• Start
  • Werke
  • Einführung Anleitung Mitarbeit Sponsoren / Mitarbeiter Copyrights Kontakt Impressum
Bibliothek der Kirchenväter
Suche
DE EN FR
Werke Augustinus von Hippo (354-430) Enarrationes in psalmos Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME CXXIX.

4.

Ecoute de quelle loi il s’agit, si tu n’as compris encore qu’il est question de la loi de charité: «Portez mutuellement vos fardeaux », dit l’Apôtre, « et de la sorte vous accomplirez la loi du Christ1». Quels hommes portent mutuellement leurs fardeaux, sinon ceux qui ont la charité? Ceux qui n’ont point la charité sont à charge à eux-mêmes, tandis que les hommes charitables se supportent mutuellement. Un homme te blesse et te demande pardon; lui refuser ce pardon, c’est ne point porter le fardeau de ton frère ; lui pardonner, c’est le porter dans son infirmité. Et toi, qui es homme, si tu viens à tomber dans quelque faiblesse, il doit à son tour te supporter comme tu l’as supporté. Ecoute ce qu’avait dit saint Paul auparavant: « Mes frères», dit-il, « si un homme est surpris dans quelque péché, vous qui êtes spirituels, instruisez-le dans l’esprit de douceur2». Et de peur qu’ils ne se crussent en sûreté parce qu’il les avait appelés spirituels, il ajoute aussitôt : « En réfléchissant sur toi-même, et craignant d’être tenté aussi ». Puis il ajoute ce que je viens de citer: « Portez mutuellement vos fardeaux et vous accomplirez ainsi la loi du Christ » ; ce qui a fait dire an Prophète « J’ai attendu, Seigneur, à cause de votre loi ». On dit que les cerfs, quand ils passent quelque détroit pour aller chercher des pâturages dans les îles voisines, posent la tête l’un sur l’autre ; le premier seulement soutient sa tête sans l’appuyer sur aucun. Mais quand il est fatigué, il quitte la tête de colonne pour revenir en arrière et se reposer sur un autre. C’est ainsi que tous portent mutuellement leurs fardeaux, et arrivent au lieu recherché; ils ne font pas naufrage, la charité est pour eux comme un vaisseau, C’est donc la charité qui porte les fardeaux, mais qu’elle ne craigne point de succomber sous leur poids ; chacun ne doit redouter que le poids de ses propres fautes. Supporter la faiblesse de son frère, ce n’est point te charger de ses péchés; mais y consentir, c’est te charger des tiens, et non des siens : quiconque en effet adhère aux désirs du pécheur, n’est point chargé par les fautes d’autrui, mais bien par les siennes. Consentir en effet au péché d’un autre, c’est pécher toi-même; et dès lors tu n’as plus àte plaindre d’être accablé par les péchés d’autrui. On te répondra qu’en effet tu es accablé, mais par les tiens. Tu as vu un voleur et tu as couru avec lui3, dit l’Ecriture. Qu’est-ce à dire ? Que tes pieds ont marché pour commettre le vol ? Point du tout; mais que ton intention était unie à celle du voleur. Ce qui n’était une faute que pour lui, est devenu faute pour toi, par ton assentiment. Mais au contraire, si son péché t’a déplu, et que tu aies prié pour lui, si tu lui as pardonné sur ses instances, de sorte que tu puisses prononcer sans trembler cette parole enseignée par le Souverain Législateur : « Remettez-nous nos dettes comme nous remettons à ceux qui nous doivent4 », tu as appris à porter les fardeaux de ton frère, afin qu’un autre porte aussi ceux que tu pourras avoir, et que s’accomplisse entre vous ce mot de l’Apôtre : « Portez mutuellement vos fardeaux et vous accomplirez ainsi la loi du Christ5 ». Ainsi tu chanteras avec assurance : « Seigneur, je vous ai attendu à cause de votre loi ».


  1. Gal. VI, 2.  ↩

  2. Id. 1. ↩

  3. Ps. XLIX, 18. ↩

  4. Matth. VI, 12. ↩

  5. Gal. VI, 2. ↩

pattern
  Drucken   Fehler melden
  • Text anzeigen
  • Bibliographische Angabe
  • Scans dieser Version
Übersetzungen dieses Werks
Discours sur les Psaumes

Inhaltsangabe

Theologische Fakultät, Patristik und Geschichte der alten Kirche
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Impressum
Datenschutzerklärung