LXXIV. (Ib. XX, 16.)
Sur le péché d'une femme qui se livre à une bête. — « Si une femme se pros« titue à une bête, vous tuerez la femme et la « bête; qu'ils meurent : ils sont coupables. » On demande comment un animal peut-être coupa ble, puisqu'il est privé de raison et ne peut être soumis à aucune loi. Il y a une figure, appelée métaphore par les Grecs, qui attribue à un être inanimé ce qui convient à un être animé; c'est ainsi qu'il est permis de dire : un vent mauvais une mer en courroux : n'est-ce pas par un tour de phrase semblable que l'on prête à l'être privé de raison ce qui n'appartient qu'à l'être raisonnable ? La vraie cause pour laquelle la loi commande de tuer l'animal, c'est que la vue de cet être devenu abominable perpétue la mémoire d'un fait qui doit être à jamais oublié.