XCVIII. (Ib. XXIV, 5.)
Sur ce mot : la victime du salut. — « Et ils immolèrent à Dieu la victime du salut. » Le texte ne porte pas: la victime salutaire, mais la victime du salut : en grec on lit également soteriou, du salut. Le Psalmiste dit de même : « Je prendrai le calice du salut,» et non pas le calice salutaire 1. Il faut examiner si ce passage ne ferait pas allusion à Celui que désignent ces paroles de Siméon: « Mes yeux ont vu votre Sauveur 2. » C'est Celui-ci que célèbre également le Palmiste dans ces mots: « Annoncez bien de jour en jour le Sauveur qui vient de lui 3.» Or, si nous y regardons attentivement, que prétend-il désigner dans ces mots: de jour en jour, si ce n'est Celui qui est la lumière de la lumière, Dieu, de Dieu, en d'autres termes, le Fils unique de Dieu