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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Enarrationes in psalmos Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME CXXXVI.

7.

Et voyez si ce n’est point là ce que nous donne la suite du psaume « Aux saules qui couvraient ces eaux, nous suspendîmes nos cithares. Là, ceux qui nous avaient emmenés captifs nous demandèrent des cantiques, et ceux qui nous avaient arrachés à la patrie, des hymnes», sous-entendez « nous demandaient ». Ils exigeaient de nous des cantiques et des hymnes, ceux qui nous ont emmenés captifs. Quels sont, mes frères, ceux qui nous ont emmenés en captivité ? Quels hommes nous ont imposé le joug de la servitude ? Jérusalem subit autrefois le joug des Perses, des Babyloniens, des Chaldéens, et des rois de ces contrées, et cela depuis la composition des psaumes, et non lorsque David les chantait. Mais, nous vous l’avons déjà dit, ce qui arrivait littéralement en cette ville était la figure de ce qui devait nous arriver, et il est facile de nous montrer que nous sommes en captivité. Nous ne respirons point encore l’atmosphère de cette liberté que nous espérons; nous ne jouissons pas de la pure vérité ni de cette sagesse immuable, qui néanmoins renouvelle toutes choses1. Les terrestres voluptés ont pour nous des charmes, et chaque jour il nous faut combattre les suggestions des coupables convoitises: à peine pouvons-nous respirer, même pendant la prière : c’est alors que nous sentons notre captivité. Mais qui nous a réduit à cet esclavage? Quels hommes ? quelle nation? quel roi? Si nous sommes rachetés, nous étions donc captifs. Qui nous a rachetés? le Christ. Des mains de qui nous a-t-il rachetés ? du diable. Le diable donc et ses anges nous ont emmenés en captivité, et n’eussent pu nous emmener sans notre consentement. C’est donc nous qui sommes emmenés captifs, et je vous ai dit par qui ; c’est par ces mêmes voleurs qui blessèrent cet homme de l’Evangile qui descendait de Jérusalem à Jéricho, et qu’ils laissèrent à demi mort2. C’est lui que rencontra notre gardien, c’est-à-dire le samaritain, car samaritain signifie gardien, et à qui les Juifs faisaient ce reproche : « N’avons-nous pas raison de dire que vous êtes un samaritain et un possédé du démon3? »Pour lui, repoussant l’un de ces outrages, il accepta l’autre: « Je ne suis point possédé du démon », répondit-il, mais il n’ajouta pas, ni samaritain; et, en effet, si ce divin Samaritain ne veille sur nous, c’en est fait de nous. Donc ce samaritain passant près de cet homme abandonné par les voleurs, vit ses blessures, et le recueillit comme vous savez. De même qu’on appelle voleurs ceux qui nous ont infligé les plaies du péché, on les regarde aussi comme des vainqueurs qui nous emmènent en captivité, à cause de l’assentiment que nous donnons à notre servitude.


  1. Sag. VII, 27. ↩

  2. Luc, X, 30 et seqq.  ↩

  3. Jean, VIII, 48 ↩

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Discours sur les Psaumes

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