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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Enarrationes in psalmos Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME CXXXV.

3.

Mais, dira-t-on, si l’on appelle dieux ces hommes à qui la parole de Dieu a été adressée, faut-il appeler de ce même nom les anges, puisque l’égalité avec les anges est la plus grande récompense que l’on ait promise aux justes et aux saints? Je ne sais pas si dans toutes les Ecritures on pourrait trouver ou du moins trouver facilement un passage qui nomme clairement dieux les anges; mais quand il est dit du Seigneur Dieu, qu’il est «terrible sur tous les autres dieux1», le Psalmiste semble vouloir justifier cette expression en ajoutant : « C’est que les dieux des nations sont des démons ». C’est à propos de ces dieux que le Psalmiste a dit que Dieu est terrible dans ses saints, dont il a fait des dieux, et qui doivent effrayer les démons. C’est en effet ce qu’on lit ensuite: « Quant au Seigneur, il a fait les cieux ». Ils ne sont donc point appelés des dieux, sans aucune addition ; mais les dieux des nations : toutefois le Prophète a dit plus haut: « Il est terrible par-dessus tous les dieux », et non par-dessus tous les dieux des nations, bien qu’il l’ait voulu faire entendre, en, disant aussitôt : « Car tous les dieux des nations ». On dit, il est vrai, que l’hébreu ne l’exprime point ainsi, mais qu’il est dit : « Les dieux des nations sont des simulacres ». En ce cas, mieux vaut en croire les Septante, qui ont traduit avec l’assistance de ce même Esprit qui avait dit d’abord ce qui est dans le texte hébreu. C’est en effet sous l’action du même Esprit-Saint qu’il a fallu traduire ainsi cette parole : « Les dieux des nations sont des démons », afin de nous faire mieux comprendre ce qui est dans l’hébreu : « Les dieux des nations sont des simulacres», et de nous montrer qu’il n’y a dans les idoles rien que des démons. Le simulacre, en effet, qui s’appelle en grec, idole, et dont le nom a passé dans le latin, a des yeux, mais ne voit point, et tout ce qu’énumère le psaume au sujet de ces idoles privées, de tout sens ; d’où vient, qu’on ne saurait les effrayer, puisque l’effroi n’est que pour les êtres sensibles. Comment donc est-il dit à propos du Seigneur: « Il est terrible sur tous les autres dieux, car les dieux des nations sont des idoles » ; si ce n’est que, par idoles, il faut comprendre les démons que l’on peut effrayer? De là cette parole de saint Paul : « Nous savons que l’idole n’est rien2» : restreignant l’idole à la matière qui est privée de sens. Et comme on aurait pu se persuader que nulle nature vivante et sensible ne fait ses délices des sacrifices des païens, l’Apôtre ajoute : «Mais les sacrifices des païens sont offerts aux démons et non à Dieu. Or, je ne veux point que vous ayez part aux sacrifices des démons3 ». Si donc nul endroit des saintes Ecritures ne nous prouve que les anges ont été appelés des dieux, la raison qui m’en vient présentement à l’esprit, c’est afin que ce nom ne puisse porter les hommes à rendre aux anges te culte souverain, qu’on nomme en grec liturgie ou latrie. Aussi eux-mêmes ont-ils soin d’en détourner les hommes, puisque cet honneur n’est dû qu’à celui qui est leur Dieu et le Dieu des hommes. Le nom d’anges, en latin messagers, leur convient donc beaucoup mieux, ce nom qui a plus d’analogie à leur emploi qu’à leur nature, et nous fait comprendre qu’ils dirigent notre culte vers le Dieu dont ils sont les ambassadeurs. Ainsi l’Apôtre a tranché en, quelques mots la question qui nous occupe, quand il a dit : « S’il est en effet des êtres appelés dieux dans le ciel et sur la terre, de manière à constituer plusieurs dieux et plusieurs seigneurs, pour nous néanmoins il n’est qu’un seul Dieu, Père d’où procèdent toutes choses, qui nous a faits pour lui, et un seul Seigneur Jésus-Christ, par qui tout a été fait, et nous sommes par lui4».


  1. Id. XCV, 4. ↩

  2. I Cor. VIII, 4.  ↩

  3. Id. X, 20. ↩

  4. I Cor. VIII, 4-6.  ↩

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Discours sur les Psaumes

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