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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De ordine

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De l'ordre

35.

Déjà donc voilà trois espèces de choses où la raison a visiblement laissé son empreinte. La première comprend les actions rapportées à une fin déterminée; la seconde, les paroles; et la troisième l'agrément. Dans la première, la raison nous avertit de ne rien faire témérairement ; dans la seconde, d'enseigner la vérité ; dans la troisième, de contempler avec bonheur. La première a rapport aux moeurs , les deux autres, aux arts et aux sciences dont nous nous occupons actuellement.

En effet , la partie raisonnable de nous-mêmes, celle qui fait usage de la raison pour produire ou imiter des oeuvres rationnelles, s'aperçut que naturellement l'homme devait vivre en société avec ceux qui comme lui avaient la raison en partage. Mais aucune société humaine ne peut solidement s'établir sans le langage, sans ce moyen de communiquer les pensées et les sentiments. Il fallut donc donner aux choses des noues, c'est-à-dire fixer des sons pour les exprimer. On ne peut voir l'esprit d'autrui; mais le langage en frappant les sens devait unir les âmes.

Cependant on ne pouvait percevoir les paroles des absents; la raison imagina les lettres, ces caractères qui représentent, sans les confondre, tous les sons formés par le mouvement de la langue et de la bouche. Mais comment parler et écrire en restant dans un vague immense, en ne déterminant. rien ? C'était impossible, cette impossibilité même fit remarquer l'utilité du calcul; or, cette invention de l'écriture et du calcul donna naissance à la profession des copistes et des calculateurs. On était comme à l'enfance de la grammaire, ou, comme dit Varron, aux « éléments des lettres, litterationem. » Je ne suis pas assez sûr, pour le moment, du terme qui correspond dans la langue grecque à l'expression latine.

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De ordine (PL)

35.

Ergo jam tria genera sunt rerum in quibus illud rationabile apparet. Unum est in factis ad aliquem finem relatis, alterum in dicendo, tertium in delectando. Primum nos admonet nihil temere facere; secundum, recte docere; ultimum, beate contemplari. In moribus est illud superius; haec autem duo in disciplinis, de quibus nunc agimus. Namque illud quod in nobis est rationale, id est, quod ratione utitur, et [Col. 1012] rationabilia vel facit vel sequitur, quia naturali quodam vinculo in eorum societate astringebatur, cum quibus illi erat ratio ipsa communis, nec homini homo firmissime sociari posset, nisi colloquerentur, atque ita sibi mentes suas cogitationesque quasi refunderent, vidit esse imponenda rebus vocabula, id est significantes quosdam sonos; ut, quoniam sentire animos suos non poterant, ad eos sibi copulandos sensu quasi interprete uterentur. Sed audiri absentium verba non poterant: ergo illa ratio peperit litteras, notatis omnibus oris ac linguae sonis, atque discretis. Nihil autem horum facere poterat, si multitudo rerum sine quodam defixo termino infinite patere videretur. Ergo utilitas numerandi magna necessitate animadversa est. Quibus duobus repertis, nata est illa librariorum et calculonum professio, velut quaedam grammaticae infantia, quam Varro litterationem vocat: graece autem quomodo appelletur, non satis in praesentia recolo.

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