Timothée
Homilien über den I. Brief an Timotheus (BKV) vergleichen

Inhaltsangabe

Theologische Fakultät, Patristik und Geschichte der alten Kirche
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Impressum
Datenschutzerklärung