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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Enarrationes in psalmos Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME CXVIII.
VINGT-CINQUIÈME DISCOURS SUR LE PSAUME CXVIII.

7.

Mais après avoir dit: « Que votre crainte perce ma chair, comme des aiguillons », pourquoi ajouter : « J’ai craint vos jugements? » Que signifie : « Pénétrez-moi de votre crainte, car j’ai craint ? » S’il avait craint déjà, ou s’il craignait, pourquoi demandait-il à Dieu de crucifier sa chair? Voulait-il que Dieu augmentât cette crainte et la rendit si forte qu’elle fût suffisante pour crucifier sa chair, c’est-à-dire ses convoitises avec ses affections charnelles; comme s’il eût dit: perfectionnez en moi votre crainte, car je redoute vos jugements? Mais il est un sens plus relevé, que l’on peut, avec le secours de Dieu, tirer des entrailles mêmes de ce passage. « Que votre crainte pénètre ma chair, comme des aiguillons; car j’ai craint vos commandements » ; c’est-à-dire, qu’une crainte chaste, qui demeure éternellement1 , vienne coin primer en moi les désirs charnels; car j’ai craint vos jugements, sous la menace de cette loi qui ne pouvait me donner la justice. Mais la charité parfaite bannit cette crainte qui redoute seulement la peine; elle nous rend libres, non par la crainte du châtiment, mais par l’amour de la justice. Car cette crainte qui nous fait, non point aimer la justice, mais redouter le châtiment, est une crainte servile et charnelle, qui ne crucifie pas la chair. Elle laisse vivre en nous la volonté du péché, qui se manifeste quand nous comptons sur l’impunité; qui demeure cachée, mais vivante néanmoins, quand elle compte sur la peine qui suivra. Elle voudrait se donner, elle regrette qu’elle ne se puisse donner ce que la loi défend; elle n’a aucun goût pour le bien que promet cette loi, mais elle craint vivement la peine dont elle menace. La charité, au contraire, qui bannit cette crainte, a pourtant une crainte chaste du péché; elle ne croit pas qu’une faute soit impunie, puisque l’amour de la justice lui fait du péché même un châtiment. Telle est la crainte qui crucifie notre chair; parce que le goût des biens spirituels surmonte l’amour des biens charnels que la lettre de la loi nous défend sans nous les faire éviter, et que cette victoire devenant complète en nous, éteint ces vains plaisirs. Donc, ô mon Dieu, « que votre crainte perce ma chair comme des aiguillons, car j’ai redouté vos jugements ». C’est-à-dire, donnez-moi cette crainte chaste, que la crainte servile de cette loi m’a conduit, comme un maître, à vous demander, en me remplissant de frayeur à l’idée de vos jugements.


  1. Ps. XVIII, 10. ↩

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Discours sur les Psaumes

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