12.
« Notre âme, semblable au passereau, s’est échappée du piège des chasseurs1». Car en cette âme était le Seigneur, et dès lors, semblable au passereau, elle a pu s’arracher au piége. Pourquoi comme le passereau? Avec l’imprudence du passereau elle était tombée dans les rêts, et dès lors elle pouvait dire: Que Dieu veuille me pardonner. Oiseau inconstant, repose ton pied sur la pierre, ne va pas au piége tendu. Te voilà pris, épuisé, broyé. Que le Seigneur te soit en aide, et il te délivrera de menaces plus effrayantes, du piège des chasseurs. On voit quelquefois l’imprudent oiseau se poser sur le piège, alors on fait du bruit pour l’en chasser ; ainsi en était-il des martyrs, dont quelques-uns penchaient vers les douceurs de la vie; le Seigneur, qui était en eux, faisait retentir le bruit de l’enfer, et le passereau s’échappait du piège des chasseurs: « Notre âme, semblable au passereau, s’échappait du piège des chasseurs ». Eh quoi donc! Ce filet doit-il demeurer éternellement ? Ce piège était la douceur de cette vie: sans se laisser prendre au piège, ils ont enduré la mort ; et cette mort a brisé le piège; et la vie n’a plus eu pour les prendre aucun attrait qui pût les charmer : le piège était brisé; mais l’oiseau l’était-il aussi? Point du tout, car il n’était plus dans le filet: « Le piège a été rompu et nous avons été délivrés ».
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Id. 7. ↩