CXXXI. (Ib. XXIX, 3, 4.)
Sur les anneaux de l'autel des parfums, difficulté littérale. — Dieu, parlant à Moïse des anneaux de l'autel de l'encens, qu'il lui ordonne de couvrir d'or et non d'airain, lui dit : « Tu feras aussi deux anneaux d'or pur sous la couronne qui, règnera autour; tu les feras pour deux, côtés, sur deux côtés, » c'est la traduction littérale du grec : eis ta duo klite poieseis en tois dusipleurois. Car klite signifie côtés, et pleura aussi. Plusieurs interprètes latins ont donné la traduction suivante : Tu les feras en deux parts sur deux côtés Mais le grec, au lieu de porter mere, qui signifie parts, porte klite, qui signifie côtés. C'est le même mot qu'on lit au psaume: « Ton épouse est comme une vigne féconde aux côtés de ta maison 1. » Toute la différence consiste dans l'accusatif et l'ablatif employés successivement pour le même mot: In duo latera facies, in duobus lateribus. Il est difficile d'en fixer le sens; à moins qu'on n'admette que l'Ecriture, à qui l'ellipse est familière, manque ici d'un mot qu'il faut sous-entendre: or, en sous-entendant: erunt, ils seront, voici le sens qu'on obtiendrait : « Tu feras pour deux côtés, ils feront sur deux côtés, » en d'autres termes : Tu feras pour les deux côtés des anneaux qui devront être placés sur les deux côtés.
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Ps. CXXVII, 3. ↩