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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Expositio quarumdam propositionum ex epistula ad Romanos Explication de quelques propositions de l'Épître aux Romains

XIII-XVIII.

« Nulle chair ne sera justifiée devant lui par les oeuvres de la loi : car par la loi, on n'a que la connaissance du péché 1. » Cette maxime et d'autres semblables, où plusieurs peuvent trouver des sujets de critique contre l'ancienne loi, doivent être lues avec assez d'attention. Autrement l'Apôtre semblerait jeter le blâme sur cette Loi et enlever à l'homme son libre arbitre. Distinguons donc ces quatre états progressifs de l'homme: avant la Loi, sous la Loi, sous la grâce, dans la paix. Avant la Loi, nous suivons la concupiscence de la chair ; sous la Loi, nous sommes en traînés par cette concupiscence ; sous la grâce, nous ne la suivons point, nous ne sommes point entraînés par elle; dans la paix, elle n'existe plus. Avant la Loi, nous ne combattons point; la concupiscence et le péché nous dominent, sans même nous paraître odieux: sous la Loi nous combattons, mais nous sommes vaincus ; nous confessons bien la malice de nos oeuvres et cette confession prouve assez que nous ne voulons point les commettre ; mais parce que la grâce nous fait encore défaut, nous sommes vaincus. Dans ce deuxième état, nous reconnaissons l'abaissement où nous sommes, mais les chutes que nous faisons en voulant nous relever, ne peuvent qu'aggraver encore nos maux. De là ces paroles de l'Apôtre dans la même épître : « La Loi est survenue pour faire abonder le péché 2. » De là aussi celles que nous expliquons maintenant: « Par la loi, on n'a que la connaissance du péché. » Ce n'est pas la loi en effet, c'est la grâce seule qui fait cesser le péché. La loi est bonne en elle-même, puisqu'elle défend ce qui doit être défendu et commande ce qui doit être commandé. Mais si quelqu'un est assez présomptueux pour espérer de l'accomplir par ses propres forces, non par la grâce de son Libérateur, elle lui devient inutile; elle lui devient même nuisible, en tant qu'elle excite en lui un désir plus violent du péché et change ses fautes en prévarications. « Car où il n'y a point de loi il n'y a point de prévarication 3. » Si donc nous nous voyons, dans cet état d'abaissement, convaincus de notre impuissance personnelle à nous en relever, implorons le secours du Rédempteur.

Ainsi la grâce vient effacer nos péchés passés et aider à nos efforts présents: elle nous donne l'amour de la justice et dissipe en nous la crainte. Malgré cela cependant, certains désirs de la chair, tant que nous serons en cette vie, lutteront encore contre notre esprit pour l'entraîner au péché; mais cet esprit désormais affermi dans la grâce. et l'amour de Dieu, triomphera de ces désirs et demeurera innocent. Car ce n'est point la mauvaise inclination elle-même, c'est notre consentement qui fait le péché. Le même Apôtre nous l'enseigne par ces paroles: « Que le péché donc ne règne point dans votre corps mortel jusqu'à vous faire obéir à ses désirs 4. » Il montre par là qu'il y a des désirs mauvais et qu'en y résistant nous ne permettons pas au péché de régner sur nous. Mais parce que ces désirs naissent de la faiblesse de notre chair mortelle, puisque Adam par suite de sa faute première, nous les a transmis avec son sang, ils ne cesseront qu'au jour de la résurrection des corps, lorsque nous aurons mérité cette transformation qui nous est promise, au séjour de la paix immuable, et lorsque nous serons dans le quatrième état. Notre paix alors sera parfaite, parce que ne résistant plus à Dieu, rien ne nous résistera plus à nous-mêmes. C'est la pensée de saint Paul : « Le corps à la vérité est mort à cause du péché, mais l'esprit est vivant par l'effet de la justification. Si donc l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus-Christ d'entre les morts, vivifiera aussi,vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous 5. »

Ainsi le libre arbitre fut parfaitement intègre dans le premier homme ; mais il n'est plus pour nous, avant la grâce, que la volonté et non le pouvoir de ne point pécher. La grâce au contraire nous donne avec la volonté le pouvoir de faire le bien; non point par nos propres forces, mais par le secours du,Rédempteur; et le Rédempteur au jour de la résurrection, nous mettra en possession de la paix parfaite, récompense assurée de la bonne volonté, car il est dit: « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté 6. »


  1. Ib. III, 20. ↩

  2. Rom. V, 20.  ↩

  3. Ib. IV,15.  ↩

  4. Ib. VI, 12. ↩

  5. Rom. VIII, 10, 11.  ↩

  6. Luc, II, 14. ↩

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Explication de quelques propositions de l'Épître aux Romains

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