11.
A la fin de votre lettre à nos frères de Césarée, vous les consultez brièvement et en ces termes : « Je vous supplie de m'instruire comme votre fils et votre disciple, comme un homme que Dieu a daigné seulement depuis peu introduire dans ses mystères; j'implore les lumières et cette sagesse qu'on doit et qu'on est sûr de trouver dans les prêtres; dites-moi si mieux vaut suivre le sentiment de la transmission, qui fait découler toutes les âmes du premier homme par une origine impénétrable et un ordre caché, ou bien s'il faut plutôt s'attacher à l'opinion professée et défendue par tous vos frères et par les prêtres de ce pays, savoir que Dieu a été, qu'il est et qu'il sera toujours l'auteur de toutes choses et de tous les hommes.» Vous voulez donc qu'on choisisse sur ces deux sentiments et qu'on vous réponde en faveur de l'un ou de l'autre; avec du savoir, on devrait faire ainsi, si ces deux opinions étaient si contraires qu'en adoptant l'une on rejetât nécessairement l'autre.