31.
« Et Dieu appela le firmament ciel. » On peut appliquer ici, ce que j'ai dit précédemment au sujet des noms: car tout firmament n'est pas le ciel. « Et Dieu vit que son ouvrage était bon. » (135) Ici encore je me contenterais de renvoyer aux observations que j'ai faites plus haut, si je voyais le même ordre. Mais, dans le premier passage il y a : « Dieu vit que la lumière était bonne; » puis viennent seulement les mots : « Dieu sépara la lumière des ténèbres, et il appela la lumière jour, les ténèbres nuit; » tandis que dans le passage qui nous occupe maintenant, c'est après avoir exposé la formation du firmament et c'est après avoir dit : « Dieu appela le firmament ciel, » que l'écrivain sacré ajoute: « Et Dieu vit que cela « était bon.,» Si la narration n'est pas ainsi variée pour prévenir la lassitude que fait naître la monotonie, nous sommes sans aucun doute obligés de reconnaître, d'entendre que cette marche exprime encore ici que « Dieu a fait tout d'un seul acte. » Aussi bien pourquoi est-il dit précédemment que Dieu d'abord approuva son ouvrage, et ensuite lui donna un nom, tandis qu'ici il lui donna d'abord un nom puis l'approuva? Cette différence ne marque-t-elle pas que l'opération de Dieu est indépendante du temps et que ses oeuvres mêmes y sont soumises ? Nous voyons des intervalles de temps dans une exécution qui commence par un détail et finit par un autre, et en dehors de cette idée le récit serait impossible; mais Dieu pour produire ses ouvrages n'a pas besoin de la succession des instants. « Et alors se fit le soir puis le matin, et il y eut, un second jour. » Qu'on se rappelle ici ce que nous avons dit plus haut. Car je crois que les mêmes raisons se représentent avec la même valeur.