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Les confessions de Saint Augustin
CHAPITRE IV. MALHEUR A LA SCIENCE QUI IGNORE DIEU!
7. Seigneur, Dieu de vérité, vous plaît-il celui qui sait tout cela? Malheureux qui le sait et vous ignore! Heureux qui l’ignore et vous connaît! Et celui qui a cette double science n’est heureux que par vous seul, si, vous connaissant, il vous glorifie comme Dieu, s’il vous rend hommage, s’il ne se dissipe pas dans la vanité de ses pensées.
Mieux vaut celui qui sait posséder un arbre et vous rendre grâces de ses fruits, sans savoir la hauteur de sa tige et l’étendue de ses branches, que celui qui sait la mesure des rameaux et le compte des feuilles, sans en jouir, sans en connaître, sans en aimer le Créateur; ainsi, le fidèle a ce monde pour trésor; tout ce qu’il renonce, il le retrouve en vous, ô Souverain de l’univers! et quoiqu’il ignore la marche de l’étoile polaire, n’est-ce pas folie de mettre en doute la supériorité de cet humble croyant sur cet arpenteur du ciel, ce calculateur des étoiles, ce peseur des éléments, qui vous néglige, vous l’Ordonnateur de toutes choses « selon la mesure, le nombre et le poids (sag. XI, 21)? »
Edition
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Confessiones (PL)
CAPUT IV. Sola Dei cognitio beat.
7. Numquid, Domine Deus veritatis, quisquis novit ista, jam placet tibi? Infelix enim homo qui scit illa omnia, te autem nescit: beatus autem qui te scit, etiamsi illa nesciat. Qui vero et te ut illa novit, non propter illa beatior, sed propter te solum beatus est, si cognoscens te, sicut Deum glorificet, et gratias agat, et non evanescat in cogitationibus suis. Sicut enim melior est qui novit possidere arborem, et de usu ejus tibi gratias agit, quamvis nesciat vel quot [Col. 0709] cubitis alta sit, vel quanta latitudine diffusa; quam ille qui eam metitur, et omnes ramos ejus numerat, et neque possidet eam, neque creatorem ejus novit aut diligit: sic fidelis homo, cujus totus mundus divitiarum est, et quasi nihil habens, omnia possidet, inhaerendo tibi cui serviunt omnia, quamvis nec saltem septentrionum gyros noverit; dubitare stultum est quin utique melior sit quam mensor coeli, et numerator siderum, et pensor elementorum, et negligens tui, qui omnia in mensura et numero et pondere disposuisti 1.
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Sap. XI, 21 ↩