• Start
  • Werke
  • Einführung Anleitung Mitarbeit Sponsoren / Mitarbeiter Copyrights Kontakt Impressum
Bibliothek der Kirchenväter
Suche
DE EN FR
Werke Augustinus von Hippo (354-430) Enarrationes in psalmos Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME LXXVII.

27.

Quant à l’explication de ces figures, que chacun en parle comme il pourra, et que le lecteur en juge équitablement. Pour moi, l’eau changée en sang, désigne le jugement charnel que l’on porte sûr les choses. Ces insectes marquent le cynisme de ceux qui ne respectent point les parents dont ils sont nés. Les grenouilles, la vanité qui parle sans cesse. La rouille nuit d’une manière invisible, tantôt on l’appelle rouille, et tantôt canicule à quel vice comparer ce fléau, sinon à celui qui apparaît le moins, comme la confiance en soi même? C’est en effet un souffle nuisible qui la produit insensiblement dans les moissons; c’est le travail de cet orgueil secret. qui nous fait croire que nous sommes quelque chose, quand en effet nous ne sommes rien1.

La sauterelle est cette bouche méchante qui blesse les autres par le faux témoignage. La grêle, c’est l’injustice qui enlève le bien d’autrui, qui produit les rapines, les larcins, les pillages, et où le spoliateur perd plus que ceux qu’il dépouille. La bruine marque le péché qui refroidit la charité pour le prochain, par le froid de la nuit, dans l’obscurité de la folie. Quant au feu, s’il s’agit d’un feu séparé des éclairs et de la grêle, puisqu’il est écrit qu’ «il livra au feu leurs possessions »,ce qui paraît dire qu’elles furent incendiées, ce que l’Ecriture ne dit point du feu du tonnerre, il semble désigner une colère violente qui porte souvent jusqu’au meurtre. La mort des troupeaux, autant que j’en puis juger, marque la perte de toute pudeur, parce que cette concupiscence, d’où provient la génération, nous est commune avec les bêtes, et la vertu de chasteté consiste à l’assujettir et à la régler. La mort des premiers-nés, c’est la perte de cette justice qui est le bien social parmi les hommes. Cependant, que tel soit le sens des figures, ou qu’un autre en donne un plus convenable, qui pourrait voir sans étonnement les dix plaies dont l’Egypte est frappée, et les dix préceptes inscrits sur les tables pour servie de code au peu pie de Dieu? Chercher l’analogie de ces deux faits, c’est-à-dire de ces plaies et de ces préceptes, nous l’avons fait ailleurs2, et nous n’en voulons point surcharger l’explication de notre psaume: disons seulement que les dix plaies d’Egypte sont exprimées ici, quoique l’ordre diffère de celui de l’Exode, puisque au lieu des trois que nous y voyons3, et qui manquent ici, c’est-à-dire des moucherons, des ulcères et des ténèbres, nous eu trouvons trois dans le psaume, et qui manquent dans l’Exode, c’est-à-dire, la rouille, la bruine et le feu, non le feu des éclairs, mais le feu qui consuma leurs biens, et dont l’Exode ne parle point.


  1. Gal. VI, 3. ↩

  2. Sermon sur les dix plaies el les dix préceptes, tome V. ↩

  3. Exod. VIII, 17 IX, 10; X, 22. ↩

pattern
  Drucken   Fehler melden
  • Text anzeigen
  • Bibliographische Angabe
  • Scans dieser Version
Übersetzungen dieses Werks
Discours sur les Psaumes

Inhaltsangabe

Theologische Fakultät, Patristik und Geschichte der alten Kirche
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Impressum
Datenschutzerklärung