CHAPITRE IV.
6. Nonne praecepit Dominus Deus Israël tibi, et perges in montem Thabor 1? Il semblait plus naturel de mettre ut perges; mais on a employé une locution inusitée, et l'on a dit : Nonne praecepit tibi, et perges ? De cette manière le premier mot de la phrase, nonne, est sous-entendu devant perges. Mais ne pourrait-on encore supposer qu'ici, comme en beaucoup d'autres endroits, la conjonction et est de trop ? Si on la retranche, en effet, la pensée ressort clairement des paroles suivantes : Nonne mandavit Dominus Deus Israël tibi : Perges in montem, Thabor, et accipe tecum decem millia virorum 2.
Quoniam nescio diem, in quo Dominus prosperat angelum mecum 3. Dieu favorise-t-il les entreprises de l'ange qui est avec moi? ou bien est-ce moi qu'il favorise par le secours de son ange?
13. Omnes currus suos, nongentos currus ferreos 4. Cette phrase présente une répétition élégante à quelque place qu'on mette la virgule, soit qu'on sépare omnes currus suos de nongentes currus ferreos, soit qu'on dise d'abord omnes currus suos nongentos, et seulement après: currus ferreos.
15. Et pavefecit Dominus Sisaram, et omnes currus ejus, et omnia castra ejus, in ore gladii in conspectu Barach 5. Comment les chariots pouvaient-ils être frappés de terreur ? il faut donc entendre : par les chariots les hommes qui les montaient. Ensuite pavefecit in ore gladii est mis pour interfecit in ore gladii; c'est-à-dire qu'ils étaient saisis de terreur, lorsqu'on les passait au fil de l'épée.
Ibid. Et descendit Sisara desuper curru suo 6; c'est ainsi qu'on a pu rendre en latin le sens du grec apo anothen.
18. Et cooperuit eum in pelle sua 7; on n'a pas mis pelle, ou de pelle; mais on a traduit mot pour mot le grec en te derrei autes .
20. Et erit, si quis venerit ad te et dixerit : Est hic vir ? et dices : Non est 8. Si l'on ôte la conjonction et, les paroles se suivent dans un ordre logique : Si quis venerit ad te, et dixerit: Est hic vir ? dices : Non est.
24. Et pergebat minus filiorum Israël pergens 9. C'est une locution propre et familière à l'Écriture.
Ibid. Et indurabatur in Jabin regem Chanaan 10. Le mot indurabatur est pris ici dans une acception nouvelle pour signifier : croître en force et prévaloir.
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Le Seigneur, Dieu d'Israël, ne t'a-t-il pas ordonné d'aller sur le mont Thabor ? ↩
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Le Seigneur, le Dieu d'lsraël, ne vous a-t-il pas donné cet ordre Vous irez sur le mont Thabor, et vous prendrez avec vous dix mille hommes, etc. ↩
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Parce que je ne sais pas le jour où le Seigneur doit envoyer son ange pour faire réussir cette entreprise. ↩
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Tous ses neuf cents chariots armés de faux. ↩
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Le Seigneur frappa de terreur Sisara, tous ses chariots et toute son armée, qui fut passée au fil de l'épée sous les yeux de Barach. ↩
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Et Sisara descendit de dessus son char. ↩
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Elle le couvrit de son manteau. ↩
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Si quelqu'un se présente à toi et dit : N'y a-t-il personne chez toi? tu répondras : Il n'y a personne. ↩
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Et la nation, des enfants d'Israël devenait tous les jours plus puissante. ↩
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Et elle se fortifiait de plus en plus contre Jabin, roi de Chanaan. ↩