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De la royauté
22.
D’abord il faut leur fermer l’entrée des magistratures et les exclure du sénat, eux qui n’avaient que du dédain pour les honneurs que les Romains sont si fiers, et à juste titre, d’obtenir. A voir ce qui se passe aujourd’hui, le dieu de la guerre et la déesse qui préside aux conseils, Thémis, doivent souvent, j’imagine, détourner la tête de honte: des chefs, habillés de peaux de bêtes, commandent à des soldats vêtus de la chlamyde. Des barbares, dépouillant leur grossier sayon, se couvrent de la toge, et viennent avec les magistrats romains délibérer sur les affaires publiques, assis au premier rang après les consuls, au-dessus de tant d’illustres citoyens! Puis, à peine sortis du sénat, ils reprennent leurs habits de peaux, et se moquent avec leurs compagnons de cette toge, incommode vêtement, disent-ils, pour des hommes qui veulent tirer l’épée. L’étrangeté de notre conduite m’étonne souvent; mais voici surtout ce qui me confond. Dans toutes les maisons qui jouissent de quelque aisance, on trouve comme esclaves des Scythes : pour maître d’hôtel, pour boulanger, pour échanson, on prend des Scythes; les serviteurs qui portent ces lits étroits et pliants sur lesquels les maîtres peuvent s’asseoir dans les rues sont encore des Scythes, race née de tout temps pour l’esclavage, et bonne seulement à servir les Romains. Mais que ces hommes blonds et coiffés à la manière des Eubéens soient, dans le même pays, esclaves des particuliers et maîtres de l’État, c’est quelque chose d’inouï, c’est le plus révoltant spectacle. Si ce n’est pas là une énigme, je ne sais où on en pourra trouver une. Autrefois en Gaule de vils gladiateurs, Crixus et Spartacus, destinés à servir dans l’amphithéâtre de victimes expiatoires pour le peuple romain, prirent la fuite, et, s’armant pour renverser les lois, ils suscitèrent cette guerre servile, la plus terrible qu’eurent à soutenir les Romains; il fallut des généraux, des consuls, et la fortune de Pompée pour sauver la république d’une ruine imminente. Les fugitifs qui allaient rejoindre Spartacus et Crixus n’étaient pas du même pays que leurs chefs, n’appartenaient pas tous à une même nation. Mais la similitude de leur fortune et l’occasion favorable les unirent dans une même entreprise; car naturellement tout esclave est, je crois, l’ennemi de son maître, quand il espère le vaincre. Ne sommes-nous pas aujourd’hui dans des circonstances analogues? Et même combien plus désastreux encore sera le fléau que nous entretenons contre nous! Car aujourd’hui il ne s’agit plus seulement d’une révolte commencée par deux hommes, tous deux méprisés. Des armées tout entières, de même race que nos esclaves, peuplades sanguinaires reçues, pour notre malheur, dans l’Empire, comptent des chefs élevés en dignité parmi leurs compatriotes et parmi nous.
Quelle erreur est la nôtre!
Indépendamment des soldats qui leur obéissent, ces chefs n’auront qu’à le vouloir, n’en doute point, pour voir accourir sous leurs ordres nos esclaves les plus résolus, les plus audacieux, disposés à commettre toutes sortes de brigandages pour se rassasier de liberté. Il faut renverser cette force qui nous menace, il faut étouffer l’incendie encore caché. N’attendons point que ces étrangers laissent éclater leur haine: le mal, qu’on détruit aisément dans son germe, s’enracine avec le temps. L’Empereur doit, épurer son armée, comme on nettoie le blé, en séparant les mauvaises graines et les semences parasites qui étouffent dans sa croissance le pur froment. Si tu trouves mes conseils difficiles à suivre, c’est que tu oublies sur quels hommes tu règnes, et de quelle race je parle. Les Romains ont vaincu cette race, et le bruit de leur gloire s’en est accru ; ils triomphent, par le conseil et par la valeur, de tous les peuples qu’ils rencontrent, et, comme ces dieux dont parle Homère, ils ont parcouru le monde
Pour juger les vertus et les crimes des hommes.1
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Odyssée, XVII, 487. ↩
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Rede an den Selbstherrscher Arkadios οder über das Königthum
22.
Demnach verdränge man sie zuerst von obrigkeitlichen Aemtern und schließe sie aus von Senatorswürden, sie, denen für Schande gilt, was bei den Römern einst das Ehrwürdigste schien und war. Ja ich glaube, daß sich jetzt auch die rathgebende Themis selbst und der Kriegsgott verhülle, wenn der pelztragende Mensch Leute im Kriegsgewande anführt, und wenn einer den Pelz, den er umhängen hatte, auszieht, die Toga umwirft und mit römischen Obrigkeiten über vorliegende Gegen- stände rathschlägt, den Vorsitz behauptend neben dem Consul selbst, wahrend die verdienstvollsten Männer rückwärts sitzen. Doch kommen sie kaum aus S. 101 dem Senate, so hüllen sie sich schon wieder in ihre Pelze, und spotten, wenn sie bei ihren Geleitern sich einfinden, über die Toga; denn sie hemme, sagen sie, des Schwerteszugs Behendigkeit. Ich wundere mich in vielem andern und ganz besonders hierin über unsere Verkehrtheit; denn jedes Haus, das sich nur etwas in glücklichen Umständen befindet, hat einen Skythischen Sklaven: der Tafeldecker, der Bäcker und der Wasserträger ist allenthalben ein Skythe; und diejenigen Begleiter, welche die Sessel auf den Schultern nachtragen, damit ihre Gebieter auf den Strassen sich setzen können, sind alle Skythen, als hätte sich dieses Volk vom Anbeginn geschickt und am würdigsten bewiesen, den Römern zu dienen. Daß aber diese Blonden und nach Euböer Sitte behaarten bei Ebendenselben im Häuslichen Diener, im Oeffentlichen Obrigkeiten sind, das ist, als etwas Ungewöhnliches, das sonderbarste Schauspiel. Verhält es sich nicht so, so weiß ich nicht, was ein sogenanntes Räthsel sei. In Gallien ergriffen Crixus und Spartacus unrühmlich die Waffen, und erregten, um nicht auf einem Theater dem Römervolke als Sühnopfer zu fallen, da sie entlaufen waren, und an den Gesetzen sich gerächt hatten, den sogenannten Sklavenkrieg, einen der unglücklichsten, welche damals die Römer bedrängten. Gegen sie bedurfte es der Consuln, und Heerführer und des Glückes S. 102 eines Pompejus; denn es fehlte wenig, daß die Stadt nicht vertilgt wurde. Doch waren die Aufruhrgenossen des Spartacus und Crixus weder mit diesen, noch miteinander verwandt; aber die Theilnahme an dem Geschicke machte sie einträchtig, da sich ein günstiger Augenblick darbot: denn von Natur sind, meines Erachtens, alle Sklaven feindlich gesinnt, wenn sie Hoffnung haben, über ihre Herrn zu siegen. Verhält es sich nun bei uns eben so, oder nähren wir durchaus in höherem Grade den Grundstoff des Unheils? Weder blos zwei sind es, noch unangesehene Menschen, welche Aufruhr erregen dürften; große, verruchte und mit unsern Sklaven verwandte Heere, die durch ein unseliges Loos eingedrungen in das Römerreich, haben Feldherrn, welche das größte Ansehen besitzen bei ihnen selbst und bei uns, durch
unsere eigene Schuld.
Hiezu werden sich auch, wenn sie es wünschen, außer denen, die sie haben, glaube es, unsere kühnsten und verwegensten Sklaven als Krieger gesellen, um sich durch ruchlose Thaten an der Freiheit zu sättigen. Niederreißen müßt ihr also jenes Bollwerk, und die äußere Ursache der Krankheit herausreißen, ehe das Aufbrechen das verborgene Geschwür zeigt, ehe die feindliche Gesinnung der Einwohner sich offenbart. Anfangs werden die S. 103 Uebel bewältigt; schreiten sie aber fort, so erstarken sie. Reinigen nehmlich muß der König das Heer, wie einen Weitzenhaufen, von dem man den Spelt sondert, und was immer daneben außprießt zum Verderben für den edlen und echten Samen. Scheine ich dir aber etwas zu rathen, was nimmer leicht ist, so erwäge, welcher Männer König du bist, zu dem ich rede, und über welches Volk ich spreche! Siegten nicht die Römer, seit ihr Name unter den Menschen erscholl; übertrafen sie nicht alle, mit welchen sie zusammengeriethen, an Tapferkeit und Einsicht, und durchzogen die Welt, wie Homeros von den Göttern sagt,
Thaten des Uebermuths und der Frömmigkeit anzuschauen?