Übersetzung
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Traité de la musique
9.
Le M. Vient maintenant le dactyle. II n'admet qu'un mode de division, n'est-ce pas vrai? — L’E. Oui. — Le M. Quelle partie y est susceptible de silence ? — L’E. La moitié. — Le M. Et si, après avoir m is un trochée à la suite d'un dactyle, on veut observer le silence d'un temps ou d'une brève qui est nécessaire pour avoir un dactyle complet, que répondre? Car nous ne pouvons dire que le silence ne doive pas être moindre qu'un demi-pied, la raison exposée plus haut nous ayant démontré que ce silence, loin de ne pas égaler, devait au contraire dépasser la durée d'un demi-pied. Dans le choriambe, en effet, le silence est moindre qu'un demi-pied, quand on fait suivre le choriambe d'un bacchius ; exemple: fonticolae puellae. Car tu reconnais que nous mettons ici un silence équivalent à une brève et nécessaire pour compléter les six temps. — L’E. Tu as raison. — Le M. Si donc nous mettons un trochée après un dactyle, pourrons-nous observer aussi le silence d'un temps ? — L'E. Je suis contraint de l'avouer. — Le M. Et qui t'y contraindrait si tu te rappelais ce que nous avons établi plus haut? Car tu ne tombes dans cette inconséquence que par oubli du principe démontré tout à l'heure, à savoir, l'indifférence de la finale et le privilège qu'a l'oreille de faire longue la dernière syllabe, fût-elle brève, lorsqu'il reste le temps nécessaire pour l'allonger. — L’E. Je comprends à présent; car, si l'oreille peut allonger une finale brève , quand il reste un silence, comme le raisonnement et les exemples nous l'ont prouvé , il est tout à fait indifférent de faire suivre le dactyle d'un trochée ou d'un spondée. Ainsi, puisque le retour au commencement du métro, doit être marqué expressément par un silence , il faut, après le dactyle, placer une syllabe longue, en ménageant un silence de deux temps. — Le M. Et si l'on met un pyrrhique après un dactyle, est-ce régulier? — L’E. Non; peu importe en effet que ce soit un pyrrhique ou un iambe. Car un pyrrhique équivaut nécessairement à un iambe, à cause de la finale que l'oreille allonge, parce qu'il reste un silence. Or, l'iambe ne peut venir après un dactyle, à cause de la différence du levé et du posé dans ces deux sortes de pied, le levé et le posé ne pouvant, dans le dactyle, comprendre trois temps , c'est trop clair.
Edition
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De musica (PL)
9.
M. Dactylus sequitur, qui semel dividi potest. An aliter putas? D. Imo ita est. M. Quota ergo ejus pars potest esse in silentio? D. Dimidia scilicet. M. Quid, si post dactylum trochaeo constituto, velit quispiam silere unum tempus, quod in brevi syllaba dactylo debetur implendo? quid respondebimus? Non enim possumus dicere minus quam spatium semipedis sileri non oportere. Ratio enim superius tractata non minus, sed amplius quam semipedis tempus silendum non esse persuaserat. Nam utique minus quam semipes siletur in choriambo, ubi post ipsum choriambum bacchius collocatur, cujus exemplum est, Fonticolae puellae. Unius enim brevis syllabae spatio hic nos silere cognoscis, quod sex temporibus debetur implendis. D. Verum dicis. M. Constituto ergo trochaeo post dactylum, licebitne etiam unum tempus silere? D. Ita cogor fateri. M. Quis te tandem cogeret, si meminisses superiorum? Hoc enim tibi accidit, quod de indifferentia ultimae syllabae, et quomodo sibi ultimam longam vindicent aures, ubi restat spatium quo porrigatur, etiamsi brevis sit, quid demonstratum fuerit oblitus es. D. Jam intelligo: nam utique si ultimam syllabam brevem, quando restat silentium, longam aures accipiunt, sicut superiore ratione exemplisque cognovimus; nihil intererit utrum post dactylum trochaeus, an spondeus locetur. Quamobrem cum repetitio distinguenda silentio est, unam longam syllabam oportet post dactylum ponere, ut duorum temporum spatio sileamus. M. Quid si pyrrhichius ponatur post dactylum, rectene fieri putas? D. Non recte: nam utrum idem sit, an iambus, nihil interest: siquidem pro iambo eum necesse est accipi propter ultimam, quam longam exigunt aures, quia restat silentium. Iambum autem non oportere poni post dactylum, propter diversitatem levationis et positionis, quarum neutram oportet in dactylo habere tria tempora, quis non intelligat?