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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Retractationes

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Retractationes (PL)

6.

Ecce tam longe antequam Pelagiana haeresis exstitisset, sic disputavimus, velut jam contra illos disputaremus. Cum enim omnia bona dicerentur ex Deo, id est et magna, et media, et minima: in mediis quidem bonis invenitur liberum voluntatis arbitrium, quia et male illo uti possumus; sed tamen tale est, ut sine illo recte vivere nequeamus. Bonus autem usus ejus jam virtus est, quae in magnis reperitur bonis, quibus male uti nullus potest. Et quia omnia bona, sicut dictum est, et magna, et media, et minima ex Deo sunt; sequitur, ut ex Deo sit etiam bonus usus liberae voluntatis, quae virtus est, et in magnis numeratur bonis. Deinde dictum est, ex qua miseria peccantibus justissime inflicta, liberet Dei gratia, quia sponte homo, id est libero arbitrio, cadere potuit, non etiam surgere: ad quam miseriam justae damnationis pertinet ignorantia et difficultas, quam patitur omnis homo ab exordio nativitatis suae; nec ab isto malo, nisi Dei gratia, quisquam liberatur


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Le Rétractations

6.

Ainsi, bien avant que l’hérésie pélagienne apparût, nous avons discuté comme si c’eût été contre elle. Car, en disant que tous les biens, c’est-à-dire les grands, les moyens et les petits, viennent de Dieu, on rencontre dans les moyens le libre arbitre de la volonté, parce que nous pouvons en faire un mauvais usage; il est tel cependant que sans lui nous ne pouvons bien vivre. Ce bon usage est une vertu, et elle se compte parmi les grands biens dont nul ne peut faire un mauvais usage. Et comme tous les biens, ainsi que je l’ai dit, les grands, les moyens et les petits, viennent de Dieu, il s’ensuit que le bon usage de la libre volonté, qui est une vertu et se compte parmi les grands biens, vient aussi de Dieu. J’ai remarqué ensuite de quelle misère justement infligée aux pécheurs délivre la grâce de Dieu, puisque l’homme de lui-même et par son libre arbitre a bien pu tomber, mais n’a pu se relever. C’est à cette misère que se rapportent l’ignorance et l’impuissance dont souffre tout homme dès le moment de sa naissance; et personne n’est affranchi de ce mal que par là grâce de Dieu 1. Or, les Pélagiens ne veulent pas que cette misère provienne d’une juste condamnation, car ils nient le péché originel. Quand même l’ignorance et l’impuissance auraient été des attributs naturels et primitifs de l’homme, Dieu n’en saurait encourir de reproche: il l’en faudrait louer au contraire, ainsi que nous l’avons examiné dans ce même livre troisième 2. Cette controverse doit être à l’adresse des Manichéens, qui n’admettent pas les saintes Ecriture de l’Ancien Testament, où est relaté le péché originel, et qui prétendent avec une impudence détestable que tous les passages des écrits apostoliques qui en sont tirés, ont été interpolés par des faussaires de l’Ecriture sainte, comme si les Apôtres n’en avaient jamais parlé. Mais les Pélagiens faisant profession d’accepter l’Ancien et le Nouveau Testament, c’est contre eux qu’il faut défendre ce que nous enseignent l’un et l’autre. L’ouvrage commence ainsi: « Dites-moi, je vous prie, si Dieu n’est pas l’auteur du mal. »


  1. Liv. II, C. XX; liv. III, C. XVIII.  ↩

  2. Liv.III, C. XX et XXX. ↩

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