CHAPITRE XXIV.
3. Et adjurabo te per Dominum Deum caeli et Deum terrae 1. Le grec n'a pas la préposition per, mais simplement : Adjurabo Dominum Deum coeli.
Ibid. — Cum quibus ego habito in eis 2.
5. « Si la femme ne veut pas me suivre. » C'est une forme propre à la langue grecque, d'appeler femme toute personne du sexe.
Ibid. — In terram de qua existi inde 3.
6. Attende tibi ne revoces filium meum illuc 4. Ces paroles sont la formule ordinaire d'une défense comminatoire.
9. « Le serviteur mit la main sur la cuisse d'Abraham, et promit avec serment, juravit, « de faire ce qu'il lui avait ordonné. » On voit ici la preuve que ces paroles d'Abraham déjà citées : Adjuro te, sont une locution ayant le même sens que jura mihi, jure-moi. Mais comme cette manière de parler ne nous est pas familière, il faut examiner s'il n'y a pas dans le texte d'autres formules équivalentes qui confirment notre explication. Or Abraham venait de dire
« Si la femme refuse de te suivre, tu seras dégagé de ton serment 5 : » c'est une preuve manifeste, qu'il avait employé l'expression adjuro te, dans le sens de jura mihi.
16. Il est dit de Rebecca : « C'était une vierge d'une grande beauté, elle était vierge, aucun homme ne l'avait connue. » Cette répétition renferme l'éloge de sa virginité. Mais pourquoi a-t-on ajouté : « Aucun homme ne l'avait connue, » si ces paroles ne sont pas une simple locution ? Il serait inouï que le mot vierge servit à désigner la fleur de l'âge plutôt que l'intégrité du corps. On lit dans le grec : «Aucun homme ne l'a connue, » au lieu de «ne l'avait connue ; » l'enchaînement des idées parait brisé par ce changement de temps.
26. Adoravit Domino 6 ; nous disons en latin Adoravit Dominum.
27. Quoniam non dereliquit justitiam et veritatem a Domino meo 7 ; c'est comme s'il y avait justitiam et veritatem quae est a Domino meo, ou plus clairement : quam fecit Dominus meus.
28. « La jeune fille courut à la maison de sa mère, porter cette nouvelle, » comme si ce n'était pas aussi bien la maison de son père.
32. Et aquam lavare pedibus ipsius, et pedibus virorum qui cum eo erant 8.
40. Dominus cui placui ante ipsum, ipse mittet angelum suum tecum 9 ; il suffisait de dire: cui placui, car Abraham pouvait-il plaire à Dieu autrement qu'en sa présence : ante ipsum
42. Si tu prosperas viam meam, qua ego nulle ingredior in eam 10.
43, 44. Le serviteur d'Abraham, rapportant les paroles qu'il avait prononcées lorsqu'il s'approchait de la fontaine, s'exprime ainsi : « La vierge à qui je dirai : Donne-moi à boire un peu de cette eau qui est dans ton vase, et qui me répondra: Bois, et je vais aussi en puiser pour tes chameaux;.cette femme est celle que le Seigneur a destinée à son serviteur Isaac. » Par ces paroles nous voyons clairement que la langue hébraïque donné même aux vierges le nom de femme.
48. « J'ai béni le Seigneur, le Dieu d'Abraham mon maître ; » c'est une formule de respect très-familière à l'Ecriture, comme cette expression « Le Dieu d'Hélie. »
49. « Faites-moi connaître vos intentions afin que « je sache si je dois retourner à droite ou à gauche. » Par la droite ii entend le succès, et par la gauche la mauvaise fortune ; en sorte que ce sera la droite, si sa demande lui est accordée, et la gauche, s'i elle lui est refusée : car nul doute qu'il ne dût retourner par.. le chemin qu'il avait déjà suivi. Nous trouverons la même locution dans d'autres endroits de l'Ecriture, où la droite désigne toute espèce de biens et la gauche toute espèce de maux, soit au physique comme le bonheur et le malheur, soit au moral comme la justice et l'injustice; et quelquefois encore la droite est mise pour les choses éternelles et la gauche pour les choses temporelles.
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Et je te ferai jurer par le Seigneur, le Dieu du ciel et de la terre. ↩
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Au milieu desquels j'habite. ↩
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Dans le pays dont tu es sorti. ↩
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Garde-toi bien de ramener jamais mon fils en ce pays-là. ↩
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Ibid. 8. ↩
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Il.adora le Seigneur. ↩
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Parce que Dieu n'a pas oublié la justice et la vérité, dans lesquelles mon maître a toujours marché. ↩
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De l'eau pour laver les pieds de cet homme et de ceux qui étaient venus avec lui. ↩
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Le Seigneur aux yeux de qui j'ai trouvé grâce, enverra lui-même son ange pour te conduire. ↩
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Si vous bénissez le voyage que j'ai entrepris. ↩