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ΠΕΡΙ ΘΕΙΩΝ ΟΝΟΜΑΤΩΝ
3.
Ἄλλως τε καὶ τοῦτο ἰστέον, ὅτι κατὰ τὸ ἑνὸς ἑκάστου προεπινοούμενον εἶδος ἡνῶσθαι λέγεται τὰ ἡνωμένα, καὶ πάντων ἐστὶ τὸ ἑν στοιχειωτικόν. Καὶ εἰ ἀνέλῃς τὸ ἕν, οὔτε ὁλότης οὔτε μόριον οὔτε ἄλλο οὐδὲν τῶν ὄντων ἔσται. Πάντα γὰρ ἐν ἑαυτῷ τὸ ἑν ἑνοειδῶς προείληφέ τε καὶ περιείληφεν.
Ταύτῃ γοῦν ἡ θεολογία τὴν ὅλην θεαρχίαν ὡς πάντων αἰτίαν ὑμνεῖ τῇ τοῦ ἑνὸς ἐπωνυμίᾳ, καὶ εἷς θεὸς ὁ πατὴρ καὶ εἷς κύριος Ἰησοῦς Χριστὸς καὶ ἑν καὶ τὸ αὐτὸ πνεῦμα διὰ τὴν ὑπερβάλλουσαν τῆς ὅλης θεικῆς ἑνότητος ἀμέρειαν, ἐν ᾗ πάντα ἑνικῶς συνῆκται καὶ ὑπερήνωται καὶ πρόσεστιν ὑπερουσίως. Διὸ καὶ πάντα ἐπ᾿ αὐτὴν ἐνδίκως ἀναπέμπεται καὶ ἀνατίθεται, ὑφ᾿ ἧς καὶ ἐξ ἧς καὶ δι᾿ ἧς καὶ ἐν ᾗ καὶ εἰς ἧν πάντα ἔστι καὶ συντέτακται καὶ μένει καὶ συνέχεται καὶ ἀποπληροῦται καὶ ἐπιστρέφεται. Καὶ οὐκ ἂν εὕροις τι τῶν ὄντων, ὃ μὴ τῷ ἑνί, καθ᾿ ὃ πᾶσα ἡ Θεότης ὑπερουσίως ὀνομάζεται, καὶ ἔστι τοῦτο, ὅπερ ἐστί, καὶ τελειοῦται καὶ διασώζεται. Καὶ χρὴ καὶ ἡμᾶς ἀπὸ τῶν πολλῶν ἐπὶ τὸ ἑν τῇ δυνάμει τῆς θεικῆς ἑνότητος ἐπιστρεφομένους ἑνιαίως ὑμνεῖν τὴν ὅλην καὶ μίαν Θεότητα, τὸ πάντων αἴτιον ἕν, τὸ πρὸ παντὸς ἑνὸς καὶ πλήθους καὶ μέρους καὶ ὅλου καὶ ὅρου καὶ ἀοριστίας καὶ πέρατος καὶ ἀπειρίας, τὸ πάντα τὰ ὄντα καὶ αὐτὸ τὸ εἶναι ὁρίζον καὶ πάντων καὶ ὅλων πάντων καὶ ἅμα καὶ πρὸ πάντων καὶ ὑπὲρ πάντα καὶ ἑνικῶς αἴτιον καὶ ὑπὲρ αὐτὸ τὸ ἑν ὂν καὶ αὐτὸ τὸ ἑν ὂν ὁρίζον, ἐπείπερ τὸ ὂν ἑν τὸ ἐν τοῖς οὖσιν ἐνάριθμόν ἐστιν, ἀριθμὸς δὲ οὐσίας μετέχει. Τὸ δὲ ὑπερούσιον ἑν καὶ τὸ ὂν ἑν καὶ πάντα ἀριθμὸν ὁρίζει καὶ αὐτό ἐστι καὶ ἑνὸς καὶ ἀριθμοῦ καὶ παντὸς ὄντος ἀρχὴ καὶ αἰτία καὶ ἀριθμὸς καὶ τάξις. Διὸ καὶ μονὰς ὑμνουμένη καὶ τριὰς ἡ ὑπὲρ πάντα Θεότης οὐκ ἔστιν οὐδὲ μονάς, οὐδὲ τριὰς ἡ πρὸς ἡμῶν ἢ ἄλλου τινὸς τῶν ὄντων διεγνωσμένη, ἀλλὰ ἵνα καὶ τὸ ὑπερηνωμένον αὐτῆς καὶ τὸ θεογόνον ἀληθῶς ὑμνήσωμεν, τῇ τριαδικῇ καὶ ἑνιαίᾳ θεωνυμίᾳ τὴν ὑπερώνυμον ὀνομάζομεν, τοῖς οὖσι τὴν ὑπερούσιον. Οὐδεμία δὲ μονὰς ἢ τριάς, οὐδὲ ἀριθμὸς οὐδὲ ἑνότης ἢ γονιμότης οὐδὲ ἄλλο τι τῶν ὄντων ἤ τινι τῶν ὄντων συνεγνωσμένων ἐξάγει τὴν ὑπὲρ πάντα καὶ λόγον καὶ νοῦν κρυφιότητα τῆς ὑπὲρ πάντα ὑπερουσίως ὑπερούσης ὑπερθεότητος, οὐδὲ ὄνομα αὐτῆς ἔστιν οὐδὲ λόγος, ἀλλ᾿ ἐν ἀβάτοις ἐξῄρηται. Καὶ οὐδὲ αὐτὸ τὸ τῆς ἀγαθότητος ὡς ἐφαρμόζοντες αὐτῇ προσφέρομεν, ἀλλὰ πόθῳ τοῦ νοεῖν τι καὶ λέγειν περὶ τῆς ἀῤῥήτου φύσεως ἐκείνης τὸ τῶν ὀνομάτων σεπτότατον αὐτῇ πρώτως ἀφιεροῦμεν. Καὶ συμφωνήσοιμεν ἂν κἀν τούτῳ τοῖς θεολόγοις, τῆς δὲ τῶν πραγμάτων ἀληθείας ἀπολειφθησόμεθα. Διὸ καὶ αὐτοὶ τὴν διὰ τῶν ἀποφάσεων ἄνοδον προτετιμήκασιν ὡς ἐξιστῶσαν τὴν ψυχὴν τῶν ἑαυτῇ συμφύλων καὶ διὰ πασῶν τῶν θείων νοήσεων ὁδεύουσαν, ὧν ἐξῄρηται τὸ ὑπὲρ πᾶν ὄνομα καὶ πάντα λόγον καὶ γνῶσιν, ἐπ᾿ ἐσχάτων δὲ τῶν ὅλων αὐτῷ συνάπτουσαν, καθ᾿ ὅσον καὶ ἡμῖν ἐκείνῳ συνάπτεσθαι δυνατόν.
Übersetzung
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Traité des noms divins
§ 3.
Il faut savoir en outre que les réa lités unies ne s'unissent, dit-on, qu'en vertu d'une forme unique conçue d'avance et propre à chacune et que l'unité constitue le principe élémentaire de chaque chose. Enlevez l'unité, on n'aura plus ni tout ni partie, ni rien du tout, car c'est dans l'unité même que préexistent synthétiquement toutes choses. C'est pourquoi la théologie célèbre la Théarchie prise dans sa totalité comme cause universelle sous le nom d'unique. Le Père est Dieu unique, Jésus Christ l'unique Seigneur, et il n'existe qu'un seul et unique Esprit, en vertu de la débordante indivisibilité de cette totale Unité divine où tout est rassemblé synthétiquement dans une unification qui transcende toute unité, dans une suressentielle préexistence. On a donc rai son de rapporter et de confronter toutes choses à cette Unité divine, de qui, en qui et pour qui existent tout être, tout ordre, toute subsistance, toute plénitude et toute conversion.
Tu ne saurais rencontrer aucun être qui ne doive à cet Un (lequel donne suressentiellement son nom à la Déité entière) le pouvoir et de posséder et de par faire et de conserver sa propre existence. Il faut donc que nous aussi, nous détournant du multiple et nous convertissant à l'un, grâce à la puissance de la divine Unité, nous célébrions de façon synthétique la Déité totale et une, cet Un qui est cause de tout, qui vient avant toute unité et avant toute pluralité, qui précède les oppositions de la partie et du tout, de la définition et de l'indéfini, de la limite et de l'illimité, car c'est lui qui définit tout être et l'être même, qui est la cause unique totalement et tout ensemble préexistante et transcendante, qui dépasse l'être un et qui pourtant définit l'être un, dans la mesure où l'être un, au sein des êtres, devient nombre (et le nombre participe à l'essence). C'est donc l'Un suressentiel qui définit tout ensemble l'être un et le nombre quel qu'il soit. C'est elle qui est en soi le principe et la cause, le nombre et l'ordre de l'unité, de la numération et de tout ce qui existe.
C'est pourquoi la Déité transcendante se célèbre tout ensemble et comme Unité et comme Trinité. En fait elle n'est connaissable ni de nous ni d'aucun être ni comme Unité ni comme Trinité. Pour célébrer en toute vérité ce qui en elle est plus un que l'Un lui-même, c'est-à-dire ce Principe qui en gendre en elle des réalités divines, nous attribuons à la fois le nom d'Unité et celui de Trinité à Celui qui est au-dessus de tout nom et qui transcende sur-essentiellement tout ce qui existe. En vérité ni un, ni trois ni aucun nombre, ni unité ni fécondité ni aucune dénomination tirée des êtres ni des notions accessibles aux êtres, ne sauraient révéler (car il dé passe toute raison et toute intelligence) le mystère de la Déité suressentielle, sur-essentiellement et totale ment transcendante. Il n'est ni nom qui la nomme, ni raison qui la concerne, car elle demeure inaccessible et insaisissable. Même quand nous l'appelons Bien, ne croyons pas que ce nom lui convienne, mais il nous faut bien concevoir et exprimer quelque chose de son indicible nature et nous lui consacrons d'abord le plus vénérable des noms. Et quoique, ce faisant, nous ne nous écartions aucunement du sentiment des théologiens, nous n'en demeurons pas moins en deçà de la vérité des choses. Aussi bien les théologiens eux-mêmes ont attaché plus de prix à la méthode négative, car elle affranchit l'âme des objets qui lui sont familiers, et à travers ces divines intellections, inférieures elles-mêmes à Celui qui transcende tout nom, toute raison, tout savoir, elle l'unit enfin à Lui, autant que des hommes peuvent accéder à une telle union.