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Histoire de l'Église
CHAPITRE XV.
Zèle des habitant de Samosate.
Les habitants de Samosate étant retournés en leurs maisons, s'animèrent mutuellement à conserver la pureté de leur foi, et à se défendre contre les loups, qui les viendraient attaquer.
Je croirais faire injure à leur zèle, si je ne le relevais en cet endroit par des paroles capables d'en conserver la mémoire. Les Ariens ayant chassé, comme je l'ai dit, Eusèbe de son Eglise de Samosate, mirent en sa place Eunome. Mais il n'y eut aucun habitant ni riche, ni pauvre, ni libre, ni esclave, ni artisan, ni laboureur, ni jardinier, ni homme, ni femme, ni vieillard, ni enfant qui voulût s'assembler avec lui, de sorte qu'il demeura seul, sans que personne daignât ni le voir, ni lui parler. On dit néanmoins qu'il était d'un naturel extrêmement doux, comme ce que je rapporterai ici le fera voir. Comme il était entré un jour dans 233 le bain public, à dessein de se baigner, et que les valets du bain en avaient fermé les portes, de peur que le peuple n'y entrât, il commanda de les laisser ouvertes, et quelques personnes étant entrées, et s'étant tenues debout devant lui, pendant qu'il se baignait, il les pria de se baigner dans le bain d'eau chaude ; et quand il vit qu'ils se tenaient debout sans lui rien répondre, il crut que c'était pas respect qu'ils en usaient de la sorte, se leva, et sortit à l'heure-même. Ces personnes-là s'étant imaginées que l'eau était souillée par la contagion de son erreur, la firent écouler, et commandèrent qu'on leur en donnât d'autre. Quand il eut appris cette circonstance, il se retira hors de la ville, et ne crut pas devoir demeurer davantage dans un lieu, où il était l'objet de l'aversion, et de la haine publique.
Les Ariens mirent en sa place Lucius, qui était un loup qui ne cherchait qu'à déchirer le troupeau ; mais ce troupeau qui n'avait plus de Pasteur, se servit de Pasteur à soi-même, et conserva la doctrine des Apôtres. Je raconterai en cet endroit une autre petite histoire, qui fera voir jusques où allait l'horreur que tout le monde avait conçue contre ce Lucius. Comme de jeunes gens jouaient à la paume dans une place publique, et: qu'il y passait par hasard, il arriva que la balle tomba entre les pieds de sa monture. Ces jeunes gens s'écrièrent, dans la créance que leur balle était souillée. Lucius qui avait entendu leur cri, commanda à un des valets qui le suivaient de s'arrêter, pour remarquer ce que feraient ces jeunes gens. Ils allumèrent du feu, et ayant fait passer leur balle par dessus, ils crurent qu'elle était 234 purifiée. Bien que cette action ne soit qu'une action d'enfants , et qu'elle ait peut - être quelque reste de superstition, elle ne laisse pas de faire voir combien cette ville était éloignée de l' Arianisme.
Au reste Lucius bien loin d'imiter la douceur d'Eunome, persuada au Gouverneur, et aux Magistrats d'exiler les Prêtres et les Ecclésiastiques. Ceux qui soutenaient la vérité de la foi avec une plus grande vigueur que les autres, furent relégués aux pays les plus éloignés. Evolce Diacre fut envoyé à Oasis, qui est une petite ville presque déserte ; Antiochus Prêtre, recommandable par d'excellentes qualités, et par l'avantage qu'il avait d'être neveu d'Eusèbe, et fils de son frère fut banni à un coin de l'Arménie. Ce que nous verrons dans la suite, servira d'une preuve convaincante de la générosité avec laquelle il soutint la doctrine de l'Eglise.
Lorsqu'Eusèbe cet homme divin, qui avait remporté autant de victoires sur l'hérésie, qu'il lui avait donné de combats, eut enfin consommé sa vie, et sa charité par le martyre, les Évêques de la Province s'assemblèrent selon la coutume, et Jovien Évêque de Perga, qui avait admis durant quelque temps les Ariens à sa Communion, se trouva avec eux. Ces Évêques ayant élu d'un commun consentement Antiochus pour succéder à. Eusèbe son oncle, l'ayant mené devant l'Autel, et l'ayant obligé à s'y mettre à genoux, il se retourna, et ayant aperçu que Jovien étendait la main pour la lui imposer comme les autres, il la. repoussa, et dit qu'il ne pouvait souffrir l'imposition d'une main qui avait reçu des Mystères célébrés avec 235 impiété. Mais ce que je dis ici n'arriva pas sitôt. Cet Andochus fut emmené alors dans le fond de l'Arménie. Quant à Eusèbe il paraît par ses ouvrages, qu'il demeura sur les bords du Danube, pendant que les Goths ravageaient la Thrace, et qu'ils y prenaient des villes.
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Kirchengeschichte (BKV)
15. Eifer der Samosatener
Ich will nun auch erzählen von dem warmen und unverfälschten Glauben dieser Leute, da ich meine, ich würde ein Unrecht begehen, wenn demselben nicht in dieser Geschichte ein dauerndes Andenken gesichert würde. Nachdem die Arianer der Herde ihren allerbesten Hirten genommen, setzten sie an dessen Stelle S. 224 einen anderen Vorsteher. Da war nun keiner von allen Bewohnern jener Stadt, keiner, der in Armut lebte, keiner, der im Reichtum schwelgte, kein Sklave, kein Handwerker, kein Landmann, kein Gärtner, kein Mann, kein Weib, kein Jüngling, kein Greis, der wie sonst in die kirchliche Versammlung gekommen wäre. Jener blieb ganz allein, da niemand ihn sehen noch mit ihm reden wollte. Doch soll er sehr menschenfreundlich gewesen sein. Ich will auch hierfür ein Beispiel anführen.
Als er einmal baden wollte, schlossen die Badediener die Türe, um andere, die etwa auch eintreten wollten, zurückzuhalten. Da er aber das draußen harrende Volk bemerkt hatte, befahl er, die Türe zu öffnen, und forderte alle auf, ohne Scheu an dem Bade teilzunehmen. Ganz dasselbe tat er auch drinnen in dem Badehause. Als er sah, daß, während er badete, einige zur Seite standen, lud er sie ein, gemeinsam mit ihm das warme Wasser zu gebrauchen. Doch diese blieben schweigend stehen. Da er dieses Stehenbleiben für ehrfurchtsvolle Scheu hielt, stieg er rascher als sonst aus dem Wasser und entfernte sich. Jene aber, in dem Glauben, auch das Wasser habe von dem Greuel der Häresie etwas an sich genommen, gossen es in die Abflußkanäle und ließen sich dafür neues mischen. Als er dieses erfuhr, verließ er eilends die Stadt, da er es für töricht und ganz unvernünftig erachtete, eine Stadt zu bewohnen, die Haß und allgemeine Abneigung gegen ihn hegte.
Nachdem Eunomius — so hieß er nämlich — Samosata verlassen hatte, stellten die Arianer anstatt seiner den Lucius als Bischof auf, der ganz offen ein Wolf1 und Feind der Schafe war. Aber wenn die Schafe auch ihres (rechtmäßigen) Hirten beraubt waren, sie übernahmen nunmehr selbst die Aufgabe, die sonst den Hirten obliegt: sie wachten fortgesetzt über die Reinerhaltung der apostolischen Lehre. Wie aber auch diesen (arianischen Bischof) alle verabscheuten, zeigt uns eine andere Geschichte.
S. 225 Knaben vergnügten sich auf dem Marktplatze an einem kindlichen Spiel, indem sie sich einander einen Ball zuwarfen. Da geschah es nun, daß eben, während der Bischof vorüberritt, der abgeschleuderte Ball zwischen den Füßen des Esels hindurchfuhr. Da brachen die Knaben in lautes Klagen aus, weil sie meinten, ihr Ball sei dadurch befleckt worden. Der Bischof, der das bemerkte, gab einem seiner Begleiter den Auftrag, zurückzubleiben und zu beobachten, was weiter geschehen würde. Da zündeten die Knaben ein Feuer an und warfen den Ball durch die Flammen, in der Meinung, ihn so wieder reinigen zu können. Nun weiß ich ja wohl, daß dies ein Kinderstreich war und ein Überbleibsel der früheren Sitten; aber es ist doch bezeichnend für den tiefen Haß, den jene Stadt gegen die arianische Sekte im Herzen nährte.
Indessen ahmte Lucius keineswegs die Milde des Eunomius nach, vielmehr bewog er die Gewalthaber, noch viele andere aus dem Klerus zu verbannen; diejenigen aber, die in hervorragender Weise für die göttlichen Lehren stritten, schickte er an die äußersten Grenzen des römischen Reiches, so den Diakon Euolkius in die Oase in der vielgenannten Wüste und den Antiochus, der mit dem großen Eusebius verwandt war — er war ein Neffe desselben — und durch viele persönliche Tugenden glänzte und mit der priesterlichen Würde geschmückt war, bis an die entlegenste Grenze von Armenien. Mit welchem Eifer dieser letztere für die göttliche Lehre eintrat, zeigt folgendes Ereignis aus späterer Zeit.
Als der heilige Eusebius nach seinen zahlreichen Kämpfen und ebenso zahlreichen Siegen auch das Ende der Martyrer gefunden hatte2, trat wie gewöhnlich die Synode der Provinz zusammen. Da kam auch Jovinus, der damals Bischof von Perre (in Syrien) war. Er hatte sich kurze Zeit zur Gemeinschaft der Arianer gehalten. Da nun alle den Antiochus zum Nachfolger seines Oheims wählten, ihn an den heiligen Tisch führten und nötigten, niederzuknien, da bemerkte dieser, wie er sich S. 226 umwandte, daß ihm Jovinus die rechte Hand auf das Haupt legte; sofort schüttelte er diese Hand ab und verlangte, daß Jovinus aus der Zahl der Weihenden ausgeschieden werde, weil er, wie er sagte, sich nicht eine Hand auflegen lassen könnte, welche gottesräuberisch konsekrierte Geheimnisse getragen hatte. Doch ereignete sich dieser Vorfall kurze Zeit später. Damals aber wurde er in das Innere von Armenien abgeführt. Der heilige Eusebius aber hielt sich an der Donau auf, während die Gothen Thrazien plünderten und die Städte belagerten, wie seine Briefe bezeugen.