6.
Le Prophète ajoute: « Ils m’ont rendu le mal pour le bien1 ». Et comme si nous demandions quel mal, pour quel bien? le Prophète répond : « Et la haine au lieu de l’amour ». Voilà tout leur crime, leur grand crime. Quel mal ces persécuteurs pouvaient-ils faire à Celui qui mourait, non par nécessité, mais volontairement? Mais la haine était un grand crime pour les persécuteurs, quoique la peine de la victime fût pleinement volontaire. C’est expliquer suffisamment dans quel sens il disait plus haut: « Au lieu de m’aimer »; car ils devaient l’aimer, non point comme tout autre, mais à cause de son amour; car il ajoute : « A cause de mon amour pour eux ». C’est de cet amour qu’il est fait mention dans l’Evangile, quand le Sauveur s’écrie : « Jérusalem, Jérusalem, combien de fois j’ai voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et tu ne l’as pas voulu2».