Übersetzung
ausblenden
Against Hermogenes
Chapter XII.--The Mode of Controversy Changed. The Premisses of Hermogenes Accepted, in Order to Show into What Confusion They Lead Him.
Come now, let us suppose Matter to be evil, nay, very evil, by nature of course, just as we believe God to be good, even very good, in like manner by nature. Now nature must be regarded as sure and fixed, just as persistently fixed in evil in the case of Matter, as immoveable and unchangeable in good in the case of God. Because, as is evident, 1 if nature admits of change from evil to good in Matter, it can be changed from good to evil in God. Here some man will say, Then will "children not be raised up to Abraham from the stones?" 2 Will "generations of vipers not bring forth the fruit of repentance?" 3 And "children of wrath" fail to become sons of peace, if nature be unchangeable? Your reference to such examples as these, my friend, 4 is a thoughtless 5 one. For things which owe their existence to birth such as stones and vipers and human beings--are not apposite to the case of Matter, which is unborn; since their nature, by possessing a beginning, may have also a termination. But bear in mind 6 that Matter has once for all been determined to be eternal, as being unmade, unborn, and therefore supposably of an unchangeable and incorruptible nature; and this from the very opinion of Hermogenes himself, which he alleges against us when he denies that God was able to make (anything) of Himself, on the ground that what is eternal is incapable of change, because it would lose--so the opinion runs 7 --what it once was, in becoming by the change that which it was not, if it were not eternal. But as for the Lord, who is also eternal, (he maintained) that He could not be anything else than what He always is. Well, then, I will adopt this definite opinion of his, and by means thereof refute him. I blame Matter with a like censure, because out of it, evil though it be--nay, very evil--good things have been created, nay, "very good" ones: "And God saw that they were good, and God blessed them" 8 --because, of course, of their very great goodness; certainly not because they were evil, or very evil. Change is therefore admissible in Matter; and this being the case, it has lost its condition of eternity; in short, 9 its beauty is decayed in death. 10 Eternity, however, cannot be lost, because it cannot be eternity, except by reason of its immunity from loss. For the same reason also it is incapable of change, inasmuch as, since it is eternity, it can by no means be changed.
Übersetzung
ausblenden
Contre Hermogène
XII.
Eh bien! d'accord: la Matière est mauvaise, et très-mauvaise par nature conséquemment, de même que Dieu est bon et très-bon, aussi en vertu de sa nature. Il faut nécessairement que la nature demeure fixe et déterminée, aussi constamment attachée au mal dans la Matière, qu'inébranlable et immuable dans le bien, chez Dieu. En effet, si la nature pouvait dans la Matière passer du mal au bien, il s'ensuivrait que dans Dieu elle peut passer du bien au mal.
---- Mais si la nature n'admet pas de changement, me dira-t-on, « les pierres ne pourront donc susciter des enfants à Abraham; les races de vipères produire des fruits de pénitence, ni les enfants de la colère devenir les enfants de la paix? »
---- C'est sans fondement que tu allègues ces exemples, ô homme! car des choses qui ont eu un commencement, telles que des pierres, des vipères et des hommes, n'ont rien de commun avec la question de la Matière qui est incréée. Par là même que leur nature a eu un commencement, elle peut avoir une fin. Mais n'oublie pas que la Matière a été une fois pour toutes reconnue éternelle, puisqu'elle n'a ni auteur ni commencement, et que, par conséquent, il faut regarder sa nature comme immuable et incorruptible, d'après le principe que nous oppose Hermogène lui-même, lorsqu'il nie que Dieu ait rien pu produire de lui-même, parce que l'Etre éternel ne change pas, tandis qu'il perdrait ce qu'il est en devenant par le changement ce qu'il n'était pas, s'il n'était pas éternel. Quant au Seigneur éternel, il ne peut être autre chose que ce qu'il est toujours. Eh bien! je le réfuterai par sa propre déclaration. Je puis attaquer la Matière au même titre, puisque voilà que Dieu tire des choses bonnes et très-bonnes d'une Matière mauvaise et même très-mauvaise: « Et Dieu vit qu'elles étaient bonnes, et Dieu les bénit, » parce qu'elles étaient très-bonnes, apparemment, et non parce qu'elles étaient mauvaises et. très-mauvaises. La Matière a donc subi une transformation, et s'il en est ainsi, elle a perdu l'essence fondamentale de l'éternité; en un mot, sans sa forme, elle est anéantie. Mais l'éternité ne peut se perdre, parce que, si elle n'est pas inamissible, l'éternité n'est pas. Elle n'a donc pu subir aucune transformation, parce que si l'éternité existe, l'éternité ne peut changer.