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Histoire de l'Église
CHAPITRE XVIII.
Généreuse liberté d'Ambroise. Singulière piété de Théodose.
LE célèbre Ambroise dont nous avons déjà parlé tant de fois, ayant appris cette triste et déplorable exécution, alla au devant de l'Empereur comme il voulait entrer dans l'Eglise, et l'en empêcha en lui parlant de cette sorte :
Ne savez-vous pas le massacre qui a été fait par votre ordre, et main- 305 tenant que votre colère doit être apaisée, n'en reconnaissez-vous pas l'injustice ? Peut-être que la grandeur de votre pouvoir vous cache l'énormité de votre crime, et que la licence de tout faire que vous donne l'autorité absolue, vous empêche de vous servir de vos lumières. Il est cependant nécessaire de faire souvent réflexion sur la faiblesse de notre nature, sur son instabilité, sur la pente naturelle par laquelle elle retombe continuellement dans la corruption de sa première origine, et se résout dans la poussière dont elle a été formée. Il ne faut pas que l'éclat de la pourpre qui couvre votre corps, vous dérobe la vue de ses inimitées, et de ses défauts. Les sujets auxquels vous commandez, sont non seulement des hommes, qui partagent comme solidairement avec vous la même nature, mais des compagnons qui servent le même Maître. Car le Dieu qui a créé l'Univers, est le Souverain commun des Princes, et des peuples. Avec quels yeux verrez-vous le Temple qui est le Palais de ce Souverain Seigneur ? Avec quels pieds marcherez-vous sur une terre qui est sanctifiée par sa présence ? Comment lèverez-vous au Ciel des mains qui dégoûtent encore de sang ? Comment recevrez-vous le sacré corps du Sauveur, dans ces mains toutes souillées ; Comment porterez-vous son sang précieux à une bouche, d'où sont sortis des ordres de fureur, en vertu desquels on a sacrifié des innocents ? Retirez-vous donc, et expiez votre péché, par une humble satisfaction, au lieu de l'augmenter par une insolente désobéissance. Recevez le lien que le Seigneur vous met, comme un lien qui a la force de 306 refermer vos blessures, et de vous guérir.
L'Empereur qui avait été nourri des maximes de l'Ecriture Sainte, et qui savait les bornes, où s'étendent la puissance spirituelle des Evêques, et la puissance temporelle des .Empereur, déféra à cette sévère remontrance d'Ambroise, et s'en retourna à son Palais en jetant des soupirs., et en versant des larmes. La fête de la naissance du Sauveur étant arrivée huit mois après, Rufin, maître des Offices, surpris de ce que l'Empereur fondait en pleurs, prit la liberté de lui en demander la cause. Ce Prince jetant de plus profonds soupirs, versant de plus abondantes larmes qu'auparavant lui dit :
Vous vous réjouissez parce que vous ne sentez rien de mes maux. Mais quand je considère l'extrémité de ma misère, et que je sais réflexion qu'au lieu que l'Eglise est ouverte aux pauvres, et aux esclave, et qu'ils ont la liberté d'y entrer quand il leur plaît, pour implorer le secours de Dieu dans leurs besoins, je gémis du fond de mon cœur, et je rappelle avec amertume dans ma mémoire; cette parole par laquelle le Sauveur a promis à ses Apôtres, que tout ce qu'ils feront sur la terre, sera lié dans le Ciel.
Rufin lui ayant dit :
Si vous avez agréable, j'irai trouver l'Évêque, et le supplierai de vous délier,
Théodose lui départit :
Vous n'obtiendrez rien de lui, je suis persuadé de la justice de la condamnation qu'il a prononcée contre moi, et je sais que la considération de la grandeur humaine, ne le portera jamais à violer la loi de Dieu.
Rufin ayant persisté, et ayant assuré qu'il obtiendrait quelque grâce d'Ambroise, l'Empereur lui permit de l'aller trouver 307 et y alla lui-même un peu après, attiré par l'espérance que Rufin lui avait donnée. Dès qu'Ambroise vit Rufus, il lui dit :
Vous traitez l'impudence des chiens, car il a bien fallu que vous ayez renoncé à toute sorte de pudeur, quand vous avez conseillé le massacre qui a été commis, et que vous avez eu une rage si aveugle, que de déchirer l'image de Dieu.
Rufin ayant continué de le supplier, et l'ayant averti que l'Empereur arriverait incontinent après lui, ce saint Evêque lui dit avec le zèle dont il était tout rempli :
Je vous déclare que je ne permettrai point qu'il entre dans l'Eglise ; que s'il veut changer son Empire en tyrannie, je souffrirai la mort très-volontiers,
Rufin envoya avertir Théodose de la disposition, où était Ambroise, et lui conseilla de se tenir dans son Palais. Mais ce Prince ayant reçu cet avis au milieu de la place publique, répondit :
j'irai à l'Eglise, j'écouterai avec patience les justes reproches de l'Évêque, et je souffrirai la confusion, que je mérite.
Lorsqu'il fut arrivé à la porte de l'Eglise, il s'approcha d'Ambroise, qui était au dehors, et le supplia de le délier. Ambroise l'ayant accusé de s'approcher de l'Eglise en tyran, et de mépriser les lois de Dieu avec une fureur sacrilège, Théodose lui dit :
Je ne m'élève point contre la loi qui m'a été donnée, et je ne désire point entrer dans l'Eglise contre vos ordres ; mais je vous supplie de m'absoudre en vue de la miséricorde infinie de notre Dieu, et de ne me pas fermer la porte qu'il ouvre à tous les véritables pénitents.
Quelle pénitence, repartit Ambroise, avez-vous faite d'un crime aussi énorme que le vôtre, 308 et quel remède avez-vous appliqué a une aussi profonde blessure.
L'Empereur lus répondit,
c'est à vous à me prescrire les remèdes, et à moi à m'en servir.
Ambroise lui dit alors:
Puisque vous avez jugé par colère au lieu de juger par raison, faites une loi qui déclare nul tout ce que vous aurez prononcé dans la chaleur de la colère et que quand vous aurez condamné quelqu'un à perdre, ou les biens, ou la vie, la sentence demeurera trente jours sans exécution, qu'après ces trente jours on vous la représentera, afin que vous l'examiniez avec un esprit dégagé de passion ; que si elle vous paraît alors injuste, vous la révoquerez, sinon vous commanderez qu'on l'exécute. Ce délai de trente jours ne nuira en rien au bien de la Justice.
L'Empereur ayant approuvé cet avis d'Ambroise, ayant commandé qu'on rédigeât la loi par écrit, et l'ayant signée, il reçut l'absolution. Etant ensuite entré dans l'Eglise avec une soi vive, et une humilité profonde, il ne se tint point debout, ni ne s'agenouilla point pour prier ; mais il se prosterna contre terre, et dit comme David :
Je suis prosterné en terre, et j'ai le visage dans la poussière : redonnez- moi. s'il vous plaît une nouvelle vie, selon vos promesses.
Enfin il demanda pardon à Dieu en versant une grande abondance de larmes, en frappant son estomac, et en arrachant ses cheveux. Lorsque le temps de l'offrande fut arrivé, il s'avança pour faire la sienne, et après l'avoir faite, demeura dans l'enceinte de l'Autel. Le grand Ambroise rompit alors son silence pour lui apprendre la différence qu'il y a dans les places de l'Eglise. Il lui demanda premièrement ce 309 qu'il voulait; et quand il eut répondu, qu'il attendait pour participer aux saints Mystères, il lui fit dire par son Diacre:
II n'y a que les Prêtres qui doivent entrer dans l'enceinte de l'Autel, les autres s'en doivent éloigner. Retirez-vous donc, et demeurez avec le peuple. La pourpre qui vous distingue du reste des hommes ne vous met pas au rang des Prêtres.
Théodose ayant reçu avec joie cette remontrance, fit dire à Ambroise que ce n'était point par vanité, ni par orgueil qu'il était demeuré dans l'enceinte de l'Autel , qu'il avait suivi en cela l'usage qui s'observe à Constantinople, et qu'au reste il le remerciait de son instruction. Voila un léger crayon de l'éminente vertu de l'Empereur, et de l'Evêque. Pour moi je ne puis me lasser de les admirer, et de louer dans l'un sa liberté, et le zèle; et dans l'autre l'obéissance, et la foi. Quand Théodose fut de retour à Constantinople, il y observa la règle qu'il avait apprise du grand Ambroise. Car étant entré dans l'Eglise un jour de fête, et ayant présenté son offrande à l'Autel, il se retira. L'Evêque Nectaire lui ayant demandé pourquoi il ne demeurait pas dans l'enceinte de l'Autel, il répondit en soupirant :
J'ai eu beaucoup de peine à apprendre la différence qu'il y a entre un Empereur, et un Evêque. J'ai eu beaucoup de peine à trouver un homme qui m'enseignât la vérité. Je ne connais qu'Ambroise qui mérite le titre d'Evêque.
Voila le fruit que produisent les remontrances d'un homme d'une éminente vertu.
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Kirchengeschichte (BKV)
18. Der Freimut des Bischofs Ambrosius und die Frömmigkeit des Kaisers
Von diesem jammervollen Vorgang erfuhr auch Ambrosius, jener berühmte Mann, den ich schon öfter erwähnt habe1. Als nun der Kaiser nach Mailand kam und seiner Gewohnheit gemäß das Haus Gottes besuchen wollte, trat ihm Ambrosius vor der Türe entgegen und verwehrte ihm den Eintritt in die Vorhalle mit den Worten: „Du scheinst, o Kaiser, die Größe der Blutschuld, S. 292 die du auf dich geladen, nicht einzusehen und selbst nachdem der Zorn verraucht ist, hat die Vernunft den begangenen Frevel noch nicht erkannt. Die kaiserliche Gewalt läßt ja wohl die Erkenntnis der Sündhaftigkeit nicht aufkommen, im Gegenteil, die Macht steht der vernünftigen Überlegung im Wege. Man muß deshalb auf die Natur sehen, auf ihre Sterblichkeit und Vergänglichkeit und auf den Staub der Vorfahren, aus dem wir geworden sind und zu dem wir zurückkehren, und darf sich nicht vom Glanz des Purpurs blenden lassen und die Schwäche des darunter verborgenen Körpers vergessen. Du herrschest, o Kaiser, über Menschen von gleicher Natur, ja über deine Mitknechte; denn einer ist der Herr und Kaiser über alle, der Schöpfer aller Dinge. Mit welchen Augen wirst du nun den Tempel des gemeinsamen Herrn ansehen? Mit welchen Füßen jenen heiligen Boden betreten? Wie wirst du deine Hände ausstrecken, die noch träufeln von dem ungerecht vergossenen Blute? Wie wirst du mit solchen Händen den allerheiligsten Leib des Herrn empfangen? Wie wirst du das kostbare Blut deinem Munde zuführen, der mit seinem zornmütigen Befehl so viel unschuldiges Blut vergossen hat? Kehre also um und versuche nicht durch weitere Sünden die erste zu vergrößern, sondern übernimm das Band (der Buße), mit dem auch Gott, der Herr aller Dinge, von oben her dich gebunden wissen will. Dieses Band ist heilsam und verschafft dir wieder die Gesundheit2.”
Diesen Worten fügte sich der Kaiser — denn auferzogen in den göttlichen Lehren wußte er genau, was den Priestern und was den Königen zusteht — und S. 293 kehrte seufzend und weinend in seinen Palast zurück. Nach längerer Zeit, es waren acht Monate verflossen, kehrte das Fest der Geburt unseres Erlösers wieder. Der Kaiser aber saß jammernd in seinem Palast und vergoß Ströme von Tränen. Als dieses Rufinus sah, der damals Hausminister war und als vertrautester Günstling freier reden durfte, näherte er sich dem Kaiser und fragte ihn um die Ursache seiner Tränen. Da seufzte dieser in bitterem Schmerze auf, brach in noch heftigere Tränen aus und sprach: „Du scherzest, Rufinus, denn du empfindest mein Leid nicht. Ich aber seufze und jammere über mein Unglück, wenn ich bedenke, daß den Sklaven und Bettlern der Tempel Gottes offen steht, daß sie frei und ungehindert eintreten und zu ihrem Herrn beten können, mir aber ist derselbe unzugänglich und dazu ist mir auch noch der Himmel verschlossen. Ich gedenke nämlich der Worte des Herrn, die ganz deutlich sprechen: 'Wen ihr auf Erden binden werdet, der wird auch im Himmel gebunden sein'.” Da entgegnete dieser: „Wenn es dir gut scheint, will ich eilends hingehen und den Bischof mit inständigen Bitten bewegen, deine Bande zu lösen.” „Er wird sich nicht bereden lassen,” erwiderte der Kaiser, „ich kenne die Unbestechlichkeit des Urteils des Ambrosius; aus Rücksicht auf die kaiserliche Macht wird er niemals das göttliche Gesetz übertreten.”
Als aber Rufinus noch weiter in den Kaiser drang und ihm versprach, den Ambrosius zu überreden, befahl ihm derselbe, ehestens hinzugehen. Ja er selbst folgte, von trügerischen Hoffnungen getragen und auf die Versprechungen des Rufinus vertrauend, in Bälde nach. Kaum aber hatte der heilige Ambrosius den Rufinus erblickt, als er ihm zurief: „Du wetteiferst an Unverschämtheit mit den Hunden, o Rufinus. Denn obschon du als Ratgeber ein so entsetzliches Blutbad angerichtet und so grausam gegen das Ebenbild Gottes gewütet hast, hast du doch alle Scham von deiner Stirne verscheucht und zeigst weder Erröten noch Furcht.” Als darauf Rufinus zu bitten anfing und erklärte, daß auch der Kaiser kommen werde, da ward der heilige Ambrosius von den Flammen des göttlichen Eifers erfaßt und S. 294 entgegnete: „Ich sage es dir im voraus, o Rufinus, daß ich ihn hindern werde, die heiligen Schwellen zu betreten. Wenn er dann seine Herrschaft in Tyrannei verwandelt, werde auch ich mit Freuden den Todesstreich entgegennehmen.” Als Rufinus solche Sprache vernahm, ließ er dem Kaiser durch einen Boten die Absicht des Bischofs melden und empfahl ihm, zu Hause zu bleiben.
Der Kaiser befand sich mitten auf dem Markte, als ihm diese Nachricht zukam. Er sprach: „Ich will doch hingehen und die gebührende Behandlung auf mich nehmen.” Als er aber zum heiligen Gebäude kam, wagte er es nicht, in den Tempel Gottes einzutreten, sondern begab sich zum Bischof, der im Begrüßungsraum3 saß, und bat ihn flehentlich, seine Bande zu lösen. Dieser nannte jedoch sein Hieherkommen widerrechtlich und erklärte, Theodosius frevle gegen Gott und trete seine Gesetze mit Füßen. Darauf erwiderte der Kaiser: „Ich will mich nicht über die bestehenden Gesetze hinwegsetzen und verlange nicht, gesetzwidrig das Heiligtum zu betreten, sondern ich bitte dich, meine Fesseln zu lösen, der Barmherzigkeit unseres gemeinsamen Herrn zu gedenken und mir die Türe nicht zu verschließen, welche der Herr allen reuigen Büßern geöffnet hat.” Der Bischof entgegnete: „Welche Reue hast du denn schon gezeigt nach so großer Missetat? Welche Heilmittel hast du angewendet bei so schwer zu heilenden Wunden?” Darauf antwortete der Kaiser: „Deine Sache ist es, die Heilmittel anzugeben und zu bereiten, meine Aufgabe wird es sein, die dargebotenen Heilmittel entgegenzunehmen.” Da sprach der heilige Ambrosius: „Da du dem Zorn das Gericht überlässest und da nicht die Vernunft, sondern der Zorn das Urteil fällt, so erlasse ein Gesetz, welches die Urteile des Zornes für kraftlos und ungültig erklärt. Dreißig Tage lang sollen die auf Tod oder Ächtung mit Vermögenseinziehung lautenden Erkenntnisse auf dem Papiere bleiben und die Prüfung der S. 295 Vernunft abwarten. Nach Ablauf dieser Tage sollen diejenigen, welche das Urteil aufgesetzt haben, den Strafbefehl wieder vorzeigen, und erst dann, nachdem inzwischen der Zorn sich gelegt hat, soll die Vernunft für sich allein richten und das Urteil prüfen und sehen, ob es gerecht oder ungerecht ist. Wenn sie es ungerecht findet, wird sie das Schriftstück selbstverständlich zerreißen, wenn aber gerecht, wird sie es bestätigen, und die Zahl der Tage wird den richtigen Urteilen nicht schaden.” Der Kaiser nahm diesen Vorschlag an, hielt ihn für sehr gut und gab den Befehl, das Gesetz sogleich abzufassen, und bestätigte es durch eigenhändige Unterschrift. Hierauf löste der heilige Ambrosius das Band.
Erst jetzt wagte der überaus gläubige Kaiser den heiligen Tempel zu betreten, und er flehte nicht etwa stehend zum Herrn, auch nicht kniend, sondern hingestreckt auf dem Boden liegend brach er in die Worte Davids aus: „Es klebet meine Seele am Boden, gib mir Leben nach deinem Worte4!” Er raufte sich mit seinen Händen die Haare aus, schlug an seine Stirne, benetzte den Boden mit seinen Tränen und bat um Verzeihung. Als der Augenblick gekommen war, die Opfergaben zum heiligen Tisch zu bringen, erhob er sich und begab sich unter gleichen Tränen in das Presbyterium. Nach der Opferung blieb er, wie er gewohnt war, drinnen in der Nähe der Schranken. Allein der große Ambrosius schwieg auch hier wieder nicht, sondern belehrte ihn über den Unterschied der Räumlichkeiten. Zuerst fragte er ihn, ob er etwas wünsche; und als der Kaiser antwortete, er erwarte die Teilnahme an den heiligen Geheimnissen, ließ er ihm durch den Archidiakon sagen: „Der innere Raum, o Kaiser, ist nur für die Priester zugänglich, für alle anderen aber unzugänglich und unberührbar. Gehe also hinaus und bleibe draußen stehen wie die übrigen; der Purpur macht Kaiser, aber keine Priester.” Auch diese Belehrung nahm der überaus gläubige Kaiser wohlwollend auf und ließ ihm zurücksagen, daß er nicht aus Anmaßung innerhalb der Schranken geblieben sei, sondern weil er diese Sitte in S. 296 Konstantinopel so gelernt habe, „Übrigens”, sagte er, „schulde ich auch für diese Zurechtweisung meinen Dank.” In einem so großen und herrlichen Tugendglanze strahlte der Bischof wie auch der Kaiser. Ich bewundere beide, den einen wegen seines Freimutes, den anderen wegen seiner Nachgiebigkeit; den einen wegen der Glut seines Eifers, den anderen wegen der Reinheit seines Glaubens.
Der Kaiser aber beobachtete die Gesetze der Frömmigkeit, die er von dem großen Bischof gelernt hatte, auch nach seiner Rückkehr nach Konstantinopel. Als ihn nämlich wieder ein Fest des Herrn in den Tempel Gottes führte, ging er, nachdem er die Opfergaben zum heiligen Tische gebracht hatte, sofort wieder aus dem Presbyterium heraus. Da ihn nun der Vorsteher der Kirche — es war dieses damals Nektarius — fragte: „Warum bist du nicht herinnen geblieben?”, da antwortete er verdrießlich: „Nur mit Mühe habe ich den Unterschied zwischen einem Kaiser und einem Priester kennen gelernt, denn nur mit Mühe fand ich einen Lehrer der Wahrheit. Ich kenne nur einen Bischof, der es verdient, so zu heißen, Ambrosius.” — So viel Nutzen bringt die Zurechtweisung, wenn sie von einem durch Tugend ausgezeichneten Manne erteilt wird.
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S. oben IV 7, S. 210 f.; IV 30, S. 256; V 13, S. 287 f. ↩
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Diese Darstellung Theodorets von der Zurückweisung des blutbefleckten Kaisers am Portal der Mailänder-Basilika gehört allem Anschein nach in das Reich der Legende. Ambrosius verlangte von dem Kaiser allerdings Leistung der Kirchenbuße und drohte ihm brieflich mit Einstellung des Gottesdienstes, wenn der Kaiser etwa unbußfertig in der Kirche erscheinen sollte, aber der von Theodoret geschilderte Vorgang vor der Kirchentüre hat nicht stattgefunden. Vgl. Hugo Koch im Hist. Jahrb. der Görres-Gesellschaft 28 (1907), 257—77. Weitere Literatur hier und bei Bardenhewer, Gesch. d. altk. Literatur III, 501. ↩
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ὁ ἀσπαστικὸς οἶκοσ [ho aspastikos oikos] = salutatorium seu secretarium ecclesiae, in quo episcopus cum presbyteris sedens a fidelibus, qui ad ecclesiam accedebant, salutari consueverat, also eine Art Sakristei. Valesius in annotationibus ad Hist. eccl. Theodoriti (ed. Mogunt. 1679) p. 46. ↩
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Ps. 118, 25 [Ps. 119, 25]. ↩