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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De musica

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Traité de la musique

24.

Oui, la grâce naturelle de ces vers, les plus beaux de tous les vers de six pieds, n'a pu échapper aux caprices de la fantaisie humaine. Dans les vers trochaïques et dans toute espèce de vers senaire, depuis le plus petit jusqu'au plus grand, lequel renferme huit pieds, les poètes se sont imaginé qu'il fallait mêler tous les pieds de quatre temps qui ont une mesure équivalente. Les Grecs même les ont fait alterner entre eux, leur donnant la première, la troisième place, et ainsi de suite par nombre impair, si le vers commence par un demi-pied; commence-t-il au contraire par un trocbée complet, ils donnent la seconde, la quatrième place et ainsi de suite, aux pieds les plus longs. Et pour faire supporter cette fausse combinaison, ils ont cessé de marquer par le battement de la mesure, la division naturelle de chaque pied en deux parties, le levé et le posé; embrassant un pied dans le levé et un pied dans le posé (c'est-à-dire en scandant par dispodie), ce qui leur fait donner le nom de trimètre au vers même de six pieds, ils ont ramené le battement de la mesure au mode de scander le vers épitrite. Si du moins on était fidèle à ce système, quoique les épitrites soient plutôt du domaine de la prose que de la poésie et qu'un vers de ce genre doive plutôt s'appeler ternaire que senaire, l'égalité si précieuse du nombre des demi-pieds ne disparaîtrait pas sans ressources.

Mais aujourd'hui se borne-t-on à substituer des pieds de 4 temps aux endroits impairs,

comme nous l'avons dit plus haut? Non, on peut te faire partout à sa fantaisie. Nos pères eux mêmes n'ont pas observé la distance à laquelle devaient se substituer les pieds de cette sorte. Aussi les poètes ont-ils atteint, en gâtant ces formes et en prenant de telles licences, le but qu'ils se proposaient véritablement, celui de rendre la poésie plus voisine de la prose.

Maintenant que nous avons suffisamment expliqué la raison qui donne la prééminence à ces vers sur tous les autres vers senaires, voyons pourquoi les vers senaires en général, sont si supérieurs à tous les autres, quel que soit le nombre de leurs pieds, à moins toutefois que tu n'aies quelques observations à faire. — L’E. Non, non, j'éprouve le plus vit désir de connaître cette fameuse égalité des deux membres dans les vers de six pieds, tant tu as su piquer ma curiosité.

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De musica (PL)

24.

Hi ergo senariorum omnium pulcherrimi, non potuerunt ambo obtinere sinceritatem suam adversus hominum licentiam. Nam in trochaico genere, non senario solo, sed unde minus incipit usque ad magnitudinem extremam quae octo pedes habet, miscendos poetae putaverunt quatuor temporum pedes omnes, qui adhibentur ad numeros: et Graeci quidem alternis locis primo et tertio, et ita deinceps, si a semipede versus incipit: sin ab integro trochaeo, secundo et quarto loco, atque ita deinceps servatis intervallis, memorati longiores collocantur pedes. Quae corruptio ut tolerabilis fieret, non singulos pedes in duas partes, quarum una levationis, altera positionis est, plaudendo diviserunt; sed unum pedem levantes, alterum ponentes, unde ipsum senarium trimetrum vocant, ad epitritorum divisionem plausum retulerunt. Sed si hoc saltem constanter teneretur, quamvis pedes epitriti magis orationis sint quam poematis, nec jam senarius, sed ternarius versus inveniretur; non tamen omnimodo illa numerorum labefactaretur aequalitas. Nunc vero quatuor temporum pedes, dummodo in locis memoratis ponantur, licet non solum in omnibus ponere, sed ubi libet eorum, et quoties libet. Nostri vero veteres, nec ipsa locorum intervalla intermiscendis hujuscemodi pedibus, servare potuerunt. Quare in hoc genere poetae ista corruptione atque licentia plane assecuti sunt, quod eos voluisse arbitrandum est, ut essent in fabulis poemata solutae orationi simillima. Sed quoniam satis dictum est cur inter senarios isti versus magis nobilitati sint, nunc videamus cur ipsi senarii meliores sint versus quam caeteri in quolibet alio pedum numero constituti. Nisi quid habes adversus ista quae disseras. D. Prorsus assentior: et jam illam membrorum aequalitatem, cui me attentissimum paulo ante reddidisti, si vel nunc fas est, cognoscere vehementer exspecto.

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