XII. (Ib. IX, 3-13.)
Explication de quelques variantes. — Dans le passage où il est rapporté que les Gabaonites vinrent à Josué avec des pains vieillis et des sacs, afin de passer,. comme ils en avaient l'intention, pour venir d'un pays lointain et se faire épargner à ce titre : car le Seigneur avait défendu aux Israëlites de faire grâce à aucun des peuples habitant les pays où ils entraient plusieurs exemplaires grecs et latins portent « Ils mirent de vieux sacs sur leurs épaules ; » d'autres, plus croyables, portent: « sur leurs ânes, » au lieu de « sur leurs épaules. » La similitude des mots dans le Grec a pu causer facilement cette erreur, de là aussi les variantes du texte latin En effet omois qui signifie « épaules » ne diffère guère, pour la consonance, de « onois » qui signifie « ânes. » Mais il est plus vraisemblable de s'en tenir à ce dernier mot, car les Gabaonites se donnèrent pour des hommes envoyés d'un pays lointain : ils étaient donc apparemment députés par leur nation, et durent dès lors mettre plutôt sur leurs ânes que sur leurs épaules les objets nécessaires au voyage : ils ne pouvaient, en effet, être nombreux, et de plus, au témoignage de l'Ecriture, ils portaient non seulement des sacs, mais encore des outres.