2.
Dans le quatrième livre, en confessant les misères de mon âme à l’occasion de la mort de mon ami, j‘ai dit que nos deux âmes semblaient n’en faire qu’une seule, et j’ai ajouté : « pour cette raison peut-être craignais-je de mourir, de peur que celui que j’avais tant aimé ne mourût tout entier 1. » Cette parole me semble plutôt une déclamation légère qu’une grave confession, quoique j’en ai atténué la sottise par l’expression peut-être. De même quand j’ai dit au - treizième livre : « Le firmament a été établi entre les eaux spirituelles supérieures et les eaux corporelles inférieures 2; » je n’ai pas parlé avec assez de discernement; la chose en effet est grandement obscure. Cet ouvrage commence ainsi: « Vous êtes grand, Seigneur.»