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The Confessions of St. Augustin In Thirteen Books

Chapter II.--That All Things are Manifest to God. That Confession Unto Him is Not Made by the Words of the Flesh, But of the Soul, and the Cry of Reflection.

2. And from Thee, O Lord, unto whose eyes the depths of man's conscience are naked, ¹ what in me could be hidden though I were unwilling to confess to Thee? For so should I hide Thee from myself, not myself from Thee. But now, because my groaning witnesseth that I am dissatisfied with myself, Thou shinest forth, and satisfiest, and art beloved and desired; that I may blush for myself, and renounce myself, and choose Thee, and may neither please Thee nor myself, except in Thee. To Thee, then, O Lord, am I manifest, whatever I am, and with what fruit I may confess unto Thee I have spoken. Nor do I it with words and sounds of the flesh, but with the words of the soul, and that cry of reflection which Thine ear knoweth. For when I am wicked, to confess to Thee is naught but to be dissatisfied with myself; but when I am truly devout, it is naught but not to attribute it to myself, because Thou, O Lord, dost "bless the righteous;" ² but first Thou justifiest him "ungodly." ³ My confession, therefore, O my God, in Thy sight, is made unto Thee silently, and yet not silently. For in noise it is silent, in affection it cries aloud. For neither do I give utterance to anything that is right unto men which Thou hast not heard from me before, nor dost Thou hear anything of the kind from me which Thyself saidst not first unto me.

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Les confessions de Saint Augustin

CHAPITRE II. CONFESSION DU COEUR.

2. Et quand même je vous fermerais mon coeur, que pourrais-je vous dérober? Vos yeux, Seigneur, ne voient-ils pas à nu l’abîme de la conscience humaine? C’est vous que je cacherais à moi-même, sans me cacher à vous. Et maintenant que mes gémissements témoignent que je me suis en dégoût, voilà qu’aimable et glorieux vous attirez mon coeur et mes désirs, afin que je rougisse de moi, que je me rejette et vous élise; afin que je ne trouve grâce devant moi-même, comme devant vous, que grâce à vous.

Quel que j e sois, vous me connaissez donc toujours, Seigneur; et j’ai dit cependant quel fruit je recueillais de ma confession. Je vous la fais, non de la bouche et de la voix, mais en paroles de l’âme, en cris de la pensée qu’entend votre oreille. En effet, suis-je mauvais, c’est me confesser à vous que de me déplaire à moi-même; suis-je pieux, c’est me confesser à vous que de ne pas m’attribuer les bons élans de mon âme. Car c’est vous, mon Dieu! qui bénissez le juste ( Ps. V, 13), mais vous l’avez d’abord justifié comme pécheur ( Rom. IV, 5).

Ma confession en votre présence, Seigneur, est donc explicite et tacite: silence des lèvres, cris d’amour! Que dis-je de bon aux hommes que vous n’ayez d’abord entendu au fond de moi-même, et que pouvez-vous entendre de tel en moi-même que vous ne m’ayez dit d’abord?