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La vieillesse a certains vices que n'à pas la jeunesse, et certains autres qui lui sont communs avec elle. Elle est paresseuse lente, oublieuse, elle a les sens émoussés, elle est colère. C'est pourquoi l'apôtre prescrit aux vieillards d'être sobres et vigilants. Car il y a (421) beaucoup d'obstacles qui entravent leur vigilance dans cet âge avancé , et tout d'abord cette torpeur des sens que je viens d'indiquer et qui fait qu'ils s'éveillent difficilement, qu'ils se mettent difficilement en mouvement ; aussi l'apôtre ajoute-t-il : « Graves prudents ». Saint Paul parle donc de la prudence, et cette vertu peut être en quelque sorte appelée la sauvegarde de l'âme. Il y a oui il y a même parmi les vieillards des hommes qui se laissent emporter à la fureur et à la démence, les uns à la suite de l'ivresse , les autres à cause de leurs chagrins; car la vieillesse nous apporte la pusillanimité. — « Sains en la foi, en la charité et en la patience ». L'apôtre dit très-bien :« Et en la patience ». C'est là en effet une qualité qui convient particulièrement à la vieillesse.
« De même que les femmes âgées règlent leur extérieur d'une manière convenable », c'est-à-dire qu'elles fassent briller leur modestie par la manière dont elles s'habillent. « Ni médisantes, ni sujettes au vin » , c'est là en effet surtout le vice des femmes et des vieillards, car lorsque l'âge nous refroidit, nous aimons passionnément lé vin. C'est pourquoi l'apôtre s'attache surtout à ce point dans les conseils qu'il donne aux femmes âgées, il veut extirper partout l'ivrognerie, leur enlever ce défaut, et écarter d'elles le rire qui les suit lorsqu'elles ont bu. Les vapeurs du vin leur montent plus facilement à la tête, et attaquent très-vite les membranes du cerveau grâce à l'affaiblissement de l'âge : c'est de là surtout que vient l'ivresse. C'est principalement à cet âge qu'il est besoin de vin, car la vieillesse est débile; mais il n'en faut pas beaucoup, et il en est de même pour les jeunes femmes, non par la même raison, mais parce que le vin allume en elles les désirs coupables. « Qu'elles enseignent de bonnes choses » , et cependant l'apôtre leur défend d'enseigner: comment donc le leur permet-il ici lui qui a dit ailleurs : « Je ne permets point à la femme d'enseigner? » Mais écoutez ce qu'il ajoute : « Ni d'user d'autorité sur son mari » . (I Tim. II, 12.) En effet il a déjà autorisé les hommes à enseigner l'un: et l'autre sexe; s'il donne maintenant aux femmes le droit d'enseigner, c'est seulement dans la maison; mais nulle part il ne veut qu'elles occupent la première place et tiennent de longs discours, et c'est pour cette raison qu'il ajoute : « Ni d'user d'autorité sur son mari ». — « Qu'elles enseignent la prudente aux jeunes femmes », dit-il.