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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De musica

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Traité de la musique

4.

L’E. Je partage ton avis. — Le M. Il y a une troisième classe de rapports harmoniques, je veux dire ceux -qui naissent de la prononciation même : examine bien s'ils peuvent exister indépendamment de ceux qui résident dans là mémoire. Nous pouvons sans ouvrir la bouche et par la seule puissance de la pensée marquer des mesures musicales comme nous le ferions avec la voix. Cette harmonie provient donc d'une opération de l'âme, et comme il n'en résulte aucun son ni aucune impression pour l'oreille, elle forme une espèce tout à fait distincte des deux premières qui résident l'une dans le son, l'autre dans l'ouïe frappée par un son. Mais existerait-elle sans le concours de la mémoire? c'est le point à éclaircir. S'il était démontré que l'âme produit les mouvements qui s'exécutent dans le battement du pouls, le problème serait résolu : il est évident en effet que ce mouvement renferme une certaine cadence et qu'il a lieu sans le concours de la mémoire. Mais si on hésite à croire que ce rythme dépende de l'activité de l'âme, ce doute n'est plus permis pour le phénomène de la respiration. Ici personne ne peut méconnaître des rapports harmoniques dans l'intervalle régulier des temps, et moins encore l'activité de l'âme, puisqu'elle peut , avec le concours de la volonté, les modifier à l'infini. toutefois ces mouvements n'exigent aucunement l'exercice de la mémoire. — L’E. Il me semble que ces rapports sont tout à fait distincts de ceux qui forment les trois autres classes. Car bien que le pouls et la respiration varient selon les tempéraments, qui oserait soutenir qu'ils ne se produisent pas en vertu de l'activité de l'âme? Ces mouvements, en effet, malgré leur degré différent de vitesse ou de lenteur chez les divers individus, ne pourraient exister si l'âme n'en était le principe.

Le M. Porte donc maintenant ton attention sur cette quatrième espèce de rapports harmoniques qui résident dans la mémoire: s'il est vrai que nous puissions-les reproduire par la puissance du souvenir et qu'en passant à d'autres idées nous les laissons pour ainsi dire cachés dans les replis de la mémoire, il est de toute évidence qu'ils existent indépendamment des autres. — L’E. Je ne le conteste pas ils ne peuvent toutefois être confiés à la mémoire qu'à la condition qu'ils aient frappé l'oreille ou exercé la pensée: par conséquent, bien qu'ils subsistent, lorsque ces derniers s'évanouissent, ils ne peuvent se graver dans la mémoire qu'à la condition d'avoir été précédés par eux.

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De musica (PL)

4.

D. Assentior. M. Attende igitur hoc tertium genus, quod est in ipso usu et operatione pronuntiantis; et vide utrum possint esse hi numeri sine illis qui sunt in memoria. Nam et taciti apud nosmetipsos possumus aliquos numeros cogitando peragere ea mora temporis, qua etiam voce peragerentur. Hos in quadam operatione animi esse manifestum est, quae quoniam nullum edit sonum, nihilque passionis infert auribus, ostendit hoc genus sine illis duobus [Col. 1165] esse posse, quorum unum in sono est, alterum in audiente, quando audit. Sed utrum existeret, nisi adjuvante memoria, quaerimus. Quanquam si anima hos numeros agit, quos in venarum pulsu invenimus, soluta quaestio est: nam et in operatione hos esse manifestum est. et nihil ad eos adjuvamur memoria. Quod si de his incertum est, utrum operantis animae sint; de istis certe quos reciproco spiritu agimus, nulli dubium est, quin et temporum intervallis numeri sint, et eos sic anima operetur, ut etiam voluntate adhibita multis modis variari queant: nec tamen ut agantur, ulla opus est memoria. D. Videtur mihi hoc genus sine tribus caeteris esse posse. Quamvis enim pro temperatione corporum varios venarum pulsus, et respirationis intervalla fieri non ambigam; tamen operante anima fieri, negare quis audeat? Qui cursus et si pro diversitate corporum aliis celerior est, aliis tardior; nisi tamen adsit anima quae id agat, nullus est. M. Considera igitur et quartum genus, eorum scilicet numerorum qui sunt in memoria: nam si eos recordatione depromimus, et cum in alias cogitationes deferimur, hos rursum relinquimus velut in suis secretis reconditos, non, opinor, occultum est eos esse posse sine caeteris. D. Non dubito eos esse sine caeteris; sed tamen nisi auditi, vel cogitati, non mandarentur memoriae: et ideo quanquam illis desinentibus maneant, iisdem tamen praecedentibus imprimuntur.

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