Übersetzung
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Le Rétractations
4.
Dans le troisième livre j’ai dit : « Si vous me demandez mon sentiment, je crois que le souverain bien de l’homme est dans la raison 1.» J’aurais dit avec plus de vérité en Dieu. C’est de Dieu en effet que pour être heureuse la raison doit jouir comme de son souverain bien. Il me déplaît aussi d’avoir écrit: « On peut jurer par tout ce qui est divin 2. » De même quand j’ai dit des Académiciens qu’ils « connaissaient la vérité et qu’ils donnaient à ce qui lui ressemble le nom de vraisemblance, » et que j’ai taxé de fausse cette vraisemblance à laquelle ils croyaient, j’ai eu tort et pour deux motifs: d’abord parce qu’il n’est pas exact que ce qui a quelque ressemblance avec le vrai soit faux, puisque c’est une vérité dans son genre; ensuite parce que je leur attribuais de croire à ces faussetés qu’ils nommaient vraisemblances, tandis qu’ils n’y croyaient pas et qu’ils affirmaient au contraire que le sage n’y peut adhérer. Mais comme ils appelaient ces mêmes vraisemblances probabilités, c’est ce qui m’a fait m’exprimer de la sorte. J’ai loué aussi Platon et les Platoniciens ou les philosophes de l’Académie 3, et je les ai exaltés plus que ne doivent l’être des impies; je m’en repens à bon droit; surtout, quand je songe que c’est contre leurs profondes erreurs qu’il faut partout défendre la doctrine chrétienne. Quand également, en comparaison des arguments de Cicéron dans ses livres académiques, j’ai nommé bagatelles 4 ces raisonnements invincibles que j’ai opposés aux siens; quoique j’aie dit cela en jouant et par manière d’ironie, j’ai eu tort, je ne le devais pas dire.
Cet ouvrage commence par: « Plût à Dieu, Romanien, qu’un homme. »
Edition
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Retractationes (PL)
4.
In libro tertio: Si quid mihi videatur quaeris, inquam; in mente arbitror esse summum hominis bonum 1. Verius dixissem, In Deo: ipso enim mens fruitur, ut beata sit, tanquam summo bono suo. Nec mihi illud placet quod dixi: Liquet dejerare per omne divinum 2. Item quod dixi de Academicis, quia verum noverant, cujus simile appellabant verisimile, idque ipsum verisimile appellavi falsum, quod approbabant; duas ob causas non recte dictum est: vel quod falsum esset, quod aliquo modo esset simile alicujus veri, quia in genere suo et hoc verum est; vel quod approbabant ista falsa, quae vocabant verisimilia, cum illi nihil approbarent, et affirmarent nihil approbare sapientem. Sed quia hoc ipsum verisimile etiam probabile nuncupabant, hinc factum est ut hoc de illis dicerem. Laus quoque ipsa, qua Platonem vel Platonicos seu Academicos philosophos tantum extuli 3 quantum impios homines non oportuit, non immerito mihi displicuit: praesertim quorum contra errores magnos defendenda est christiana doctrina. Illud etiam quod in comparatione argumentorum Ciceronis, quibus in libris suis Academicis usus est mea, nugas esse dixi 4, quibus argumenta illa certissima ratione refutavi; quamvis jocando dictum sit, et magis ironia videatur, non debuit tamen dici. Hoc opus sic incipit: O utinam, Romaniane, hominem sibi aptum.