3.
Je rectifierais votre doctrine sur l'humanité qu'a prise le Verbe de Dieu lorsqu'il s'est fait chair et qu'il a habité parmi nous 1, si j'y trouvais quelque chose de contraire à la vérité. Mais vous n'avez qu'à continuer à croire que le Fils de Dieu, en se faisant homme , a pris toute notre nature, c'est-à-dire une âme raisonnable et une chair mortelle sans péché. Il a participé à notre infirmité, et non pas à notre iniquité, afin que, par cette infirmité commune à tous les hommes, il nous délivrât de notre iniquité et nous amenât à sa justice, buvant la mort qui lui venait de nous et nous offrant à boire la vie qui venait de lui. Si vous avez quelque écrit de ces gens-là, où ils soutiennent quelque chose de contraire à cette foi, veuillez me l'envoyer, afin que, non-seulement nous exposions notre foi, mais encore que nous réfutions leur erreur. Sans doute, ils s'efforcent d'appuyer leur sentiment pervers et impie sur des passages des divines Ecritures; il faut leur prouver qu'ils ne comprennent pas bien le sens de ces lettres sacrées écrites pour le salut des fidèles : semblables à des homme: qui se feraient des plaies graves avec des instruments de chirurgie destinés à guérir et non pas à blesser. J'ai beaucoup travaillé et je travaille beaucoup encore, autant que Dieu m'en donne la force, pour combattre diverses erreurs. Si vous désirez avoir mes ouvrages, envoyez quelqu'un pour les copier Dieu a voulu que vous puissiez le faire aisément, en vous donnant tout ce qu'il vous faut pour cela.
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Jean, I, 14. ↩