5.
La doctrine que nous vous signalons est aussi en contradiction avec nos bénédictions; car ce serait inutilement que nous prierions le Seigneur pour nos peuples afin que, par une droite et pieuse vie, ils se rendent agréables à lui, et que deviendraient ces paroles de l'Apôtre: « Je fléchis les genoux devant le Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ, de qui toute paternité découle dans le ciel et sur la terre « afin que, selon les richesses de sa gloire, il affermisse votre vertu par son Esprit 1 ? » Si donc, bénissant nos peuples, nous venons à demander à Dieu d'affermir leur vertu par son Esprit, nous aurons contre nous les partisans de cette doctrine; ils diront que c'est nier le libre arbitre que de demander à Dieu ce qui est en notre pouvoir. « Car, disent-ils, si nous voulons être affermis dans la vertu , nous le pouvons avec les propres forces de la nature, que nous n'avons pas maintenant, mais que nous avons reçues quand nous avons été créés. »
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Eph. III, 14-16. ↩