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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Confessiones

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Confessiones (CSEL)

Caput 3

Deus bone, quid agitur in homine, ut plus gaudeat de salute desperatae animae et de maiore periculo liberatae, quam si spes ei semper affuisset aut periculum minus fuisset? etenim tu quoque, misericors pater, plus gaudes de uno paenitente, quam de nonaginta novem iustis, quibus non opus est paenitentia. et nos cum magna iucunditate audimus, cum audimus quam exsultantibus pastoris umeris reportetur ovis, quae erraverat, et drachma referatur in thesauros tuos conlaetantibus vicinis mulieri, quae invenit: et lacrimas excutit gaudium sollemnitatis domus tuae, cum legitur in domo tua de minore filio tuo, quoniam mortuus fuerat et revixit, perierat et inventus est. gaudes quippe in nobis, et in angelis tuis sancta caritate sanctis. nam tu semper idem, quia ea quae non semper nec eodem modo sunt eodem modo semper nosti omnia. Quid ergo agitur in anima, cum amplius delectatur inventis aut redditis rebus, quas diligit, quam si eas semper habuisset? contestantur enim et cetera, et plena sunt omnia testimoniis clamantibus: ita est. triumphat victor imperator; et non vicisset, nisi pugnavisset: et quanto maius periculum fuit in proelio, tanto est gaudium maius in triumpho. iactat tempestas navigantes minaturque naufragium; omnes futura morte pallescunt: tranquillatur caelum et mare, et exultant nimis, quoniam timuerunt nimis. aeger est carus, et vena eius malum renuntiat; omnes, qui eum salvum cupiunt, aegrotant simul animo: fit ei recte, et nondum ambulat pristinis viribus, et fit iam tale gaudium, quale non fuit, cum antea salvus et fortis ambularet. easque ipsas voluptates humanae vitae etiam non inopinatis et praeter voluntatem inruentibus, sed institutis et voluntariis molestiis homines adquirunt. edendi et bibendi voluptas nulla est, nisi praecedat esuriendi et sitendi molestia. et ebriosi quaedam salsiuscula comedunt, quo fiat molestus ardor, quem dum exstinguit potatio, fit delectatio. et institutum est, ut iam pactae sponsae non tradantur statim, ne vile habeat maritus datam, quam non suspiraverit sponsus dilatam. Hoc in turpi et exsecranda laetitia, hoc in ea, quae concessa et licita est, hoc in ipsa sincerissima honestate amicitiae, hoc in eo, qui mortuus erat et revixit, perierat et inventus est: ubique maius gaudium molestia maiore praeceditur. quid est hoc, domine deus meus, cum tu aeternum tibi, tu ipse sis gaudium, et quaedam de te circa te semper gaudeant? quid est, quod haec rerum pars alternat defectu et profectu, offensionibus et conciliationibus? an is est modus earum, et tantum dedisti eis, cum a summis caelorum usque ad ima terrarum, ab initio usque in finem saeculorum, ab angelo usque ad vermiculum, a motu primo usque ad extremum, omnia genera bonorum et omnia iusta opera tua suis quaeque sedibus locares, et suis quaeque temporibus ageres? ei mihi, quam excelsus es in excelsis, et quam profundus in profundis! et numquam recedis, et vix redimus ad te.

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Les confessions de Saint Augustin

CHAPITRE III. D’OU VIENT QUE - L’ON RESSENT TANT DE JOIE DE LA CONVERSION DES PÉCHEURS.

6. Dieu de bonté, que se passe-t-il dans l’homme pour qu’il ressente plus de joie du saint d’une âme désespérée et de sa délivrance d’un plus grand péril, que s’il eût toujours bien espéré d’elle, ou que le péril eût été moins grand? Et vous aussi, Père des miséricordes, vous vous réjouissez plus d’un seul pénitent que de quatre-vingt-dix-neuf justes qui a’ont pas besoin de pénitence. Et nous, c’est avec une consolante émotion que nous apprenons que le bon pasteur rapporte sur ses épaules, à la joie des anges, la brebis égarée; et que la drachme est rendue à votre trésor par la femme qui l’a retrouvée, et dont les voisines partagent le contentement. Et les solennelles réjouissances de votre maison font rouler des larmes dans les yeux qui ont lu que « votre Fils était mort, et qu’il est ressuscité, qu’il était perdu, et qu’il est retrouvé (Luc, XV.) » Vous vous réjouissez en nous et en vos anges, sanctifiés par votre charité sainte. Car vous, toujours le même, vous avez toujours la même connaissance de ce qui n’est, ni toujours, ni le même.

7. Que se passe-t-il donc dans l’âme qui lui fait trouver plus de joie à la recouvrance qu’en la possession continuelle de ce qu’elle aime ? Tout l’atteste, tout est plein de témoignages qui nous crient : Il est ainsi. Un empereur victorieux triomphe, et il n’eût vaincu s’il n’eût combattu. Et plus a-été grand le péril au combat, plus vive est l’allégresse dans le triomphe. Un vaisseau est battu de la tempête, le naufrage est imminent; les matelots pâlissent aux portes de la mort: le ciel et la mer s’apaisent; l’excès de la joie naît de l’excès de la crainte. Une personne aimée est malade, son pouls est de mauvais augure; tous ceux qui désirent sa guérison sont malades de coeur: elle est sauvée, mais elle n’a pas encore recouvré ses forces pour marcher, et déjà c’est un bonheur tel qu’il n’en fut jamais lorsqu’elle jouissait de toute la vigueur de la santé.

Et les plaisirs mêmes de cette vie, ce n’est point seulement par les contrariétés qui surprennent notre volonté, mais encore au prix de certaines peines étudiées et volontaires, que nous les achetons. La volupté du boire et du manger n’existe qu’en tant que précédée de l’angoisse de la faim et de la soif. Et les ivrognes cherchent dans des aliments salés une irritation dont la boisson, qui l’apaise, fait un plaisir. Et la coutume veut que l’on diffère de livrer une fiancée, de peur que l’époux ne dédaigne la main que ses soupirs n’auraient pas longtemps attendue.

8. Ainsi, et dans l’abomination des voluptés humaines, et dans les plaisirs licites et permis, et dans la sincérité d’une amitié pure, et dans ce retour de l’enfant « qui était mort et qui est « ressuscité, qui était perdu et qui est retrouvé (Luc XV, 24, 32), toujours une grande joie est précédée d’un aiguillon douloureux. Quoi donc! Seigneur mon Dieu, vous êtes à vous-même votre éternelle joie; quelques êtres, autour, de vous, se réjouissent éternellement de vous, et cette partie du monde souffre une continuelle alternative de défaillance et d’accroissement, de guerre et de paix? Est-ce la condition de son être? est-ce ainsi que vous l’avez fait, quand, depuis les hauteurs des cieux jusqu’aux profondeurs de la terre, depuis le commencement jusqu’à la fin des siècles, depuis l’ange jusqu’au vermisseau, depuis le premier des mouvements jusqu’au dernier, vous avez placé toute sorte de biens, chacun en son lieu, et (431) réglé vos oeuvres parfaites chacune en son temps? Grand Dieu! que vous êtes sublime dans les hauteurs et profond dans les abîmes! Vous n’êtes jamais loin, et pourtant quelle peine pour retourner à vous!

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Einleitung in die Confessiones
Prolegomena
The Opinion of St. Augustin Concerning His Confessions, as Embodied in His Retractations, II. 6
Translator's Preface - Confessions

Inhaltsangabe

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