1.
Depuis que j'ai appris de mauvaises nouvelles sur vous, j'ai demandé au Seigneur, et jusqu'à ce que j'en reçoive de bonnes, je demanderai que vous ne méprisiez point mes lettres, mais que vous les lisiez avec profit. Si Dieu écoute ma prière pour vous, il m'accordera aussi de lui offrir des actions de grâces à votre occasion. Si j'obtiens cela, vous n'aurez sans doute rien à dire à ce commencement de ma lettre. Car je prie pour la pureté de votre foi. Si donc vous ne trouvez pas mauvais que nous priions ainsi pour ceux qui nous sont chers, si vous reconnaissez que cette prière est chrétienne, si vous vous souvenez d'avoir ainsi prié vous-même, ou si vous sentez que vous auriez dû ainsi prier, comment dites-vous, d'après ce qu'on me rapporte : « La foi en Dieu et la soumission à l'Evangile ne sont pas un don de Dieu, mais cela vient de nous-mêmes, c'est-à-dire de notre propre volonté que Dieu ne forme pas dans notre coeur? » Et quand on vous demande ce que veut dire l'Apôtre lorsqu'il déclare que Dieu « opère en nous le vouloir et le faire 1, » vous répondez : « Dieu nous fait vouloir par sa loi; par ses Écritures que nous lisons ou que nous eu« tendons; mais il dépend de nous d'y consentir ou de ne pas y consentir, de façon que cela se fait si nous le voulons, mais que, si nous ne le voulons pas, nous rendons inutile l'action de Dieu sur nous. Dieu, ajoutez-vous, Dieu, autant qu'il est en lui, fait que nous veuillions, en nous faisant connaître sa parole; mais si nous refusons de nous y soumettre, nous faisons que l'action divine ne nous sert de rien. » Si vous dites cela, vous n'êtes pas d'accord avec nos prières.
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Philip. II, 13. ↩