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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Contra Academicos

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Contre les Académiciens

21.

Et cependant, tout insensés que nous sommes, examinons de notre mieux la définition de Zénon. Selon lui, il semble qu'on peut connaître ce qui paraît tellement vrai que cela ne puisse paraître faux. Il est clair que rien autre chose ne peut être connu. — C'est aussi mon avis, dit Arcésilas, et j'en conclus, qu'on ne peut rien connaître; car on ne peut rien trouver de semblable. — Oui, toi, peut-être, et d'autres fous comme toi: Mais pourquoi le vrai sage ne le pourrait-il pas ? Je crois même que tu n'aurais rien à répondre à l'insensé qui te dirait d'employer cette subtilité tant vantée de ton esprit, pour réfuter la définition de Zénon, et pour montrer qu'elle peut aussi être fausse. Si tu ne le peux, c'est donc là une vérité qu'il t'est possible de connaître : et si tu la réfutes, rien ne t'empêchera de connaître quelque chose. Pour moi je ne vois pas qu'on puisse la réfuter et je la tiens pour véritable. Ainsi dès que je la connais, si insensé que je sois, je connais quelque chose. Fais-la tomber, si tu le peux, devant ta subtilité. J'userai d'un dilemme très-sûr : ou elle est vraie ou elle est fausse : si elle est vraie je tiens donc la vérité; si elle est fausse, on peut donc connaître des choses qui ont des caractères communs avec le faux. — Et comment, reprend-il, la chose est-elle possible? Zénon a donc donné une définition vraie,et quiconque pense comme lui, sur ce point, n'est pas dans l'erreur. Regarderons-nous comme de peu de mérite et de sincérité une définition qui s'est montrée contre ceux qui se préparaient à beaucoup combattre la possibilité de connaître, revêtue elle-même des caractères de ce qui, d'après elle, peut être connu ? Elle est donc, pour les choses qu'on peut comprendre, une définition, et un exemple. — Je ne sais pas, ajoute le platonicien, si elle est vraie, mais comme elle est probable, je montrerai en la suivant qu'il n'y a rien de semblable à ce qu'elle a dit qu'on peut connaître. — Tu le montres peut-être en dehors d'elle et tu sais, je présume, la conséquence. Que si nous ne sommes même pas sûrs d'elle, nous ne sommés pas pour cela privés de toute connaissance, car nous connaissons qu'elle est vraie ou fausse; ainsi nous connaissons quelque chose. Quoiqu'elle ne puisse jamais faire que je sois un ingrat, je tiens pour très-vraie cette définition. Car ou la fausseté peut être un objet de la connaissance, ce que craignent terriblement les académiciens, et ce qui en effet serait absurde : ou l'on ne peut connaître ce qui est semblable au faux, d'où il faut conclure que cette définition est vraie. Mais examinons maintenant le reste.

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Contra Academicos (PL)

21.

Tamen quod Zeno definivit, quantum stulti pos sumus, discutiamus. Id visum ait posse comprehendi, quod sic appareret, ut falsum apparere non posset. Manifestum est, nihil aliud in perceptionem venire. Hoc et ego, inquit Archesilas, video, et hoc ipso doceo nihil percipi. Non enim tale aliquid inveniri potest. Fortasse abs te, atque ab aliis stultis: at a sapiente cur non potest? Quanquam et ipsi stulto nihil responderi posse arbitror, si tibi dicat ut illo memorabili acumine tuo hanc ipsam Zenonis definitionem refellas, et ostendas eam etiam falsam esse posse: quod si non potueris, hanc ipsam quam percipias habes; si autem refelleris, unde a percipiendo impediaris non habes. Ego eam refelli posse non video, et omnino verissimam judico. Itaque cum eam scio, quamvis sim stultus, nonnihil scio. Sed fac illam cedere versutiae tuae. Utar complexione securissima. Aut enim vera est, aut falsa: si vera, bene teneo; si falsa, potest aliquid percipi, etiamsi habeat communia signa cum falso. Unde, inquit, potest? Verissime igitur Zeno definivit, nec ei quisquis vel in hoc consensit, erravit. An parvae laudis et sinceritatis definitionem putabimus, quae contra eos qui erant adversum perceptionem multa dicturi, cum designaret quale esset quod percipi posset, seipsam talem esse monstravit? Itaque comprehensibilibus rebus et definitio est, et exemplum. Utrum, ait, etiam ipsa vera sit nescio: sed quia est probabilis, ideo sequens eam ostendo nihil esse tale, quale illa expressit posse comprehendi. Ostendis fortasse praeter ipsam, et vides, ut arbitror, quid sequatur. Quod si etiam ejus incerti sumus, nec ita nos deserit scientia; scimus enim aut veram esse, aut falsam: [Col. 0945] non igitur nihil scimus. Quanquam nunquam efficiet ut ingratus sim, prorsus ego illam definitionem verissimam judico. Aut enim possunt percipi et falsa, quod vehementius Academici timent, et revera absurdum est; aut nec ea possunt, quae sunt falsis similia: unde illa definitio vera est. Sed jam caetera videamus.

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