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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Enarrationes in psalmos Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME X.

5.

« Ma confiance est donc au Seigneur ». Que ceux-là tremblent qui mettent leur confiance dans un homme, et qui ne peuvent nier qu’ils lui appartiennent, puisqu’ils jurent sur ses cheveux blancs.; et si vous leur demandez en conversation à quelle communion ils appartiennent, ils ne peuvent se faire connaître qu’en se proclamant de son parti. Mais dites-moi ce qu’ils peuvent répondre, quand on leur représente ces crimes, ces forfaits innombrables qui remplissent chaque jour leur parti? Peuvent-ils dire: « Ma confiance est au Seigneur; et comment dites-vous à mon âme de se réfugier dans les montagnes comme le passereau? » Car ils n’ont plus confiance dans le Seigneur, en soutenant que les sacrements ne sanctifient que quand ils sont administrés par des hommes saints ? Aussi, demandez-leur quels sont les saints, ils rougiront de dire: C’est nous; et s’ils ne rougissent de le dire, ceux qui les entendront, rougiront pour eux. Ils forcent donc ceux qui reçoivent les sacrements, à mettre leur confiance dans un homme, dont le coeur échappe à nos yeux. Or, « maudit soit celui qui met son espoir dans un homme (Jér. XVII, 5 )». Dire en effet: C’est ce qui est administré par moi, qui est saint, n’est-ce pas dire : Mettez votre espérance en moi? Mais que sera ce sacrement si vous n’êtes pas saint? Alors montrez-moi votre coeur. Et si vous ne le pouvez, comment saurai-je que vous êtes saint? Alléguerez-vous ce passage de l’Ecriture: « Vous les connaîtrez à leurs œuvres (Matt. VII, 16 )?» Assurément, je vois chez vous des oeuvres merveilleuses ; je vois chaque jour les Circoncellions courir ça et là sous la conduite de leurs évêques et de leurs prêtres, et donner le nom d’Israël à de terribles bâtons; c’est là ce que les hommes de nos jours ne voient et n’éprouvent que trop. Quant aux actes du temps de Macaire, qu’ils nous reprochent amèrement, peu les ont vus, nul ne les voit maintenant; et quand on les voyait, tout catholique n’en pouvait pas moins dire, s’il voulait être serviteur de Dieu: « Ma confiance est dans le Seigneur ». C’est le langage que tient encore celui qui voit dans l’Eglise ce qu’il voudrait n’y point voir, qui se sent nager dans ces filets pleins de poissons, bons et mauvais, jusqu’à ce que l’on arrive sur les sables de la mer, pour séparer les bons des mauvais (Id. XIII, 47 ). Que peuvent répondre ces hérétiques, si l’homme qu’ils veulent baptiser leur fait cette question: Comment m’ordonnez-vous d’avoir confiance? Car si le mérite d’un sacrement est basé sur celui qui le donne et sur celui qui le reçoit, si c’est Dieu qui le donne et ma conscience qui le reçoit, voilà deux termes dont j’ai la certitude, sa bonté, et ma foi. Pourquoi venir vous interposer, vous dont je ne puis tirer , aucune certitude ? Laissez-moi chanter: « Ma confiance est dans le Seigneur ». Car si je mettais ma confiance en vous, qui peut me garantir que vous n’avez commis aucune faute cette nuit? Enfin, si vous voulez que j’aie confiance en vous, puis-je avoir d’autre motif que votre parole?

Mais alors quelle confiance puis-je avoir, que ceux qui étaient hier en communion avec vous, qui communiquent aujourd’hui, qui communiqueront demain, n’auront commis aucune faute, après ces trois jours ? Et si ni vous ni moi ne sommes souillés par ce que nous ignorons, pourquoi rebaptisez-vous ceux qui n’ont rien connu de la trahison de Macaire ni de ses persécutions? Et ces chrétiens qui viennent de la Mésopotamie, qui ne savent le nom ni de Cécilien ni de Donat, comment osez-vous les rebaptiser, et nier qu’ils soient chrétiens? S’ils sont souillés par les péchés des autres, vous aussi, vous êtes sous le poids des crimes qui se commettent chaque jour, à votre insu, dans votre parti; et c’est en vain que vous objectez aux catholiques les décrets impériaux , vous qui sévissez dans votre camp avec les bâtons et les flammes. Tel est donc l’abîme où sont tombés ceux qui, voyant les désordres dans l’Eglise catholique, n’ont pu dire: « Ma confiance est au Seigneur n, et qui ont mis leur espoir dans les hommes. Ils l’auraient dit sans doute, s’ils n’eussent été les uns ou les autres tels qu’ils croyaient ceux dont ils ont feint de se séparer par un sacrilège orgueil.

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Discours sur les Psaumes

Inhaltsangabe

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