LETTRE CVIII. (Année 409.) AUGUSTIN A SON FRÈRE BIEN-AIMÉ LE SEIGNEUR MACROBE.
On a vu la réponse de l'évêque Macrobe à ceux qui lui avaient lu la lettre de saint Augustin; c'était comme une porte tant soit peu ouverte à un échange d'idées; puisque Macrobe avait consenti à entendre une petite lettre, il pouvait consentir à en entendre une longue; le zèle de l'évêque d'Hippone n'avait besoin de rien de plus pour saisir une occasion de traiter à fond une question qu'il a remuée en cent manières et qu'il creusé toujours avec une nouvelle richesse de raisonnements et d'aperçus. Cette lettre de saint Augustin est une démonstration de la vérité catholique contre l'erreur des donatistes, et si Macrobe ne fut point ramené par tant d'évidence et d'amour, c'est qu'il manquait de sincérité. Nous verrons plus tard le même évêque Macrobe jouer un rôle détestable et déshonorer son nom par des actes violents.