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Homilien über den Brief an die Hebräer (BKV)
IV.
Aber ich weiß nicht, woher diese Krankheit in die Menschen hineinfiel; wir sind Schwätzer, und Nichts bleibt in unserer Seele zurück. Höre einen Weisen, der da mahnend spricht: „Hast du Etwas (wider deinen Nächsten) gehört, so laß es mit dir sterben; sei versichert, du wirst davon nicht bersten.“ Und wiederum: „Der Thor fühlt Wehen von einem Worte, das er gehört hat, wie die Gebärende von dem Kinde.“1 Wir sind schnell bereit, Andere zu verklagen, und rasch fertig, sie zu verurtheilen. Und hätten wir sonst nichts Böses gethan, so wäre Dieß hinreichend, uns dem Verderben zu überliefern und in die Hölle zu stürzen, uns in unsägliche Übel zu verwickeln. Und damit du ganz genau belehrt werdest, so höre, was der Prophet spricht: „Du saßest und redetest wider deinen Bruder.“2 Aber nicht ich, sagt man, sondern Jener. Ja wohl du; denn hättest du nicht also geredet, so hätte der Andere es nicht gehört; und wenn er es dennoch erführe, so wärest du nicht die Ursache der Sünde. Pflicht ist es, die Fehler des Nächsten zu bedecken und zu verheimlichen, du aber breitest dieselben unter dem Deckmantel des Frommseins aus. Du bist kein Ankläger, aber ein Schwätzer, ein alberner Mensch. O der Geschicklichkeit! Dich beschimpfst du mit Jenem und merkst es nicht? Betrachte, welch große Übel daraus entstehen! Du erzürnest Gott, versetzest den Nächsten in Trauer und machst dich selber strafwürdig. Hörst du nicht, was Paulus in Bezug auf die Wittwe spricht? „Und nicht nur müßig,“ sagt er, „sondern auch geschwätzig und vorwitzig lernen sie in den Häusern herumgehen und reden, was sich nicht ziemt.“3 Darum solltest du, selbst wenn du glaubst, was gegen deinen Bruder gesprochen wird, nicht davon reden, S. 325 geschweige denn, wenn du es nicht glaubst. Aber überall bist du von der Selbstsucht geleitet, und bist in Angst, von Gott erforscht zu werden? Nun so fürchte, wegen deiner Schwätzerei ins Gericht zu kommen. Hier kannst du nicht sagen: Gott erforsche mich nicht wegen der Schwatzhaftigkeit, denn Das ist Geplauder. Warum hast du denn die Sache verbreitet? Warum hast du das Übel vermehrt? Das ist im Stande, uns zu Grunde zu richten; darum sprach Christus: „Richtet nicht, damit ihr nicht gerichtet werdet.“ Aber darauf nehmen wir gar keine Rücksicht; nicht einmal Dasjenige, was sich mit dem Pharisäer zutrug, bringt uns zur Besonnenheit. Er sprach: ich bin nicht, wie dieser Zöllner, - und er sagte die Wahrheit, ohne daß es Jemand hörte, und wurde gerichtet. Wenn nun Derjenige, welcher die Wahrheit geredet, und zwar ohne daß es Jemand hörte, gerichtet wurde: welche Strafe wird dann Diejenigen treffen, welche Lügen und Dinge, wovon sie nicht überzeugt sind, allenthalben verbreiten, wie es Plauderweiber machen? Was werden Solche dann auszustehen, was zu erdulden haben?
So wollen wir denn unserem Munde Thür und Riegel geben; denn aus der Schwatzhaftigkeit sind unzählige Übel entstanden: Häuser wurden zerstört, Freundschaften zerrissen und zahllose andere Unglücksfälle hervorgerufen. Kümmere dich nicht, o Mensch, um die Angelegenheiten des Nächsten! Aber du plauderst gern und hast diesen Fehler? Nun so sage Das, was du zu sprechen hast, Gott; auf diese Weise gereicht es nicht mehr zum Nachtheil, sondern bringt Nutzen. Theile deine Angelegenheiten deinen Freunden mit, und zwar solchen, die es wirklich sind, und Gerechtigkeit besitzen, damit sie deiner Sünden willen für dich beten! Wenn du besprichst, was Andere angeht, hast du davon keinen Nutzen, und es gereicht dir nicht zum Vortheil, sondern zum Schaden. Wenn du deine Anliegen dem Herrn vorträgst, empfängst du großen Lohn; denn „ich habe gesprochen,“ heißt es, „ich will meine Ungerechtigkeit dem Herrn bekennen, und du hast verziehen die Gottlosigkeit meines S. 326 Herzens.“ Willst du richten? Nun so richte, was dich angeht; Niemand wird dich verklagen, wenn du mit dir selbst in’s Gericht gehst; er (Gott) wird dich aber anklagen, wenn du dich nicht selbst aburtheilst; er wird dich anklagen, wenn du nicht Reueschmerz hast. Siehst du Jemandem zornig, erbittert oder sonst etwas Verwerfliches thun? Nun so bedenke rasch, was dich betrifft, und so wirst du Jenen nicht strenge verurtheilen, und du wirst dich selbst von der Last der Sünden befreien. Wenn wir unser eigenes Leben so ordnen; wenn wir unsern Wandel so einrichten; wenn wir uns selbst richten: so werden wir wohl nicht viele Sünden begehen, sondern viele gute Werke vollbringen; wir werden bescheiden sein und Mäßigung bewahren, und alle die Güter genießen, welche Denen versprochen sind, die Gott lieben. Möchten wir doch Alle derselben theilhaftig werden durch die Gnade und Menschenfreundlichkeit unseres Herrn Jesus Christus, welchem mit dem Vater und dem hl. Geiste sei Ruhm, Macht und Ehre jetzt und alle Zeit, und von Ewigkeit zu Ewigkeit. Amen. S. 327
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Commentaire de Saint Jean Chrysostome sur l'épître de Saint Paul aux Hébreux
4.
Je ne sais vraiment comment cette maladie a pu envahir les hommes. Non, nous ne sommes que des comédiens; nous ne savons rien garder dans notre âme. Ecoutez l'avis du Sage : « Avez-vous entendu un bruit fâcheux? qu'il meure dans votre sein; ne craignez pas; votre coeur n'en crèvera point! » Et ailleurs : « L'insensé a entendu une parole; il est en travail pour la redire, comme la femme qui enfante ». (Ecclés. XIX, 10, 11.) Nous sommes si prompts à l'accusation, si disposés à condamner! Ah! quand nous n'aurions pas commis d'autre péché, celui-là suffirait pour nous perdre et nous conduire en enfer. Il nous enveloppe, il nous jette dans un réseau inextricable de fautes sans nombre.
Pour mieux l'apprécier, écoutez le Prophète : « Tu t'asseyais pour parler contre ton frère ». (Ps. XLIX, 20.) — Mais ce n'est pas moi, dites-vous, c'est cet autre. — Non, c'est vous autant que lui. Car si vous n'aviez rien dit, il n'aurait rien appris. Et dût-il même l'apprendre d'ailleurs, au moins ne seriez-vous pas coupable de péché, lorsque votre devoir est de couvrir et de cacher les fautes du prochain. Mais vous, sous prétexte d'aimer la vertu, vous les révélez, et vous êtes moins un accusateur, qu'un hypocrite, un homme en délire, un insensé. Triste habileté ! vous vous couvrez de honte autant que votre victime, et vous ne le sentez même pas !
Or, voyez que de maux découlent d'une seule faute! Vous irritez Dieu, vous désolez votre prochain, vous vous rendez digne de l'éternel supplice. N'entendez-vous pas ce que Paul dit ait sujet des veuves : « Non-seulement elles sont curieuses et veulent tout savoir; mais encore intarissables de la langue et des yeux, elles courent les maisons, et disent ce qui ne convient pas ». (I Tim. V, 13.) C'est pourquoi, lors même que vous croiriez ce que l'on dit contre votre frère, vous n'avez pas même dans ce cas le droit d'en parler; à plus forte raison, si vous n'y croyez pas.
Ah ! plutôt, étudiez ce qui vous regarde ; tremblez que Dieu ne vous examine. Car ici vous ne pouvez me répondre : Est-ce que Dieu m'examinera pour des bagatelles? — Je le veux, ce sont des riens; mais pourquoi les colportez-vous? Pourquoi grossir le mal? Cette conduite peut nous perdre; et c'est pourquoi Jésus-Christ disait: « Ne jugez pas, pour que vous ne soyez pas jugés ». Mais nous ne tenons pas compte même du divin Maître. La punition du pharisien ne nous corrige pas, et ne nous rend ni plus modestes ni plus réservés. Il disait avec vérité, cet orgueilleux : « Je ne suis pas semblable à ce publicain! » et il le disait sans témoin, et il fut cependant condamné. Si énonçant un fait véritable, et l'énonçant loin de toute oreille étrangère, il fut pourtant condamné; qu'adviendra-t-il à ceux qui vont répétant partout des mensonges, dont ils n'ont aucune preuve, pareils en cela à des femmes frivoles et loquaces? Quel ne sera pas leur châtiment, leur juste punition ?
Mettons désormais une porte et une serrure à notre bouche. Ces riens dangereux engendrent des maux sans nombre; des familles sont bouleversées, des amitiés brisées ; des misères infinies en résultent. O homme! n'examinez point curieusement les affaires de votre prochain. — Mais vous êtes bavard, c'est votre maladie? —Parlez de vos affaires à Dieu ; ce ne sera plus un vice et un danger pour vous, mais un avantage. Racontez-les à vos amis, aux hommes justes, à ceux qui possèdent votre confiance, afin qu'ils prient pour vos péchés. Si vous parlez des faits et gestes du prochain, loin d'y gagner, loin d'en profiter, vous êtes perdu. Si Dieu est notre confident pour tout ce qui vous regarde, vous amasserez une belle récompense. « Je l'ai dit », chantait le Psalmiste: « J'accuserai contre moi-même et à Dieu toutes mes iniquités! Et vous, Seigneur, vous m'avez pardonné l'impiété de mon coeur! » Vous voulez juger? Jugez vos oeuvres. Personne ne vous accusera plus, si vous vous condamnez vous-même; mais on vous accusera, si vous ne vous jugez pas. Oui, l'on vous accusera si vous ne faites pas votre aveu; on vous accusera si vous n'avez pas de repentir. Voyez-vous quelqu'un s'irriter , s'emporter, commettre quelque péché grave et indigne ? Pensez aussitôt à vos propres actions; ainsi vous ne le condamnerez pas sévèrement, et vous vous épargnerez un faix énorme de péchés.
Si nous réglons ainsi notre vie, si nous l'occupons de la sorte, si nous prononçons nous-mêmes notre condamnation, nous ne commettrons peut-être que bien peu de péchés ; tandis que celte douceur, cette réserve nous enrichira d'actions honnêtes et glorieuses, et nous fera jouir de tous les biens promis à ceux qui aiment Dieu. Puissions-nous les conquérir par la grâce et la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, avec lequel soient au Père, dans l'unité du Saint-Esprit, gloire, empire, honneur, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.