1.
Pendant que nous résidions encore à Rome, nous voulûmes discuter la question de l’origine du mal. Nous désirions dans ces conférences, s’il était possible et autant qu’il serait possible avec l’aide de Dieu, rendre à notre intelligence un compte exact et réfléchi de ce que nous en croyions déjà par notre soumission à l’autorité divine. Et comme après avoir profondément débattu la question, il demeura constant pour nous que le mal ne provenait que du libre arbitre de la volonté, les trois livres qui furent le produit de ce débat s’intitulèrent du Libre Arbitre. C’est en Afrique, et étant déjà ordonné prêtre à Hippone, que j’ai terminé le second et le troisième comme je l’ai pu alors.