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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In epistulam ad Philemonem argumentum et homiliae 1-3 Commentaire sur l'épitre de Saint Paul à Philémon
HOMÉLIE III.

1.

Il n'y a pas de meilleur moyen pour persuader que de ne pas demander tout à la fois. Voyez en effet après quels éloges, après quelle longue préparation l'apôtre ose enfin écrire ces paroles. Après avoir dit : C'est mon fils, mon compagnon dans les liens de l'Évangile, mes entrailles, reçois-le comme un frère, regarde-le comme un frère , il ajoute ici : « Comme moi-même ». Et Paul n'en rougit pas. Celui en effet qui né rougit pas d'être appelé l'esclave des fidèles, et qui même se reconnaît hautement pour tel, peut à bien plus forte raison ne pas redouter d'écrire ces mots. Maintenant que dit-il? le voici : Si tu as les mêmes sentiments que moi, si tu poursuis le même but, si tu crois à mon amitié, reçois-le comme moi-même.

« Que s'il t'a fait quelque tort » : voyez dans quel endroit de l'épître et dans quel moment il lui parle du tort qui lui a été fait; c'est tout à fait à la fin, et après avoir déjà parlé longtemps d'Onésime. Comme ce sont surtout. les pertes d'argent qui sont les plus sensibles aux hommes, pour que Philémon ne puisse pas se plaindre à ce sujet (et il est probable en effet que ce qu'on lui avait dérobé était déjà dépensé), l'apôtre place ici ces mots « Que s'il t'a fait quelque tort ». Il ne dit pas « S'il t'a volé »; quoi donc ? « S'il t'a fait quelque tort ». Ainsi il avoue la faute, non toutefois comme une faute d'esclave, mais comme la faute d'un ami envers un ami, en se servant plutôt du mot « tort » que du mot « vol ». « Mets-le-moi en compte », c'est-à-dire, regarde cela comme une dette que je contracte envers toi, « je te le payerai ». Il dit même avec une grâce spirituelle : « Moi, Paul, j'ai écrit ceci de ma propre main». Cela est tout à la fois persuasif et gracieux : si Paul ne se refuse pas à donner caution pour Onésime, Philémon ne se refusera pas à le recevoir. Par ce moyen il agit puissamment sur l'âme du maître, et il délivre l'esclave de toute perturbation. « De ma propre main », dit-il : il n'y a rien de plus tendre que ces entrailles de père, rien de plus inquiet, rien de plus zélé. Voyez de quelle sollicitude il est plein pour un seul homme: « Pour ne pas te dire que tu te dois toi-même à moi ». Comme il eût paru faire injure à celui qu'il priait, s'il n'avait pas osé le supplier pour un vol, et s'il avait désespéré de réussir, il lui adresse, pour éviter (448) cela, ces paroles adoucies : « Pour ne pas te dire que tu te dois toi-même à moi ». Il ne dit pas seulement : Tes biens, mais: « Toi-même ». S'il parle ainsi, c'est un effet de son affection, il se conforme aux lois de l'amitié, il indique qu'il a en Philémon une grande confiance. Voyez-vous comme partout il prend soin et de montrer une grande sollicitude pour Onésime dans ses demandes, et d'empêcher que cela ne paraisse une marque de défiance pour Philémon?

« Oui, mon frère ». Que faut-il entendre par ces mots : « Oui, mon frère? » Reçois-le dit-il, car c'est là ce qu'il faut sous-entendre. Il laisse ici de côté le gracieux pour revenir à son sujet, aux choses sérieuses. Du reste , ce qu'il vient de dire est sérieux aussi, car tout ce qui sort de la bouche; des saints est sérieux bien que de temps en temps ils puissent employer les grâces du discours. « Oui, mon frère, que je reçoive ce plaisir de toi en Notre-Seigneur ; réjouis mes entrailles en Notre-Seigneur » : c'est-à-dire accorde la grâce que je te demande, non pas à moi, mais au Seigneur. Par « mes entrailles » , il veut dire : Les entrailles de père que j'ai pour toi. Quel rocher ne se laisserait fléchir par ces paroles? Quel monstre ne se laisserait adoucir par elles, et ne se préparerait à recevoir Onésime avec une véritable tendresse? Après lui avoir reconnu de si grandes vertus, il ne craint pas de s'excuser une seconde fois. Il ne lui dit pas simplement de l'excuser, il ne le lui commande pas, il ne montre pas de présomption, il s'exprime ainsi : « Je t'ai écrit, étant persuadé de ton obéissance ». Ce qu'il avait dit au début : « Bien que j'aie une grande liberté en Jésus-Christ de te commander », il le répète ici au moment de sceller sa lettre. — « Et sachant que tu feras même. plus que je ne te dis » : c'est encore un moyen de l'exciter que de lui dire cela. Car n'eût il pas fait plus, au moins il aurait eu honte de ne pas faire autant qu'il lui était demandé, lorsque saint Paul avait de lui cette idée qu'il ferait plus qu'il ne lui disait.

« Mais aussi en même temps prépare moi un logement, car j'espère que je vous serai donné par vos prières ». Ces paroles montrent une grande confiance, mais c'était bien plus encore dans l'intérêt d'Onésime qu'il parlait ainsi; il voulait que ses maîtres ne fussent pas négligents et que sachant qu'à son retour il connaîtrait parfaitement l'état des choses, ils perdissent tout souvenir du tort qui leur avait été fait, et se montrassent plus bienveillants. C'était une grande grâce, un grand honneur que d'avoir Paul chez toi, et Paul à un tel âge, et Paul après sa sortie de prison ! D'autre part nous avons un témoignage de l'amour que cette maison lui portait, car l'apôtre dit qu'ils priaient pour lui, et il accorde un grand prix à leurs prières. En effet, bien que je sois environné de dangers, dit-il, vous me verrez, si vous priez.

« Epaphras qui est prisonnier avec moi en Jésus-Christ, te salue » : il avait été envoyé chez les Colossiens , et c'est une nouvelle preuve que Philémon était de ce pays. Il l'appelle son compagnon de captivité et montre par là qu'il, était dans une grande affliction; de sorte que quand il ne l'aurait pas écouté par amour pour lui-même, il aurait dû le faire par affection pour celui-ci. Car celui qui est dans l'affliction et qui néglige ses propres intérêts pour s'occuper de ceux des autres , doit être écouté.

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