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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Enarrationes in psalmos Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME LVII

8.

Chose pareille s’est vue aux premiers jours du Christianisme. Le martyr Etienne prêchait la vérité, il voulait comme charmer des âmes plongées dans les ténèbres, et les amener à la lumière; arrivé au point de leur parler du Christ, il ne put se faire entendre de ces âmes volontairement endurcies. Aussi que nous dit d’elles la sainte Ecriture? Que nous rapporte-t-elle à leur endroit? Voici ce qu’elle nous raconte : « Ils bouchèrent leurs oreilles ». Ce qu’ils firent ensuite, l’histoire de la passion d’Etienne nous l’apprend. lls n’étaient pas sourds, mais ils se sont rendus tels. Les oreilles de leur coeur étaient fermées; toutefois la vérité fut si forte que, traversant les oreilles de leur corps, elle vint frapper violemment celles de leur coeur; alors ils bouchèrent même les oreilles de leur corps, et en vinrent à lapider le saint1. C’étaient bien des aspics, frappés de surdité et plus durs que les pierres dont ils accablèrent leur enchanteur; ils n’écoutèrent ni la voix du charmeur, ni celle « du remède « que leur mélangeait le sage ». Qu’est-ce que ce remède mélangé par le sage? Un remède mélangé veut dire, sans doute, un remède préparé. Demandons-nous comment un remède peut être tel sans être préparé? Les prophéties, la loi, tous les commandements étaient des remèdes, mais des remèdes non encore préparés; leur préparation a été opérée par la venue du Sauveur. Les Juifs n’ayant pu les supporter, à cause de leur simplicité native, ces remèdes ne guérissaient pas. Le Christ est venu leur donner toute leur perfection. Etienne s’efforçait de les charmer et de leur insinuer ce remède préparé; ils ne voulurent pas seulement l’entendre; ils bouchèrent leurs oreilles par opposition à celui-là même qui avait donné au médicament toute sa vertu, car à peine avaient-ils entendu prononcer le nom du Sauveur, qu’ils avaient déjà pris cette précaution d’une surdité volontaire. Leur fureur était devenue pareille à celle d’un serpent. Pourquoi fermer vos oreilles? Attendez, écoutez; puis, si vous le pouvez, vous vous emporterez. Ce qu’ils voulaient, c’était non pas écouter, mais s’irriter. S’ils avaient prêté l’oreille aux paroles du saint, ils auraient bien pu se calmer et bien faire. « Leur fureur est semblable à celle d’un serpent».


  1. Act. VII, 56, 57.  ↩

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