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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Epistulae Lettres de Saint Augustin
QUATRIÈME SÉRIE. LETTRES CCXXXI - CCLXX LETTRES SANS DATE.
LETTRE CCLVIII. AUGUSTIN A SON HONORABLE SEIGNEUR, A SON CHER ET BIEN-AIMÉ FRÈRE DANS LE CHRIST, A MARTIEN, SALUT DANS LE SEIGNEUR.

5.

Pour arriver à cette fin, j'exhorte votre sagesse à recevoir sans retard les sacrements des fidèles; cela convient à votre âge; et, je le crois aussi, à la gravité de vos moeurs. Je me souviens qu'au moment où nous allions nous quitter, vous me citâtes ce vers de Térence, où je trouvais un enseignement utile et opportun, quoiqu'il fût tiré d'une comédie:

« A partir de ce jour, il faut une autre vie, il faut d'autres moeurs 1. »

Si alors vous me disiez cela sincèrement, comme je ne dois pas en douter, vous vivez sûrement aujourd'hui de manière à vous rendre digne de recevoir par le baptême le pardon On sait que le système de versification de Térence se confondrait aisément avec de la prose de vos fautes passées. Car il n'y a personne que le Christ à qui le genre humain puisse dire :

« Sous un chef tel que vous, s'il subsiste des traces de notre crime, elles seront effacées, et la terre ne connaîtra plus l'effroi 2. »

Virgile avoue avoir emprunté ceci aux chants de Cumes, c'est-à-dire aux chants sibyllins; peut-être cette prophétesse avait-elle appris en esprit quelque chose de l'unique Sauveur du monde, et elle avait été forcée de l'avouer 3.

Voilà, mon honorable seigneur, mon cher bien-aimé frère en Jésus-Christ, le peu que j'ai trouvé à vous écrire en échappant un moment au poids de mes travaux, et peut-être ce peu vous semblera-t-il quelque chose : je désire que vous me répondiez, et que vous m'appreniez si vous avez donné ou sï vous allez donner votre nom pour être inscrit au nombre de ceux qui demandent le baptême. Que le Seigneur notre Dieu, en qui vous croyez, vous conserve en ce monde et dans l'autre, mon honorable seigneur, mon cher et bien-aimé frère dans le Christ.


  1. Nunc hic dies vitam aliam affert, alios mores postulat. (Adrienne, acte II scène 2). ↩

  2. Te duce si qua manant sceleris vestigia nostri, Irrita perpetua solvent formidine terras. Virgile, Eclog. 4. Saint Augustin a cité ces deux vers de Virgile et avec les mêmes pensées dans deux autres lettres, l'une la CIV, adressée à Nectarius, l'autre, la CXXXVII, adressée à Volusien. ↩

  3. Les livres Sibyllins, dont il ne reste rien ou presque rien, ont bien réellement existé ; mais c'est dans les livres Sibyllins, faits après coup, qui on a trouvé quelque chose comme des révélations chrétiennes. Saint Augustin prête à Virgile des intentions prophétiques qu'il n'avait pas et Virgile ne nous semble pas avoir avoué nulle part qu'il ait emprunté des chants Sibyllins les deux vers où l'évêque d'Hippone croit voir une aspiration vers le Rédempteur de l'univers. Cela n'empêche pas que le monde romain au temps d'Auguste ait vaguement attendu un libérateur. ↩

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