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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Enarrationes in psalmos Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME CXXVII.

12.

« Vos fils ». L’épouse et les fils ne sont qu’un. Dans les épousailles charnelles, autre est l’épouse et autres sont les enfants. Dans l’Eglise les enfants ne diffèrent point de l’épouse, Car les Apôtres appartenaient à l’Eglise, ils en étaient les membres. Donc ils étaient dans l’Epouse du Christ, et ils étaient cette même épouse selon la place qu’ils avaient parmi ses membres. Pourquoi donc le Sauveur dit-il à leur occasion : « Quand l’Epoux les aura quittés, alors les fils de l’Epoux jeûneront1? » L’Eglise est donc l’Epouse, et eux sont les enfants. Chose étonnante, lues frères! Dans les paroles du Sauveur, nous voyons que l’Eglise est en même temps les frères du Seigneur, et ses soeurs, et sa mère. Ou vient en effet lui dire que sa mère et ses frères sont dehors2. Comme ils étaient au dehors, il y avait là une figure. Que figurait sa mère? La synagogue. Et que figuraient ses frères, selon la chair? Les Juifs qui étaient dehors. La synagogue aussi se tenait dehors. Car en ce qui regarde Marie, elle est dans les parois de la maison; de même que ses proches du côté de la Vierge Marie , et qui croyaient en lui, étaient aussi dans l’intérieur, non point à cause des liens du sang, mais parce qu’ils écoutaient la parole de Dieu et la mettaient en pratique. Telle fut en effet la réponse du Sauveur : « Quelle est ma mère », dit-il, « et qui sont mes frères3? »C’est ce passage qui a fait dire à quelques-uns que le Christ n’avait point de mère, puisqu’il dit : « Quelle est rua mère? » Pourquoi cette conclusion? Donc, ni Pierre, ni Jean, ni Jacques, ni les autres Apôtres n’ont point eu de père ici-bas? Il leur dit en effet : « N’appelez personne votre père sur la terre, car vous n’avez qu’un seul Père qui est dans les cieux4 », Il nous montrait donc à l’égard de sa mère ce qu’il apprenait à ses disciples à dire à l’égard du père. Il veut que nous préférions Dieu à toutes les parentés charnelles. Honneur à ton père, parce qu’il est ton père; honneur à Dieu, parce qu’il est Dieu. Ton père dans la génération n’a été qu’un instrument charnel, c’est Dieu qui t’a créé par l’effet de sa puissance. Que le père ne se blesse point quand on lui préfère Dieu; qu’il se réjouisse au contraire, qu’on l’honore au point de ne lui préférer que Dieu seul. Que dirai-je donc? Que dit le Seigneur? « Quelle est ma mère, et quels sont mes frères? Et, étendant la main sur les disciples, voilà », dit-il, « ma mère et mes frères5 ». Ils étaient ses frères, mais comment étaient-ils sa mère? Le Sauveur ajoute : « Et quiconque fait la volonté de mon Père, celui-là est mon frère, et ma soeur et ma mère ». Il est son frère à cause des hommes qui sont dans l’Eglise, sa soeur à cause des saintes femmes qui sont membres du Christ. Et comment sa mère, sinon parce que le Christ est dans les chrétiens que l’Eglise engendre chaque jour par le baptême? Ceux donc qui forment l’Epouse du Christ sont aussi sa mère et ses fils.


  1. Matth. IX, 15.  ↩

  2. Id. XII, 46. ↩

  3. Matth, XII, 48. ↩

  4. Id. XXIII, 9. ↩

  5. Id. XIII, 48, 49. ↩

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Discours sur les Psaumes

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