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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In epistulam ad hebraeos argumentum et homiliae 1-34 Commentaire de Saint Jean Chrysostome sur l'épître de Saint Paul aux Hébreux
HOMÉLIE XXXIII.

3.

«Enfin souvenez-vous d'exercer la bienfaisance et la communion des biens (16) ». C'est ce que Paul disait alors, et c'est aussi ce que je vous répète aujourd'hui,; et je ne m'adresse pas seulement aux frères ici rassemblés, mais aux absents eux-mêmes. Personne n'a pillé vos biens. Or l'apôtre dit: Supposé même que l'on vous ait ainsi dépouillés, montrez-vous encore hospitaliers avec ce qui vous reste. Quelle excuse aurons-nous donc à l'avenir, quand ces disciples entendent un tel langage après ce pillage de leurs biens? Et remarquez que l'apôtre dit ici : « N'oubliez pas d'exercer la bienfaisance », après avoir dit: « L'hospitalité » ; n'indiquant pas, par conséquent, tantôt un précepte, tantôt un autre, mais un seul et même précepte sous des expressions différentes. Il ne dit pas : N'oubliez pas de recevoir les étrangers, mais: N'oubliez pas l'hospitalité; c'est-à-dire non-seulement recevez, mais aimez l'étranger. Il n'a pas parlé non plus ici d'une récompense à venir et déposée par avance au ciel; craignant qu'une simple expectative ne les endorme davantage, il parle d'une récompense déjà donnée : grâce à l'hospitalité, dit-il, plusieurs, à leur insu, ont accueilli des anges.

Mais revenons sur nos pas. « Le mariage », dit saint Paul, « est honorable en tout, ainsi qu'un lit nuptial sans tache ». Comment le mariage est-il honorable? C'est, répond-il, qu'il maintient et conserve le fidèle dans la chasteté. Il condamne ici implicitement les juifs, qui regardaient comme impure l'union des corps, disant que l'homme qui sort ainsi de la couche nuptiale ne peut être pur. L'oeuvre de la nature ne peut être abominable, ô Juif ingrat et sans raison; le péché ne peut être que l'oeuvre de la volonté libre et consentante. Que si le mariage est honorable et pur, comment l'usage de ses droits pourrait-il souiller l'homme ? « Que nos moeurs soient exemptes d'avarice ». Un trop grand nombre de gens, après avoir épanché généreusement tous leurs biens, veulent les retrouver sous forme d'aumône; c'est pourquoi l'apôtre dit : Point d'avarice! Ne cherchez rien au-delà du besoin, du nécessaire ! — Mais quoi? Peut-être n'avons-nous pas même cet indispensable nécessaire ? — Mensonge, dit J'apôtre, mensonge évident : car Dieu même a dit, et il ne peut nous tromper : « Je ne vous délaisserai point, je ne vous abandonnerai point » ; de sorte que nous puissions dire aussi : « Le Seigneur est mon pro« lecteur ; je ne craindrai point ce que l'homme « voudrait me faire ! » (Ps. CXVII, 6.) Comme si (apôtre disait: Vous avez une promesse divine, ne doutez pas un instant! Il s'est engagé : Ne chancelez pas! Et cette parole : Je ne vous abandonnerai pas, comprend non-seulement les besoins d'argent, mais tous les besoins. « Le Seigneur est mon pro« lecteur; et je ne craindrai pas ce que l'homme voudrait me faire » : parole du prophète, que l'apôtre emprunte avec raison pour mettre comme un sceau à sa propre affirmation, et pour redoubler en nous cette confiance qui rend le désespoir impossible. Répétons donc, nous aussi, ces assurances divines dans toutes nos épreuves. N'ayons pour les choses humaines qu'un sourire de mépris; tant que nous aurons la faveur de Dieu, personne ne nous pourra vaincre. Comme l'amitié de tous les hommes nous serait inutile, si Dieu est notre ennemi; par contre, avec sa seule amitié, le monde entier peut nous faire la guerre, sans que nous soyons même atteints. Aussi, continue le Prophète, « je ne craindrai pas ce que l'homme peut me faire ».

« Souvenez-vous de vos conducteurs qui ont « annoncé la parole de Dieu ». Je crois que l'apôtre recommande encore ici la charité reconnaissante et secourable; c'est là que tend cette remarque : Ils vous ont annoncé la parole de Dieu; — « Et considérant quelle a été la fin de leur vie, imitez leur foi ». — « Considérant », qu'est-ce à dire ? étudiant constamment, examinant avec réflexion, avec raisonnement, avec scrupule, avec toute ardeur et bonne volonté. L'apôtre choisit à bon droit l'expression : «Examinant la fin de leur vie », c'est-à-dire une vie jusqu'au bout sage et pure, une vie qui mérite une fin heureuse. « Jésus-Christ était hier, il est aujourd'hui et sera le même dans tous les siècles». C'est-à-dire : N'allez pas croire qu'il ait fait des miracles, et qu'il n'en fasse plus aujourd'hui. Il est toujours le même; et parce qu'il est le même, on ne pourrait assigner aucun temps où pareille puissance ne soit plus à lui. C'est peut-être à cette perpétuité du Christ que pensait l'apôtre en écrivant : « Souvenez-vous de vos conducteurs; et ne vous laissez pas entraîner par des doctrines variées et étrangères ». — « Etrangères », entendez : à des doctrines différentes de celles que nous vous avons enseignées; (594) « variées », comprenez. à des enseignements de tous genres; qui, en effet, n'ont rien de stable, mais qui se contredisent, surtout quand il s'agit des aliments purs ou noie. L'apôtre ajoute, en vue de ce dernier point : « Car il est bon d'affermir son coeur par la grâce, et non par tels aliments »: car ici surtout est la variété, ici l'étrangeté de doctrine. Il invective donc contre ces discernements de viandes, et montre que cette vaine observance a précipité les Hébreux dans une véritable hétérodoxie, puisqu'elle les a portés à admettre des enseignements contradictoires et nouveaux. Remarquez toutefois qu'il n'ose pas les accuser expressément, mais seulement par insinuation. Car lorsqu'il dit : «Ne vous laissez pas entraîner à des doctrines variées et étrangères » ; et : « Il est bon, en effet, d'affermir son coeur par la grâce et non par tels on tels aliments», il ne fait que répéter équivalemment la maxime de Jésus-Christ : «Ce n'est pas ce qui entre dans l'homme qui souille l'homme» (Matth. XV, 11); démontrant que c'est la foi, au contraire, qui est tout au monde, et que si elle vous affermit, elle vous met le coeur en sûreté. Oui, la foi seule donne à l'âme force et fermeté; tandis que les raisonnements n'y jettent que le trouble : c'est qu'aussi le raisonnement est l'opposé de la foi.

« Ces vaines observances », continue-t-il, « n'ont point servi à ceux qui les ont pratiquées ». A quoi sert, en effet, une vaine observance, sinon, surtout, à vous perdre, sinon à placer sous le joug du péché celui qui la pratique? S'il faut des observances, cherchez et suivez celles qui peuvent être utiles à qui les embrasse. Une bonne observance, ce sera la fuite du péché, la droiture du coeur, la piété envers Dieu, la foi vraie et pure. — « Celles-là n'ont point servi à ceux qui les ont suivies», c'est-à-dire, gardées même le plus constamment. L'unique observance doit être de s'abstenir du péché. A quoi sert tout le reste, si quelques-uns même des plus zélés se rendent assez criminels pour ne pouvoir participer aux sacrifices? Voilà donc des hommes que rien ne sauvait devant Dieu, malgré ce zèle ardent pour leurs pratiques religieuses; aucune né leur servait absolument, parce qu'ils n'avaient pas la foi. — L'apôtre continue en déclarant l'abolition du sacrifice d'après son Caractère purement figuratif, et revenant ainsi à son grand principe. « Car», dit-il, « les corps des animaux » dont le sang est porté par le pontife dans « le sanctuaire pour l'expiation du péché , sont bridés hors du camp; et c'est pour cette raison que Jésus, devant sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte de la ville ». Ainsi les sacrifices anciens n'étaient que la figure des nôtres, et Jésus-Christ a tout accompli, en souffrant hors de Jérusalem. L'apôtre fait entendre aussi dans ce passage que Jésus-Christ a souffert de son plein gré; d'ailleurs ces sacrifices anciens n'étaient pas institués simplement pour eux-mêmes, ils n'étaient que figuratifs, et l'économie de la divine Passion hors des murs de la cité sainte s'y peignait d'avance. Ainsi notre Maître a souffert hors de la ville : mais son sang a été porté jusqu'aux cieux.

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