LXX.
« Je dis donc : Leurs péchés ont-ils eu pour effet de les faire tomber ? Point du tout. Mais, par leurs péchés, le salut est venu aux Gentils 1. » Saint Paul ne veut pas dire ici que les Juifs ne sont pas tombés, mais bien que leur chute n'a pas été inutile, puisqu'elle a servi au salut des Gentils. Ainsi l'effet de leurs péchés n'a pas été leur chute, leur chute seule, leur seule punition; car cette chute même a été utile au salut des Gentils. Puis, afin de prévenir l'orgueil de ceux-ci, l'Apôtre commence aussitôt à faire l'éloge du peuple Juif même après sa chute dans l'infidélité : cette chute a été si précieuse pour le salut de la Gentilité ! mais aussi la Gentilité doit d'autant plus prendre garde de tomber pareillement, si elle se laisse aller à l'orgueil.
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Ib. XI, 11. ↩