XLVII. (Ib. XIII. 9-7.)
De la lèpre invétérée et de celle qui couvre tout le corps. — On lit ensuite « : Si le toucher ( la tache ) de la lèpre se trouve en un homme, il viendra au prêtre ; et le prêtre verra, et voici une cicatrice blanche sur la peau ; et elle a changé le cheveu en blanc, et de l'état sain de chair vive en cicatrice. » Si nous retranchons la particule et de cette dernière phrase, car elle n'est là que comme une locution familière à l'Ecriture, nous aurons le sens suivant : « Et le prêtre verra, et voici une cicatrice blanche sur la peau ; et elle a changé le cheveu en blanc, de l'état sain « de chair vive en cicatrice. » Voici la construction régulière :«Elle a changé le cheveu en blanc, en cicatrice l'état sain de chair vive, » c'est-à-dire, que le lépreux, à l'époque où sa chair était vive et saine, avait un chevelure noire ou de couleur, mais que cette cicatrice a blanchi ses cheveux. « La lèpre invétérée dans la peau est« elle de cette couleur ? le prêtre le rendra impur 1, » en d'autres termes, le déclarera impur. « Il ne le séparera point, parce qu'il est impur. » Ceci parait signifier que du moment que le poil a changé de couleur et se trouve semblable au défaut blanc, de la peau, le lépreux ne doit pas être séparé de ses semblables pour être soumis à une épreuve ; il n'est pas besoin d'attendre pour voir si l'endroit de la tache s'enfoncera; mais dès là qu'il parait à la peau une couleur blanche différente du reste, et que l'on y voit des poils blancs, d'une couleur différente des autres qui sont sur la chair vive et saine, la lèpre est déclarée invétérée : elle est invétérée, parce qu'elle n'a pas besoin d'être soumise à l'épreuve qui dure deux semaines. « Si la couleur redevient saine et qu'elle change pour être blanche 2 : » l'Ecriture après avoir déclaré que l'homme était pur, dès que toute la peau était blanche , parce qu'il ne s'y trouvait plus de nuances différentes, ajouté : « Mais du jour où la couleur vive paraîtra, il sera impur 3 ; » ce qui fait bien voir que la variété de couleur sur la chair est l'indice du mal. Aussi lisons-nous immédiatement après « Si la couleur redevient saine, et qu'elle change pour être blanche, il viendra au prêtre; et le prêtre verra : et voilà que le toucher (la tache) ayant changé est devenu blanc ; alors le prêtre purifiera le toucher : il est pur 4. » Ces mots : « Si la couleur redevient saine, » ne signifient pas que cette couleur soit saine en effet: car c'est elle, qui en raison de sa différence avec l'autre, rendait l'homme impur. En disant que la couleur redevient saine, l'Ecriture marque donc qu'elle redevient ce qu'elle était, c'est-à-dire, blanche, tout ce qui était sain disparaissant. Le lépreux alors redevient pur, parce que toute sa peau est blanche, et qu'il n'y aura plus diversité dans la couleur. Mais comme c'est une locution qui s'écarte trop de l'usage ordinaire, d'employer le verbe redevenir au lieu de disparaître, il semble que le sens des paroles précédentes soit celui-ci : Si la couleur redevient blanche. Dès lors, ces mots : « Si la couleur redevient saine et qu'elle change, pour être blanche », signifieraient : Si la couleur saine redevient blanche.